Grey Dennison.

Il n'y a pas eu école ce matin. Il n'y aura plus d'enfance au jardin

Grey Dennison.

Un oiseau de plus, un oiseau de moins, Tu sais la différence c'est le chagrin

NOM ▽ Dennison. Un nom, c'est tout ce que son père lui a laissé en quittant sa mère et les deux gamins qu'il lui a fait pondre. Dennison. Il le raccourcit en Dennis, ça lui donne moins de valeur et d'impact.
PRÉNOMS ▽ Grey. Et si je vous dis que sa soeur s'appelle Blue, ça vous fait quoi ? Disons que sa mère est d'une originalité presque inquiétante parfois.
SURNOM(S) ▽ Peter. L'enfant qui vole, mais qui grandit.
ÂGE ▽ 27 ans et la trentaine, si elle l'inquiète, le rend impatient.
LIEU DE NAISSANCE ▽ Pour être honnête, il l'ignore. Ses parents étaient tellement défoncés quand il est né, qu'ils sont incapables de s'en souvenir.. Quant à regarder sur l'extrait de naissance, faudrait déjà savoir où il est rangé.
ORIGINES ▽ Américaine. C'est tout ce qu'il sait avec certitude. D'après sa mère, il aurait du sang cherokee de part ses origines à elle, mais entre ce qu'elle dit et la vérité..
ORIENTATION SEXUELLE ▽ Hétérosexuel. Encore faudrait il qu'il s'arme de patience, parce que les filles ont tendance à vite le gonfler.
STATUT CIVIL ▽ Célibataire confirmé. C'est un pro du célibat ou de la relation à courte durée.
MÉTIER ET/OU ÉTUDES ▽ Trapéziste en duo pour le cirque. Étoile qui se détache du ciel.
GROUPE ▽ Ticket Show

Grey il a toujours vécu dans un univers féminin; élevé par sa mère et sa grand-mère, aîné d’une soeur de cinq ans sa cadette. Alors on pourrait croire que ça fait de lui le type parfait à ramener à ses parents, mais pas du tout. Parce qu’il le dit rarement, mais il a vécu avec un beau trio de femmes timbrées et, ça, ça vous donne pas forcément les clés de la réussite sentimentale pour la suite.▽ Seul garçon du quatuor, bichonné, peut être un peu trop, il a longtemps eu une relation assez malsaine avec sa mère; trop proche, ou pas assez, trop tactiles ou trop violents.. Une sorte de complexe d’Oedipe qui l’a poussé à foutre le camps dès qu’il a été en âge de se débrouiller. ▽ Le plus dur dans sa vie, ça a été de rejoindre le cirque et de laisser Blue, sa soeur, derrière lui, au milieu de ces tarées, sans aucun moyen de pouvoir l’aider. Pourtant, il en parle pas, il serre les dents et il surveille la rubrique nécrologique dans l’espoir de jamais y voir son nom. ▽ Après trois ans de boxe, quand il était gosse, Grey s’est tourné vers la gymnastique; une discipline qui lui a apporté bien plus qu’il ne l’admettra jamais. Un plaisir auquel il a coupé court dès qu’on s’est mis à lui parler de grands championnats, de carrière sous les feux des projecteurs.. Surtout quand il a compris que sa mère tirerait profit de sa percée. ▽ Il boit rarement, ou alors une bière quand il sait qu’il doit rien faire de particulier le lendemain.. En revanche il fume, peut être trop. Pourtant il arrive à s’arrêter, il a régulièrement fait des pauses d’un an ou deux par intermittence, mais il reprend tout en déclarant avec un sérieux qui fait rire « le plus dur, justement, c’est de recommencer ». ▽ L’amour il est pas sûr d’en vouloir, ou plutôt d’être prêt pour ça. Il aime, ils pas honte de le dire d’ailleurs quand il en ressent le besoin, mais Grey fait parti de ces types qui ont le besoin pathologique de creuser leur tombe et de s’y jeter, en foutant de côté tout ce qui importe; y comprit les relations sentimentales. En réalité, quand il décide de se faire larguer - parce qu’il fait toujours en sorte d’être celui qu’on plaque -, c’est pour voir si on serait capable de pas le laisser partir, justement. ▽ Il dira ce qu’il veut, mais l’absence de son père lui a pesé, pèse encore, et ce fantôme est surement à l’origine de tout ses maux. Le seul souvenir qu’il a, c’est une jambe droit à laquelle il est agrippé, du haut de ses quatre ans, sur une photo coupée aux ciseaux. ▽ Grey il a pas peur de grand chose, sauf de tout ce qu’il ne comprend pas, de tout ce qui s’explique pas avec des mots. Aussi, quand bien même c’est absurde, il a une peur terrible des fantômes, des esprits et du ouija. Vous lui ferez jamais répéter « Bloody Mary » devant un miroir. Jamais. ▽ Son élément c’est ni la terre ni l’eau, c’est l’air. Le ciel. Les nuages. Les orages. La pluie. Il y croit pas des masses, mais Grey se dit que s’il devait se réincarner, ça serait surement en Grand Duc. Pour planer des heures au-dessus des déserts qu’il verra jamais que sur des photos accrochés sur des murs. ▽ Si vous tenez à lui faire plaisir, offrez lui une barbapapa. C’est un grand gamin qui s’assume, plus ou moins. ▽ Il écrit des lettres, constamment, pour sa soeur.. Qu’il poste jamais. Aussi il les entasse au fond d’un tiroir qui commence sérieusement à faire la gueule en supportant le poids du papier, des larmes qu’il cache et des regrets.

Karma

Ecris-nous ton sale caractère et ta réputation au sein du cirque en une dizaine de lignes ▽ Grey c’est pas un héros et il prétend nullement l’être, tout comme il assume parfaitement de pas être le type le plus agréable ou le plus sain de la planète. Il a ses casseroles, comme à peu près tout le monde - faut le dire -, mais il partage pas forcément ses problèmes, parce qu’il considère sans doute qu’il n’a rien vécu que les autres ne connaissent déjà. De toute façon, c’est pas un grand bavard, ou alors seulement pour faire chier son monde en mettant les pieds dans le plat, en jetant à l’assemblée ce que tout le monde s’évertue à garder pour soi. Faut dire que cet abruti voit la vie comme quelque chose de friable, de trop court, alors il a pas envie de perdre son temps en tournant trouze mille siècles autour du pot; il dit ce qu’il pense, sans détour, sans édulcorer, sans paillettes, à prendre ou à laisser. Aussi sa franchise et sa sincérité peuvent parfois mettre mal à l’aise, mais il s’en moque, parce qu’au fond il se fout de tout, pas qu’il a aucune compassion ou intérêt pour les autres, seulement il le montre pas comme il faut. Il s’y prend mal. Avec les gens, avec les choses qui demandent un minimum de patience, avec les sentiments; il a une vision crue de la vie en société et il vit comme ça. Pourtant c’est pas un type assuré et s’il accepte de se jeter dans le vide, sans filet de secours en-dessous, c’est plus pour essayer de voir si on veut bien tenter de le rattraper, ou le retenir, que pour qu’on le laisse s’éclater la tronche au sol. Grey c’est de l’incertitude et un mal être quotidien qu’il camoufle sous des airs absents, un peu mesquin, mais pas bien méchant. Il aime pas la bagarre, alors oui bien sûr il rechigne pas à coller des baffes quand on le cherche trop, mais en général il préfère contourner le problème ou lui tourner le dos. De toute manière, Grey, il vous le dit franchement quand votre tête lui revient pas; le truc c’est qu’une fois que c’est dit, c’est bon, c’est fini, il revient pas dessus, il cherche pas à piquer l’autre au vif pour un rien et il passe pas ses nerfs dessus. Une fois que vous êtes dans la catégorie « je t’aime pas », c’est bon, vous y êtes et c’est tout; il se montrera plus ou moins poli, autant qu’il est capable de l’être, mais sans ressentir le besoin maladif de chercher la petite bête. On lui a très tôt appris que l’ignorance était la pire façon de faire comprendre à quelqu’un à quel point il est pas indispensable à votre vie et votre bonne humeur. Ça l’empêche pas d’être dévoué et de proposer son épaule quand ça va pas, sans arrière-pensée parce qu’il a très vite compris ce qu’était les actes désintéressés; Grey vous rendra service, oui, mais sans que vous le sachiez vraiment, pour pas recevoir d’éloges, de fleurs ou autre moyen fatigant qu’on les gens de remercier ceux qui leur tendent la main. Grey c’est le type dans l’ombre, qui cherche pas les feux de la gloire.

Show

Décris-nous ton show et ton boulot au cirque en une dizaine de lignes. Pour les personnages n'étant pas du cirque, dérivez-nous vos impressions par rapport à celui-ci, ce que vous venez y faire. ▽ C’est le silence qui domine, qui s’installe et qui remplit l’espace. On ose pas souffler, on pas respirer, on s’accroche le coeur et on croise les doigts dans une prière silencieuse, le regard qui regarde en l’air, mais pas trop.. Assez pour deviner les formes qui se prépare en grimpant les échelles, pas suffisamment pour pouvoir les distinguer clairement. On essaie de se convaincre que rien ne peut arriver; après tout il s’agit de Peter et Wendy, même si la fée clochette n’est pas présente, ils s’envoleront forcément. Pas de bruits, seulement les coeurs qui se débattent et les chaines, qui pendent les trapèzes dans l’air, qui grincent un peu. Un regard, un seul et on s’élance dans le vent, dans le vide, sans peur, ou alors sans qu’on le sache. Y a pas de mots, y a pas de gestes, juste une cohésion parfaite, une symétrie des gestes et une entente silencieuse. A l’instant où elle lâche la barre, Wendy c’est Peter et Peter c’est Wendy; alors il agrippe ses poignets, il sourit et la fait virevolter, danseuse aérienne, oiseau céleste qui ne craint pas la chute. Elle rejoindra le sol, comme lui, sur ses deux pieds. Intacts et prêt pour le prochain spectacle.

Bonjour ! Moi c'est Pauline, sur la toile on me connait sous le pseudo de crazy-medley. J'ai 24 ans et je vis en France. J'ai trouvé le forum via Bazzart et je le trouve intéressant (on parle du fait que je pense à La Caravane de l'Etrange, ou pas.. et que c'est ça qui m'a fait craquer /pan/) ! Pour finir je dirai : que je vous mange en petits bâtons avec de la crème :yy:

Pour le bottin :

Code:: [color=#A30300][b]SHILOH FERNANDEZ[/b][/color] - Grey Dennison

NyoTheNeko de Never Utopia

Un oiseau de toi. Un oiseau de moi

Histoire

Venait ici manger dans notre main

« Qui tu préfères, papa ou maman? » Elle a le regard qui brille quand elle le pose sur son garçon, son petit singe savant comme les autres aiment à l’appeler. Lui, ça le fait rire, parce qu’il comprend pas le besoin pathologique de sa mère de savoir qu’il n’aime qu’elle, pas parce qu’il le ressent comme ça, mais parce qu’il n’a pas vraiment le choix; il n’a qu’elle. Et sa grand-mère qui vient, parfois, pour lui mettre une fessée parce qu’il a renversé son plant de tomates ou qu’il a été insulté le voisin pour des raisons qu’il ignore. Ça lui échappe qu’elle est triste, qu’elle se sent seule et qu’il est, avec sa petite soeur, tout ce qu’il lui reste d’un homme qui l’a abandonné, qui lui a claqué la porte au nez en s’enfuyant avec une gamine plus jeune. C’est ce qu’elle raconte. Parce que Grey a beau lui répondre constamment « toi, maman » en souriant gentiment, la main de sa génitrice dans ses cheveux, il n’ignore pas ce vilain rictus au coin de ses lèvres quand elle parle de lui, de ce lâcheur. Ce rictus qu’elle a aussi quand elle parle du Santa Claus à Blue, qui réclame une nouvelle poupée, ou de la souris, quand Grey ramène une dent de la cour de récréation. « Pourquoi tu veux savoir où il est ? Je te suffis pas ? Encore une de ces poussées de solidarité masculine dégueulasse ? Après tout ce que j’ai fais pour toi ? Ingrat! » Le temps passe et au chagrin c’est la colère qui succède, parfois, douloureuse, cinglante, qui génère une culpabilité monstre dans la poitrine du pauvre adolescent qu’il devient, qu’il s’empêche d’être; parce qu’il grandit.. Parce qu’il ressemble à ce type qui les a abandonné, parce qu’il partira lui aussi.. Parce que. Et à la colère, c’est la bouteille de bourbon qui fait son trou, qui remplace les larmes qui ne coulent plus, à force d’avoir trop coulé.

Une main l’oblige à s’asseoir. C’est toujours sa grand-mère qui le rejoint à la sortie de la salle de boxe, pour l’emmener avec elle au gymnase où elle enseigne comment faire des pirouettes, des sauts en arrière et c’est dans ces moments-là que Grey l’aime. Quand elle virevolte, qu’elle n’a plus l’air de frôler la cinquantaine et qu’il comprend mieux pourquoi elle prend aussi soin de sa taille, fine et légère, que de son allure. Il ignore ce qu’elle a été, par le passé, avant d’être sa grand-mère, parce que c’est le seul métier qu’il lui a toujours connu, mais quand elle gronde, que ses mots claquent l’air et qu’elle effectue la figure, Grey il souffle, il exprime son admiration dans un silence presque religieux. « Tu t’es trompée. » Et c’est l’éclair qui frappe sa poitrine, lui arrache une grimace presque terrifiante alors qu’elle pose sur lui un regard qu’elle veut neutre mais qui, s’il le pouvait, l’aurait déjà cloué sur place. « Et bien, si môssieur s’y connaît tant, qu’il vienne nous montrer la figure. » Et il a pas froid aux yeux Grey, jamais, alors il se lève, pose ses gants sur le banc et ses chaussures, avant de rejoindre sa grand-mère et les autres gamins, plus jeunes que lui, autour des barres. On ne répond pas à Madame Franks, jamais, pourtant lui il se le permet et rien que pour ça, les enfants le dévisagent avec angoisse et respect. Blue est là, dans un coin, à se ronger les ongles, des bleus sur le corps autant que sur l’âme, à force de tomber, de maladresse et d’épuisement; elle aime pas la gymnastique, mais elle comprend pas que sa grand-mère a besoin qu’un de ses deux petits enfants lui rappelle le bon souvenir de la réussite et de la féliciter. « On va parler, toi et moi. » C’est tout ce qu’elle lui dit, quand il descend enfin de la barre, après avoir exécuté quelques tours et fini dans un saut, sans trembler. Il a pas peur, Grey, il voit un sourire qui se cache dans ce regard dur.

On lui a fait remplacé la boxe par la gymnastique, sans vraiment lui demander son avis; parce qu’il a que treize ans, qu’il a pas le droit de décider tout seul, qu’il en est pas capable. Aux coups de poings succèdent les coups de gueule. Plus de vie, plus rien; il sort des cours, il doit se rendre au gymnase. Et quand il n’y est pas, sa grand-mère lui fait regarder des tas de vieux films sur ses performances à elle, l’autorise à la critiquer et quand il le fait, il l’entend plus pendant des jours. Il dit rien, parce que c’est ce qu’il voulait, en partie, de se rapprocher des femmes de sa vie, mais pas en sacrifiant son adolescence au profit d’épuisements chroniques et de disputes incessantes. Plus il tourbillonne, moins sa mère boit, mais plus Blue s’enterre dans un besoin maladif de disparaître, d’être comme l’air. Elle mange moins, elle boit plus pour couper la fin et plusieurs fois Grey doit la récupérer, essouffler, au milieu des escaliers de la maison, incapable de monter jusqu’à sa chambre pour y dormir. Elle pleure quand il est au coeur des applaudissements et elle crie quand il a le coeur occupé par une fille. Blue est malade, comme leur mère et ça, au moins, ça la rassure cette vieille folle; au moins y a un de ses deux enfants qui a tout pris du côté des Franks, non des Dennison.

« Non. J’aime pas les clowns. » Trois jours que le cirque est en ville, que Grey tanne sa mère et la vieille pour avoir l’autorisation, rien que pour une journée, de pouvoir y aller. C’est la première fois de sa vie qu’il a enfin la chance de pouvoir entrer sous le chapiteau, mais Blue est difficile, dure et froide. Elle reprend des couleurs, alternant périodes de fatigue et périodes d’exaltation. Ça lui donne le tournis, il arrive plus à la suivre et la gamine vivante et enjouée n’est plus qu’une pré-adolescente dépressive et mal dans sa peau, qui n’aime rien. Ni les sucreries, ni les films Disney et encore moins le cirque. « Tant pis, j’irais sans toi. » Et elle change d’avis, parce qu’y a que comme ça que ça marche, jusqu’à maintenant; lui donner le sentiment qu’elle est pas irremplaçable, qu’il peut vivre sans elle, s’amuser sans avoir à garder un oeil sur sa personne. Elle va jusqu’au chapiteau, mais n’y entre pas, jamais, parce qu’elle a vraiment peur des clowns, alors elle préfère écouter le spectacle depuis l’extérieur, pendant que Grey rêve et s’époumone, qu’il s’illumine, qu’il vit. Et les trapézistes qui dansent, qui s’élancent, sous ses yeux d’adolescent comblé, lui laissent une trace qu’il arrive pas à enlever, même après des centaines de douches.

« On pourrait l’inscrire pour le championnat, non? » « Je pensais plutôt l’entrainer pour les prochains J.O. » Il va plus en cours, l’université n’est désormais, pour lui, qu’un mythe alors qu’il reçoit ses cours et ses devoirs par la boite mail; la maison, supposée être son cocon, n’est plus qu’un tombeau dans lequel il se sent dépérir, un regard angoissé sur Blue qui s’éteint chaque jour un peu plus. On lui tue ses espoirs, on lui étouffe sa volonté aux profits des rêves de grandeurs des autres, de ces femmes qui devraient l’encourager à trouver sa voie. C’est plus un être humain, c’est l’élément qui leur manquait pour connaître un peu de gloire, parce que non contente de lui pomper ses prix, gagnés à la sueur de son front, ou son argent obtenus en rendant divers services, il a plus de vie, plus d’essence. « Y a un nouveau cirque en ville. » Et Grey passe par sa fenêtre le jour suivant, puis celui d’après et les autres qui suivent, pour se rendre aux spectacles, pour se perdre là-bas même quand il n’y a pas de représentation, jusqu’à ce qu’une voix, masculine, l’interpelle, un matin, le surprenant sur la piste sans y avoir été invité. « Montre moi quelque chose d’épatant et j’appellerais pas la police. » Ça le prend par surprise et il s’exécute, silencieux et heureux. Parce qu’il vole et qu’il sent la liberté qui remplit ses poumons.
Alors il s’emballe, quand on propose de le prendre, de le former et de voir ce qu’on peut faire de lui. Il hésite pas. Grey dit oui, sans prendre le temps de se tourner sur tout ce qu’il abandonne derrière.
C’est sa chance. La sienne. Pas celle des autres.

« Me laisse pas. » Les mots claquent dans l’air, suintent d’un désespoir qu’elle tente maladroitement d’étouffer sur un sourire pâle. Elle est petite Blue, trop pour son âge. Elle est maigre aussi. C’est comme si le temps s’est arrêté pour elle, pour la maintenir à ce physique d’enfant innocent, qu’on préserve, qu’on protège et qu’on admire parce qu’ils transpirent la naïveté. Pourtant Grey ne lui a jamais rien fait gober qui ne soit vrai, parce qu’elle est trop maligne pour cerner le mensonge et le démonter. Alors, elle sait, elle a toujours su qu’un jour, ce jour, arriverait et qu’elle le supplierait de rester, en vain. « Et si tu pars, il me reste quoi, à moi.. » Elle joue avec sa robe, supposée être une jupe à l’origine, ce qui marque un peu plus la petitesse de son apparence. Il a le coeur qui rate un battement, douloureux, le regard vissé sur son matelas sur lequel il a entassé les vêtements qu’il range désormais nerveusement dans son sac. Elle douce, Blue, trop pour le monde qui l’entoure et sans lui, sans sa présence à ses côtés pour la secourir si elle chute, Grey ignore ce qu’il adviendra d’elle. Ça l’angoisse, mais il a l’égoïsme suffisant pour se concentrer sur sa tâche; partir. « T’es qu’un con! » Et sa main fend l’air, se stoppe à quelques centimètres de son visage, ses doigts qui serrent délicatement ce poignet qu’il craint de briser, si la pression se fait trop forte. Elle a les larmes aux yeux, mais elle ne les laissera pas couler. « Me fais pas ça, Blue. T’as qu’à venir, je te l’ai déjà proposé. Je m’occuperais de toi, je t’apprendrais ce qu’il te reste à apprendre, je te trouverais une place, quelque chose.. Je t’aiderais. » « Mais elle est ici ma maison. Ma famille. Je veux pas partir sans elles. » Il soupire en fermant son sac, se redresse et la regarde de toute sa hauteur, un peu déçu, un peu blessé aussi. « Tu vois, Blue. La différence entre toi et moi, c’est que j’ai compris que ma maison, c’est pas un lieu.. Je croyais que c’était toi. » Ça lui fend l’âme de laisser sa soeur derrière lui, mais il dépose un baiser sur son front, les mains fragiles et frileuses de l’adolescente qui s’agrippent sans forces à son t-shirt et il s’en va. Sans se retourner. Elle a toujours su qu’il partirait, elle pensait juste qu’il attendrait d’avoir vingt-trois ans, qu’elle en ait dix-huit et qu’elle puisse le suivre sans craindre du reste. Quatre ans trop tôt. Il part quatre ans trop tôt et c’est terrible, pour elle comme pour lui.

« Si tu peux arrêter deux secondes de te lamenter, viens. J’ai un truc à te montrer. » Il manque de tact, de délicatesse, mais pour ceux qui ont l’habitude de le côtoyer au Noah Ark Circus, c’est plus vraiment une gêne. Il prend pas de détour, attend même pas d’être certain qu’elle soit derrière lui, mais il le sait, parce que quand il arrive sur la piste, vide, elle vient se placer à côté de lui, un regard un peu réprobateur où se mêle de la curiosité, sans doute. L’index sur le menton de la jeune fille, il lui fait lever le nez vers le plafond, où pendent deux trapèzes, séparés d’une distance suffisante pour s’élancer sans se rentrer dedans. « Je m’ennuie, tout seul, là-haut. Du coup, je te laisse faire trois essais pour me prouver que j’ai pas tort de te choisir toi. » Il est comme ça, sans fioritures, mais il sourit, parce qu’il a déjà fait son choix. Adèle, il l’a déjà vu évoluer sur le sol, alors dans les airs, il se dit que ça doit être à peu près aussi époustouflant.
Et il se trompe pas. Chose quand même rare avec lui.

En quelques mois, ils arrivent à trouver un moyen de comprendre les gestes de l’autre, avant qu’il ne les exécute, réduisant les chutes et les ratés à un nombre qui passe de minime à quasi existant, pour que finalement ils disparaissent. A la dureté des muscles de Grey et sa témérité, s’associe l’élégance et la souplesse d’Adèle et en quelques représentations, leur duo devient l’un des plus demandés, les menant sur la voie des étoiles du cirque. Et leur cohésion parfaite, applaudit à chaque fin de représentation, n’a régal que les silences ou les cris qui fusent une fois les pieds à nouveau sur le sol. Parce que Peter c’est Wendy et Wendy c’est Peter et qu’ils se fondent l’un dans l’autre, se heurtent constamment et leur entente parfaite dans les airs accroît constamment leurs divergences sur la terre ferme. Mais il aime ça; parce que depuis qu'il a rejoint la troupe, Grey il peut s'exprimer, comme il en a envie et rien n'a plus de valeurs pour lui que de pouvoir être ce qu'il veut. Même si Blue plane, dans l'ombre, sur sa tranquilité d'âme.

Petite citation de la mort ici.

©NyoTheNeko de Never Utopia

Bienvenue chez les phénomènes de foire huhu

:strip:
Je connais une jolie trapéziste qui va sauter au plafond :yy: Si tu as des questions ou quoi que ce soit n'hésite pas hihi

JOTEM JOTEM JOTEM. huhu

MEMBRE : 05/07/2015

Bienvenue twa !! hey

On a ~~ENFIN~~ Shiloh dans nos personnages ! luv

il était temps ! hihi

Bon courage pour le reste de ta fiche ! :slurp:

Toi, je t'adore déjà fangirl

Bienvenue !

MEMBRE : 29/07/2015

Bienvenu ! :slurp: sourcil

Bonne chance pour ta fiche :minihert:

Bienvenue et bon courage pour la suite de ta fiche

Je trouve ton personnage super intéressant tout en restant simple, je ne peux qu'adhérer :yy: On se trouvera un lien, jte le dis d'avance 8D

Welcome petit trapéziste sous le grand chapiteau!

Bonne continuation

Oh un monsieur Grey plup

Bienvenue étoile du trapèze, j'ai hâte de voir ce que va donner ton perso en RP huhu

Mon trapéziste ! brill

Je suis trop contente que tu es pris le perso de Peter ! fangirl

Je te mpotte de suite crazy

Cet accueil sourcil

Vous êtes beautiful dans le coin, ça fait mal aux yeux et au coeur :minihert: Merci en tout cas :havesex:

Jolie plume, j'ai beaucoup aimé te lire. J'ai hâte de voir votre duo de trapéziste à l’œuvre :yy:

Félicitations

Nous te souhaitons la bienvenue sur HYSTC

Félicitations, nous t'annonçons avec grand plaisir que tu rejoins la communauté HYSTC Pour faire des premiers pas parmi nous, voici quelques adresses qui te permettront de faciliter ton intégration et les premiers temps sur le forum. Tu peux dès à présent découvrir la partie réservée à ton personnage, là-bas tu pourras faire une demande de travail et créer ton répertoire de liens. N'hésite pas à créer tes scénarios par ici et si tu souhaites te faire parrainer c'est par là. N'hésite pas à laisser un petit mot doux par là ou ici.

Nous te remercions de ton inscription et nous espérons que tu vivras une grand aventure en notre compagnie

Amuse toi bien et si tu as des questions n'hésite à envoyer un message à l'un des membres du staff

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