Adèle Perrin

Karma

 

Comment décrire Adèle autrement que par Adèle la douce ou Adèle passionnée. De tout temps Adèle a été une personne calme. La seule chose qui arrive à la transformer et le cirque. Elle aime tester pour encore et toujours s'améliorer. Malheureusement ce coté casse-cou n'est pas bien vu par tous. Certains de ses camarades la pensent inconsciente, elle est juste passionnée et cherche le renouveau et la perfection. Rarement en colère contre les autres, elle est agréable à vivre. Elle reste une étoile aimant vivre dans la lumière et entendre son nom. Le problème ne s'est pas posé pour le moment mais elle vivrait très mal de perdre sa place et serait dans ce cas prête à tout pour la récupérer. Possessive, juste une peu !

 

Show

 

Elle s'envole, retombe, tourbillonne dans les airs. Ses mains attrapent celles de son partenaire, les siennes attrapent ses poignets. Le saut est haut, ils pensent tous qu'il va la rater, mais comme tous les soirs, ce n'est pas le cas. Ils volent, tous les deux. Ils sont deux trapézistes mais ne font plus qu'un. Le corps de l'un semble être la suite du corps de l'autre. Un corps se dédoublant quelques instants le temps d'une vrille et voilà qu'il est de nouveau complet. L'adrénaline emplit son corps alors que le sol se rapproche en même temps que la peur saisit les spectateurs. Mais ils ont raison d'avoir confiance l'un en l'autre, parce qu'une fois de plus ce soir, le succès est au rendez-vous. Elle sent le contact puissant des mains de son partenaire rattrapant ses mollets. Force et grâce se mêlent au point culminant du chapiteau alors qu'elle joue avec son joujou, sa barre en métal et ses cordes. Les applaudissements se font puissants, récompense ultime pour toutes les heures passées à l'entrainement, la douleur physique présente dans ses membres. Mais ce soir comme tous les soirs, elle brille sous les lumières des projecteurs, vivant sa passion devant les regards admiratifs de tous.

 

 

Bonjour ! Moi c'est Sarah, sur la toile on me connait sous le pseudo d'azira. J'ai 20 ans et je vis en Picardie. J'ai trouvé le forum via PRD et je le trouve hyper génial, l'idée est vraiment parfaite   ! Pour finir je dirai : petit mot/suggestion/question

Pour le bottin :

Code:

[color=#A30300][b]EMILIE NERENG[/b][/color] - Adèle Perrin

NyoTheNeko de Never Utopia

Histoire

« Adèle, ne t’approche pas trop près des lions ! » La petite fille recule rapidement à l’ordre de son père. Pourtant, les lions, elle les aime plus que tout. Pourquoi d’autres ont le droit d’être proches d’eux et pas elle. Surtout les petits, ils sont si beaux, si amusants. Tous les soirs, elle regarde le dompteur avec attention. De tous les numéros, c’est celui qu’elle préfère. Elle ne regarde même pas les numéros de ses parents avec autant d’attention. Non, elle, elle aime les lions qui bondissent à travers les cerceaux, qui marchent sur leurs deux pattes arrière. Ces parents auraient du être dompteurs s’ils voulaient qu’elle regarde leurs numéros avec plus d’attention. A la place, son père est jongleur et sa mère fait du ruban, ce ne sont pas eux qui lui apprendront comment dresser un tigre ou un lion !

« Adèle, place ton dos ! Voilà. Et tu n’oublieras pas les étirements. » La jeune fille a maintenant douze ans. Elle vit dans le cirque et pour le cirque. Tous les soirs, elle participe aux ventes de tickets à l’entrée puis à celle de friandises à l’intérieur du chapiteau. Mais ce qu’elle aimerait, c’est briller sous les feux des projecteurs au centre de la piste. Le cirque, c’est sa passion, sa vie, sa famille, comment pourrait-elle vouloir autre chose. Alors elle s’entraine tous les jours comme les autres artistes. Son entraineur est un ancien artiste à la retraite mais il lui est d’excellent conseil. Ce soir encore, elle dormira les jambes, les bras et le corps meurtri, mais elle est prête à tous les sacrifices pour un jour être à la place de ces artistes extraordinaires qui continuent de la faire rêver tous les jours. Elle ne sera pas dompteuse. Elle a vu le pire, il quelques années plus tôt lorsque le dompteur s’est fait attaqué par une de ses bêtes. Il est sauvé, mais les marques sont toujours visibles sur son corps. Elle a eu peur comme tout le reste des artistes. Seul lui semble ne pas en vouloir à ses félins. Elle a compris pourquoi son père ne voulait pas qu’elle s’approche d’eux, l’émerveillement pour ses bêtes s’est transformé en peur pour celui qui est comme un oncle pour elle lors du numéro tous les soirs.

« Mais Adèle, tu nous as nous ! » A l’âge de treize ans, il y avait désormais de nombreuses choses qui gênaient Adèle dans ce mode de vie qu’était le sien. Elle n’en pouvait plus de ne pas avoir de relations en dehors du cirque. Elle croisait les gens à l’école lorsqu’elle s’y rendait et ce n’était désormais plus le cas. Autant petite, les programmes pouvaient être fait dans n’importe quel ordre, autant désormais, ils étaient complètement décousus. C’était donc l’école à la maison pour la blondinette. Elle vivait exclusivement dans le cirque, chose qui la gênait désormais. Elle aurait voulu rencontrer du monde, des extérieurs, se faire des amis autres que des personnes qu’elle connaissait depuis des années.

« Viens, je vais te faire faire le tour de la ville. » Nouveau départ, nouvelle ville. A chaque changement, il faut tout reconstruire mais c’est également l’occasion de visiter et découvrir. « D’accord mais pas longtemps, faut que j’aille m’entrainer dans une heure.» « Une heure et demie, ça ira ? » Adèle sourit. Devant elle se tient un jeune homme. Elle l’a rencontré au cours du spectacle la veille au soir et il lui a proposé de lui faire visiter la ville. Evidemment qu’elle a accepté. En plus, ca va lui permettre de peut-être voir un peu de monde extérieur à son environnement. Ils visitent, il lui parle de sa ville, elle lui parle de son cirque, deux vies tellement différentes. L’heure et demie passe, la jeune fille est heureuse.Pour la première fois depuis longtemps, elle a eu un contact avec une personne extérieure pendant plus de cinq minutes, le temps de vendre un billet ou des friandises et encore ça ne dure aussi longtemps que lorsqu’il y a un problème.

« Non Adèle ! Il n’est pas question que tu quittes le cirque un seul instant ! » Le lendemain, le garçon était revenu voir le spectacle, le surlendemain aussi. Comme la première fois, ils avaient discuté, il lui avait acheté des friandises, ils avaient ri. Ils avaient fini par s’embrasser un soir. Pour la première fois de sa vie, le cœur de la jeune fille battait plus vite en présence de quelqu’un. Elle ne voulait plus le quitter. Elle était bien en sa compagnie. Pourquoi ne voulaient-ils pas accepter qu’elle reste ici. Elle pouvait très bien étudier au lycée dans cette ville. Elle trouverait un hébergement. Elle n’était plus si petite, elle avait tout de même seize ans !

Et elle le quitta malgré tout. Elle fugua quelques jours plus tard, quitta tout du jour au lendemain. Elle rêvait d’une vie simple, d’avoir des amis. Mais elle déchanta vite. Celui qu’elle pensait aimer ne l’aimait pas tant que ça en retour. Ou plutôt, il ne la comprenait pas tant que ça, il en avait marre de l’entendre parler de sa vie d’avant, de sa passion. Elle ne se retrouvait pas dans toutes ces personnes extérieures au cirque. Elles ne la comprenaient pas et ne cherchaient pas à comprendre. Ils ne savaient ce que c’était que la vie dans un cirque, la passion, la scène. Eux, leur scène c’était la vie réelle, ils jouaient un rôle dans la vraie vie tandis que pour elle c’était uniquement lorsqu’elle rentrait dans ce cercle parfait. Elle était brisée par celui qu’elle pensait être l’amour de sa vie, seule, désespérée. Elle comprit alors qu’il lui manquait l’élément essentiel à sa vie. L’élément qui avait provoqué sa rupture à la base était peut-être son seul et unique amour. La scène, la reconnaissance, les étoiles dans les yeux des spectateurs. Elle était et resterait à jamais une créature du spectacle.

« On savait que tu reviendrais ! » La voix de son père était douce, loin de la colère qu’elle s’attendait à entendre. Après tout, elle était quand même partie plus de deux mois de la maison. Il la serra fort contre son cœur. Sur les joues d’Adèle des larmes glissaient en silence. « Je suis désolée » Mais ses parents ne dirent rien. Ils semblaient la comprendre. Au moins, désormais elle savait ce qui comptait le plus dans sa vie. Cette passion qui la faisait avancer était plus importante que les amis et rencontres qu’elle pourrait faire à l’extérieur.

Elle s’entraina encore plus fort. En quelques semaines, un premier numéro potable était mis en place. Elle ne le présenta pas tout de suite, il fallait qu’il soit parfait. C’est le jour de ses dix-huit ans que pour la première fois, elle entra sur la piste en tant qu’artiste et ne se contenta pas de rester dans les tribunes. De plus beau jour dans sa vie, il n’y en eu qu’un seul, le jour où quelques mois plus tard, elle faisait son premier spectacle au sein du Noah Ark Circus. Ce cirque était si connu dans le monde entier et elle en faisait désormais partie ! Tous les soirs étaient magiques tant pour elle que pour le public apparemment. Elle jouait avec toute la grâce et la souplesse qu’elle pouvait avoir. Elle décollait le temps d’une acrobatie et retombait. Elle mêlait danse et gymnastique, force et équilibre.

Mais elle aurait été naïve de penser que tout aller se dérouler selon ses plans. Comment cela aurait-il pu être possible ? Il y a toujours des imprévus dans une vie. Et le sien se déroula lors d’un entrainement. Elle chuta lourdement et se brisa le genou. La douleur fut insupportable mais elle l’était toujours plus que l’idée qu’elle ne pourrait peut-être plus jamais refaire de cirque. Elle passa plusieurs mois sans pouvoir s’entrainer devant attendre que son membre veuille bien se remettre en place. Elle n’en continua pas néanmoins de s’entrainer des bras, des abdos, de tout ce qui ne pouvait toucher son genou en somme. Mais lorsqu’elle voulu remonter sur la piste d’entrainement une fois remise, elle s’aperçut rapidement qu’elle ne pourrait plus faire ce qu’elle faisait avant. Sa jambe resterait fébrile à jamais et ne pouvait supporter les chocs à répétitions de ses anciens numéros. Elle ne pourrait plus se permettre de faire autant d’acrobaties.

Cette nouvelle l’attrista fortement. Pendant de longues semaines, elle ne quitta pas sa loge. Elle était perdue sans ce monde qui était le sien, elle ne savait plus quoi faire, elle n’avait plus envie de rien. Mais il réussit à lui redonner l’envie. Il était un peu plus agé qu’elle et avait besoin d’une partenaire pour son numéro. L’ayant déjà vu de nombreuses fois sur la piste, il savait de quoi elle était capable et il vint donc la chercher. Ce qu’il lui proposa était tout ce dont elle aurait pu rêver. Si elle ne pouvait faire d’acrobaties sur le sol, elle en ferait dans les airs. Si elle ne pouvait poser le genou longtemps, elle n’aurait plus à le faire. Elle devint sa trapéziste comme il était le sien.

Leur numéro ne mit pas bien longtemps avant de devenir un des préférés du public propulsant les deux jeunes au rang d’étoiles. Le soir, Peter et Wendy s’envolaient sous les yeux émerveillés des spectateurs. Ils se lâchaient pour mieux se rattraper. Ils étaient deux et un, animés par la même passion. Ils n’avaient même plus besoin de parler pour se comprendre une fois accroché à leur trapèze. Ils étaient unis, soudés, complices sur scène comme à l’extérieur. Et pourtant, il n’était pas rare de les voir se prendre la tête sur des sujets insignifiants ou non. Ils étaient trop proches, se connaissaient trop pour ne pas s’énerver suite à ce que l'autre aurait osé dire. C'était leur proximité qui les poussaient à se prendre la tête. Et puis, désormais, le voir en compagnie de filles lui fait mal, pourtant, la jeune Adèle ne se gène pas pour aller s’amuser elle aussi avec les membres masculins de leur cirque ou bien même des spectateurs lui tapant dans l’œil. Alors pourquoi être jalouse ? Tout simplement parce que c’est son Peter, son double, son partenaire et elle n'a pas envie de le partager avec d'autres.