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I hope you don't mind Will&Dan
Daniel Hammerstein
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Publié : Dim 4 Mar - 12:55



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Dan & Will


Songeur, je replie la lettre que je viens de terminer. D’un coup je n’ai plus très faim et l’assiette devant moi me parait trop remplie pour que je la finisse.

Mais je ne suis pas en colère et je n’ai pas peur contrairement à ce que supposait la missive.
Je ferme les yeux un instant et me cale confortablement dans mon siège. Je suis entrain de vivre une des expériences les plus étranges de ma vie. En levant la main devant mon visage, j’observe l’anneau à mon doigt : c’est un simple cercle d’argent gravé d’une feuille d’érable. Je ne sais pas si j’ai envie de le retirer uniquement pour me contredire ou juste parce que c’est une sorte de pulsion dangereuse, comme au bord d’une falaise quand le désir de sauter nous envahis. En somme j’ai à mon doigt le côté pile de l’anneau unique ! Mais la lettre à raison : mon esprit est trop en bordel pour que j’en rajoute avec ce genre de pulsions. Après tout, les indications sont claires : ne pas enlever le TAA, aller voir William Fleming. Inutile de chercher plus loin, c’est ce que je dois faire et je le ferais.

Je me lève et enfile mon manteau ainsi qu’une longue écharpe noire que je viens de finir (je ne sais pas pourquoi j’ai choisi cette absence de couleur, je devais être un peu déprimé ces derniers temps). Après une caresse à Mr Banks, je suis prêt à quitter ma caravane, non sans fourrer la lettre dans ma poche. On ne sait jamais.

Dehors le froid me prend à la gorge mais j’y suis habitué maintenant. Ça va faire plusieurs mois que nous sommes en Islande et j’apprends de plus en plus à apprécier les mérites de ce pays. A commencer par la nourriture ; il y a certes un peu trop de mouton à mon gout mais le poisson est divin ! Un instant je suis tenté par le chemin qui mène à la cantine mais d’une part je viens de manger et de l’autre, j’ai une mission. « C’est ça » me dis-je en me redressant un peu « je suis comme un journaliste qui doit retrouver une source… ou un ancien flic sur les traces du meurtrier de sa femme ! ». Ragaillardi à cette idée, je me dirige vers l’accueil du cirque : commençons par le commencement.

Il y a un peu de monde même si nous ne sommes que l’après-midi, mais je parviens à me faufiler devant une des tentes de l’entrée, ou je reconnais avec soulagement Jess, une fille avec qui il m’est arrivé de discuter et qui j’espère me reconnaîtra ! Je lui fais un signe de la main et elle me répond avec un hochement de tête et un sourire pour me signaler qu’elle m’a vu. J’attends un moment qu’elle finisse de s’occuper de quelques clients et après ça elle se tourne vers moi et me lance :

-Hello Dan, qu’est ce que je peux faire pour toi ?

-Salut Jess, désolé de te déranger, dis-je d’un ton que j’espère décontracté. Dis-moi, est-ce que je pourrais emprunter le plan détaillé du cirque s’il te plait ? C’est assez urgent ?

Puis je croise les doigts pour qu’elle s’exécute sans poser de questions. Jess fronce les sourcils mais se retourne et commence à fouiller dans un tiroir dont elle sort un large plan replié. Avec un regard suspicieux elle me le tend en demandant :

-Je peux savoir pourquoi tu en as besoin tout à coup ?


Je lui adresse un grand sourire innocent :

-J’ai besoin de trouver un de mes artistes, il ne s’est pas pointé en répétition !

Le visage de Jess s’éclaire comme si elle était soulagée et elle m’adresse un clin d’œil complice !
Le plan m’apprend tout ce que je veux savoir en quelques instants et je le lui rends avec un sourire avant de m’esquiver rapidement pour éviter d’autres questions.

Les Freaks sont assez éloignés de l’accueil et le temps d’y parvenir je ressors ma lettre. Non, ce n’est certainement pas la peur qui m’étreint mais définitivement l’excitation. Comment l’auteur de cette missive a-t-il pu penser que l’aventure ne me tenterait pas ? Il faudra que je lui demande un de ces jours.

La grande tente jaune que je cherche est facilement repérable et en quelques foulées je suis devant. J’effleure les tentures qui en ferme l’entrée et hésite : je dois sonner, m’annoncer ou juste entrer ? J’opte pour un compromis et passe ma tête à travers les voiles. Il n’y a pas de lumière à l’intérieur et je n’aperçois personne. Je m’introduis en entier dans la tente pour le confirmer. Une odeur d’encens et de thé flotte dans l’air et la pénombre crée une ambiance doucement mystérieuse. Il y a une sorte de lit avec plein de coussins et des voiles sur un côté et des étagères remplies de boites et de flacons en tout genre. Je repère également une chaine hifi et des bougies dans un coin. Je ne sais pas trop si la déco me rappelle l’antre de Mme Irma ou le repère du grand gourou Skippy ! En tout cas son propriétaire n’est pas la mais ça ne me surprend pas : c’est pour ça que j’ai emprunté le plan détaillé du cirque, j’avais aussi besoin de connaitre l’emplacement de sa caravane personnelle.

En sortant je décide quand même de demander aux gens que je croise s’ils n’ont pas vu ma cible : l’avantage quand on est metteur en scène c’est qu’on est obligé de connaitre pas mal de monde donc je ne me retrouve pas à demander mon chemin à des personnes que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam ! Sauf que c’est finalement un type que je n'ai jamais vu qui m’indique avoir aperçu William Fleming entrain de marcher dans une allée plus loin. Je cours un peu pour ne pas le perdre et enfin, j’aperçois un jeune homme de dos qui marche rêveusement vers je ne sais où.

Ce qui me frappe d’abord c’est sa ressemblance avec Max. Puis il tourne la tête et il ne me fait plus penser à personne d’autre qu’à lui-même.

"Dan,

Cette lettre est très importante alors ne renverse pas de nouilles dessus s’il te plait ; je SAIS que tu es en train d’en manger, ne mens pas, tu lis toujours tout en mangeant tes nouilles ! Et je le sais parce que je suis toi (Une réplique en moins dans ta liste des phrases trop cools à dire avant de mourir !) Ne t’inquiète pas, je ne t’envoie pas une lettre du futur pour que tu sauves la terre (donc ça, ne le barre pas de ta liste).
Tu te demandes surement comment cette lettre s’est retrouvée sur ton bureau du coup. Et aussi pourquoi tu ne te souviens pas l’avoir écrit.

Je ne sais pas comment tu vas réagir. Colère ? Excitation ? Peur ? Quoiqu’il arrive je te demande de me faire confiance. Cette lettre sert justement à t’expliquer pourquoi tu as perdu une partie de ta mémoire. Parce que oui, il te manque quelques cases (mais pas beaucoup, promis) !

Ne panique pas, je ne te laisse pas comme ça, je vais t’expliquer pourquoi (du moins en parti). D’abord, je te prie de lever ta main droite à ton visage et d’y découvrir l’anneau qui orne ton majeur. Cet anneau s’appelle un TAA. C’est moi qui lui ait donné ce nom : ça veut dire « Truc anti-aura » ! Et c’est ce truc qui explique pourquoi il te manque une partie de ton passé ! Pas de panique, ce n’est presque pas dangereux (et c’est Phoenix qui te l’as donné donc s’il te pose problème un jour, c’est à lui que tu devras en parler).

On en arrive à la partie ou tu dois me faire confiance : j’ai besoin que tu fasses deux choses pour moi (donc pour toi puisque je suis toi) :

D’abord je te défends absolument d’enlever l’anneau. J’ai de bonnes raisons de te l’ordonner et j’ai aussi de bonnes raisons de ne pas t’expliquer en détail quelles sont ces bonnes raisons. Le TAA supprime quelque chose que tu n’as pas envie de revoir, crois-moi.

Ensuite, je te demanderais d’aller parler à quelqu’un. Ce quelqu’un est… très important. J’insiste sur le très important. Bon, déjà accroche toi à ta chaise (mon dieu j’espère que tu lis ça sur une chaise sinon tu risques de tomber et de te faire mal quand tu auras ton infarctus) :
Ce quelqu’un s’appelle William Fleming et c’est le petit frère de Max. Je te laisse le temps de digérer le fait que le petit frère de ton meilleur ami est au cirque, mange une nouille, étire-toi…. Voilà, maintenant lis la suite

Le petit frère de Max est donc au cirque. Et tu l’as déjà rencontré. Sauf que ça fait partie des choses que tu as oublié. Et je ne peux pas te dire pourquoi. Sache simplement que ça n'a rien à voir avec Max (d’ailleurs tu ne savais pas que Will était son frère quand tu l’as rencontré). Sache aussi qu’il ne s’est rien passé de grave durant votre rencontre. Le but du TAA n’était pas de te la faire oublier, c’est un effet secondaire. William est spécial. Il possède une sorte d’aura à laquelle tu as été particulièrement réceptif. L’anneau bloque cette aura et en retour, tout souvenir lié à lui a été effacé. « Rien ne se perd, rien en se crée, tout se transforme ! » Ne t’inquiète pas, l’Aura ne t’as rien fait faire de mal ou de dangereux, mais… d’une certaine manière elle t’empêchait de rencontre William, et c’est pour ça que je veux m’en débarrasser
Parce qu’en dehors du fait qu’il est le frère de Max, il faut absolument que tu rencontres Will. Et je ne vais pas te dire pourquoi parce que lorsque tu feras sa connaissance, je veux que ce soit la première fois que tu le découvres.

Je t’en demande beaucoup Dan, mais tu ne peux pas m’en vouloir d’être exigeant avec moi-même. Et ne te pose pas trop de questions ; ta tête est bien assez en bordel comme ça !
Tu n’as pas beaucoup de regrets Dan, mais je sais que tu aimerais te souvenir de ce que tu as ressenti quand tu as regardé Mary Poppins pour la première fois. Alors profites de ta rencontre.

Signé : dois-je vraiment le préciser ?

Ps : Si tu ne trouves pas William, cherche Ecstasy chez les Freaks."




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Publié : Ven 9 Mar - 16:04


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Un auteur bien drama & un petit mec excité


Voilà longtemps que je n’ai pas eu de nouvelles de mon assistant ou même de l’assistante de mon assistant. C’est du moins ce qu’il me semble tandis que j’enfile mes chaussettes en sautant du lit. En soit, cela ne fait pas si longtemps mais mon esprit me souffle pourtant qu’il y a bien plusieurs mois que j’ai eu ce fameux coup de fil sur la crème fouettée. Comme s’il y avait un décalage entre le temps de l’histoire et le temps de rédaction. Mais là, je suis en train de casser le quatrième mur et je vais encore me faire engueuler. Surtout que je ne suis pas très doué en maçonnerie alors j’aurais bien du mal à réparer mes bêtises.

Mon corps me remercie sourdement pour l’habituelle séance de yoga au petit matin, nu dans ma yourte alors que nous sommes en Islande et qu’il fait super froid. N’oubliez pas de vous souvenir de ce détail si vous entrez par inadvertance chez moi durant mon yoga : il fait très froid. De toute façon, j’ai un système un peu particulier, 15cm au repos et 7 au travail. Bref, ça ne me ressemble pas de faire des blagues salaces dès le matin alors je vais continuer le fil de mes pensées sur un mode plus familial. Ce qui me fait penser que je n’ai pas encore vu ce dessin-animé, Sausage Party.

Les souvenirs de la veille me reviennent en mémoire, l’admiration sans bornes que j’ai voué à mon frère en le voyant exécuter son numéro avec une perfection parfaite, comme à chaque fois que je vais assister à son show. Franchement, si j’étais déjà dingue de mon ainé quand nous étions enfants, il a achevé de devenir mon héros en même temps qu’il a démarré sa carrière de lanceur de couteaux. C’est totalement hallucinant comme il parvient à toujours attendre sa cible. Et ce n’est que du talent pur jus, pas un de ces tours bidons plein de trucs comme ceux des magiciens. Tous des paresseux et des menteurs, heureusement qu’il n’y en a qu’un au cirque. Imposteur ! Bref, Max a encore été éblouissant et j’ai fait partie de ceux qui ont applaudis le plus fort. Comment faire autrement, il a la super classe.

Le retrouver est probablement la meilleure chose qui ait pu m’arriver depuis longtemps, et ça s’est fait d’une façon tellement incroyable ! Ça m’a regonflé à bloc niveau moral  pour le reste de ma vie et depuis, je pète le feu, une vraie bombe de joie. Le retour de Maximilian dans ma vie m’a même permis de mettre de côté ce que je ressens comme conflit à l’égard du metteur en scène dont j’ai déjà parlé auparavant. Je suis même parvenu à ne pas lui envoyer de sms, même pas un emoji, c’est dire si la présence de mon frère m’a fait du bien. Oui, je pense que j’ai un nouvel équilibre avec la reformation d’une famille que je pensais brisée et ma vie est de nouveau complète plutôt que complexe. Tant mieux, ça me rend meilleur ami, meilleur frère et meilleur artiste que d’être heureux et l’esprit léger. Je ne doute pas que ça dure et peut-être qu’avec le temps, tout ceci se calmera. En attendant, j’ai décidé de sortir un peu prendre l’air. Si mon frère et moi avons vécu au même endroit sans nous croiser, c’est bien la preuve que je ne sors pas assez souvent. Et puis, une petite promenade me fera du bien.

Je prends donc le chemin de la tente principale sans vraiment songer à quelque chose de particulier si ce n'est qu'en décidant de faire une petite retraite, je ne m'attendais pas à rencontrer autant de personnes géniales. Entre Max que j'ai pu retrouvé, Luka qui est sympa, Apollo (il faudrait que je retourne me faire pardonner encore une petite fois d'ailleurs), Lief, tout le monde ! Dire que je voyais ça comme une pause calme et isolée dans ma vie, un moyen de me recentrer tout en continuant de fuir ce qui n'allait pas mais en me permettant de respirer un peu. Pas que la gloire et la foule me déplaisent mais...j'avais envie de changement. Tiens, je viens de shooter dans un drôle de caillou. Il a une forme d'étoile...ça, ça va finir avec mes autres gri-gris amusants. Ce qui me fait penser que je dois refaire les stocks d'arnaques du bonheur (vous savez, les petits objets que je donne et qui fidélisent le client). Mais n'allez pas croire que je suis un charlatan et un monstre, ça non. Seulement, j'aime bien avoir ma clientèle régulière, on rencontre des gens tellement sympas !

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Publié : Lun 12 Mar - 19:03



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Dan & Will


William Fleming est plus jeune que moi mais je ne saurais pas dire s’il l’est de beaucoup ou pas. Quand il relève la tête après mon moment de flottement, je le vois monter sa main à ses yeux pour examiner une pierre avec un sourire. Il ne faut que ce geste pour que la dimension étrange du personnage me saute à la figure et n’éveille encore plus ma curiosité. Le passage de ma lettre me conseillant de profiter de la découverte me parait soudain inutile, même sans avertissement, je n’aurais jamais laissé passer quelqu’un comme lui. Et pas seulement parce qu’il est l’être humain le plus adorable que je n’ai jamais vu. Je ne sais pas si ce sont ces vêtements, ses cheveux qui lui tombent sur la figure, son émerveillement devant sa pierre ou sa démarche rêveuse mais tout en lui m’attire et me retient. J’ai la même sensation quand je crée un personnage vraiment intéressant, à telle point que je me demande pendant un instant si je ne suis pas entrain de rêver. C’est cette dernière réflexion qui me réveille : si je suis capable de sortir un truc aussi cliché, c’est que je suis dans la merde.

Sur cette affirmation pleine de poésie, je reste comme un con pendant quelques instants à me demander quoi faire. Comment faire pour rencontrer quelqu’un que je connais mais dont je ne me ne souviens plus sans avoir l’air d’un taré ? « Hé salut William, je suis Daniel Hammerstein, mais apparemment tu le sais non ? Bon je te préviens je ne me souviens pas de toi mais c’est pas entièrement de ma faute ! Enfin si mais c’est une longue histoire que je ne comprends pas entièrement moi-même ! Alors, amis ? ».

Je frissonne de honte à l’idée de me présenter comme ça devant lui. Si quelqu’un me sortait la même chose, je serais surement vexé. Sauf que la lettre précise que je n’ai pas vraiment voulu ça, la perte de mémoire était un effet secondaire. Le problème c’est qu’il faut que je lui explique alors que je ne saisis pas tout moi-même. Plus j’y pense et plus les problèmes qu’engendrent ma situation s’accumulent ; je ne sais même qu’elle était la nature de notre relation ! Tout ce que je peux dire c’est qu’il ne me laissait pas indifférent vu ce que j’en dis dans ma lettre et vu ma réaction en le voyant. Ça complique tout. Peut-être que si j’ai voulu tout recommencer c’est parce qu’il me détestait ? Ce serait horrible, qu’est ce qu’il va penser en me voyant ? Sauf que non, le moi qui a écrit la lettre me l’aurait dit.  

Merde, je ne sais pas quoi faire. Pour la première fois depuis la lecture de la missive, je me maudis intérieurement. Maudit soit mon attrait pour le dramatique, je ne pourrais pas, une fois dans ma vie, faire un truc simplement ?

Le temps de réfléchir à tout ça William a eu le temps de partir et je commence à marcher derrière lui pour ne pas le perdre. Génial, maintenant je suis un stalker. Une goutte de sueur imaginaire coule sur ma tempe : je suis vraiment dans la merde. Je pourrais lui faire le coup du mouchoir ? Mais si vous savez, je lâche mon mouchoir devant lui, il le ramasse et ainsi nous faisons connaissance ! Sauf qu’il me connait et qu’on n’est pas dans un Jane Austen. Ou alors je fais comme si je ne l’avais pas oublié ! Mais vu le peu d’infos que je me suis donné ce serait du suicide et je serais grillé avant d’avoir eu le temps de dire « paillettes ». Réfléchis Daniel, on est pas dans un roman, les choses ne sont pas censées être aussi compliquées !

Si on était dans un film ce serait quel genre de film ? Fantastique ? « Le chevalier Daniel a perdu ses souvenirs, découvrez le dans sa quête épique consistant à aborder un mec sans avoir l’air bizarre ! ». Nan, trop sérieux. Une comédie romantique américaine peut être ? "Meet Dan. He is a thirty-year-old writer who thinks love at first sight is just a concept invented by romantic comedies. Meet Will. He is a... cute guy and probably a lot of other cool things. They will fall in love through a series of events including: meeting in a circus, being awkward and looking at rocks. Also, they hate each other at the beginning!"

Je ris nerveusement, je sais que je me répète mais je suis dans la merde.

Pendant ce temps William Fleming continue à marcher, ou plutôt à sautiller vers je ne sais où. William… Ecstasy. Je sais que c’est un Freak et qu’il a une « Aura ». Vu ces informations je ne peux que deviner ce que cette Aura provoque. Mes suppositions sont renforcées par les gens à côté desquels il passe et qui ne peuvent pas s’empêcher de sourire. Mais alors, si son pouvoir rend heureux, pourquoi m’en priver et en quoi est-ce une mauvaise chose ? Peut être que lui le sait ? Peut-être que je devrais d’abord aller voir Max pour lui demander des informations ? Il ne m’a jamais parlé en détail de son frère dans ses lettres mais je sais qu’ils avaient une sœur et qu’elle est morte. La sœur jumelle de William donc. Pourquoi est-ce que je pense à ce genre de truc, ça ne fait qu’augmenter mon stress !

Les choses seraient plus simples si je n’étais pas aussi lâche. Pourquoi est-ce si difficile pour moi de faire le premier pas quand ça compte ?

Beaucoup de questions et peu de réponses. Le mieux serait qu’il me remarque et qu’il me fasse un signe mais vu son regard rêveur je doute qu’il me remarquerait même si je me mettais nu devant lui pour danser la macarena. De toute façon je ne me mettrais jamais nu devant lui, je ne l’ai même pas encore rencontré !
Je suis tellement perdu dans mes pensées que je ne remarque pas que William s’est arrêté et qu’il est maintenant accroupi sur le sol, probablement en quête d’une autre pierre.

Heureusement mes réflexes m’empêchent de trébucher sur lui et de rendre la situation encore plus cliché qu’elle ne l’est déjà. Malheureusement je me retrouve soudainement à deux centimètres de lui.
Finalement je sais dans quel genre de film nous sommes : clairement un film d’horreur. William relève lentement la tête en voyant des pieds sous ses yeux et nos regards se croisent. Ma bouche hésite entre un sourire de gène et un rictus d’horreur et finit par opter contre ma volonté pour une imitation du Joker. Je me racle la gorge et tente de prendre le contrôle de la situation mais rien ne sort de ma gorge, je suis pétrifié par son regard. Il a l’air d’un petit soleil avec son pull et son châle à pompon, à côté de moi qui suis habillé tout en noir. Pourquoi est-ce que je pense à des trucs pareils ?

Difficilement, je parviens à retrouver mes esprits à prononcer quelques mots, peut être pas ceux que je voudrais dire mais ça ira pour le moment :

-Salut. Je… c’est Daniel.
« Vous êtes l’être humain le plus intéressant sur lequel je n’ai jamais posé les yeux. »
-Ca va vous paraitre bizarre mais je dois vous prévenir que je ne me souviens plus de vous.
« J’espère que je ne vais pas vous blesser parce que si vous partez j’aurais l’impression d’avoir raté ma vie. »
-J’ai fait quelque chose pour être délivré des effets de votre Aura mais ça a supprimé mes souvenirs de vous.
« Je ne sais même pas comment j’ai pu penser que vous oubliez était une bonne idée. »
-Il faudrait qu’on parle si ça ne vous dérange pas.
« J'espère que ça ne vous dérange pas. Dites que ça ne vous dérange pas. S'il vous plait. »

Finalement on n’est pas dans un film fantastique, d’horreur ou dans une comédie romantique. On est dans un film de super héros. Et William est une version améliorée du Prof X qui oblige ses interlocuteurs à prononcer leurs pensées à haute voix. Parce que je me rends compte que je ne me suis pas contenté de la partie normale de mon discours. Je lui ai tout dit.



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Sujet : Re: I hope you don't mind Will&Dan   I hope you don't mind  Will&Dan Empty
Publié : Mar 13 Mar - 11:33


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Glissant dans ma poche cette pierre à la forme si amusante, je continue de flâner en songeant que le cirque ne tardera pas à bouger, du moins je l’espère. Où pourrions-nous aller ensuite ? Le Népal ? La France ? Le Maroc ? Aucune idée mais chaque destination est une tentation et une bonne idée, autant d’opportunités de découvrir quelque chose de nouveau ou même, de retrouver des endroits familiers. Cela m’étonnerait que l’on aille au Tibet ou au Népal mais ça me ferait sacrément plaisir et je pourrais demander à passer quelques temps dans mon havre de paix personnel. Ça me ferait beaucoup de bien et peut-être même que j’y emmènerai Maximilian. Oh oui, je pourrai lui montrer certains coins que personne d’autre ne connait, lui faire découvrir un pan de ma vie maintenant que tout va mieux.

Songer à mon petit coin de paradis personnel me plonge dans un état de quiétude fort agréable, qui faudra que je reste dans le même état d’esprit quand je travaillerai tout à l’heure. Les dernières séances ont été très sympas et je commence à fortement apprécier ce petit couple qui vient pour résoudre des soucis de libido. Ce n’est pas la première fois qu’un duo me demande de l’aide pour avoir un enfant mais jusqu’ici, ils s’étaient toujours débrouillés pour attendre d’être rentrés chez eux pour tenter le coup, ou au moins dans la voiture. Mais non, ils sont tellement heureux qu’ils finissent par rouler sur mes coussins pour s’arracher leurs vêtements. Evidemment, je les laisse à leurs affaires le temps d’aller boire un thé derrière le rideau mais ça a quelque chose de follement amusant.

Tout a commencé un soir lorsqu’un homme blond est venu, rouge et apparemment très confus. Il avait fait le tour de toutes les attractions aguichantes du Freak show sans parvenir à obtenir un autre haussement que celui de ses sourcils. Désespéré, il est entré un peu par hasard dans ma tente pendant que j’astiquais mes bibelots (aucune métaphore cochonne, je nettoie vraiment mes statuettes avec un soin minutieux et un chiffon doux). Pensant trouver en moi un psychologue, il m’a déballé tous ses problèmes en un temps record et j’ai eu que le temps de lui recommander de revenir le lendemain avec son épouse, une femme adorable à la poitrine généreuse qui m’a un peu fait songer à cette fan qui avait voulu me fendre le crâne avec son sein parce que je lui refusais l’entrée de ma chambre (c’est rare mais ça arrive, je souffrais de maux de ventre atroces ce soir-là). Bref, ils sont venus, extrêmement dubitatifs sur le bien fondé d’une séance avec ma sainte personne et je les ai fait méditer. A ma façon. Étrangement, ce n’est la femme qui a le mieux réagi mais le mari et c’était réjouissant à voir. Je peux au moins me vanter d’avoir réussi à faire se rapprocher deux êtres que l’absence d’enfant avait séparés. J’espère que le bonheur extatique leur apportera la progéniture qu’ils attendent et qu’ils me tiendront au courant, j’adore les bébés.

Tandis que je repense à ce charmant petit couple, je fais tourner entre mes doigts le bon d’achat pour un magasin de sex toys (monsieur n’en a plus besoin) qu’ils m’ont généreusement offert en plus de ma paye. C’est une délicate attention et je trouverai bien comment l’utiliser, rien que parce qu’ils font des pates en forme de fusée très bonnes. Mais dans ma maladresse, voilà que je fais tomber le bon et me retrouve donc à terre pour le ramasser. Pas que ça me gêne que quelqu’un le voit mais j’ai bien envie de le garder. En plus, je n’ai pas du tout l’intention de me faire appeler « pollueur ». Je ramasse donc le cadeau et relève le nez pour me rendre compte que ma vue est obstruée par deux jambes sombres. Comme dans un film, mon regard caméra remonte le long de l’anatomie pour arriver à une tête qui, même en contre-jour et en contre-plongée, reste atrocement familière.

-Salut. Je… c’est Daniel.

Oui, en effet, je l’avais remarqué et c’est déjà assez difficile de comprendre que, sans le vouloir, je viens de tomber sur la dernière personne que je voulais voir. Je me relève lentement sans le quitter des yeux, le bon dans la main et le corps tendu comme un arc. Tendu d’appréhension, pas par autre chose. C’est pas vrai, il a l’air tellement…perdu. Qu’en est-ce que ce manège finira ? On se retrouve, je frôle l’extase, on se quitte et il agit comme si j’étais la plus grande honte de toute son existence. J’ai compris que je n’étais pas bon pour toi, arrête de te faire du mal.

Ça va vous paraître bizarre mais je dois vous prévenir que je ne me souviens plus de vous.  J’ai fait quelque chose pour être délivré des effets de votre Aura mais ça a supprimé mes souvenirs de vous.

Voilà une idée aussi étrange que géniale, se débarrasser de ce qui nous a poussé l’un vers l’autre. Du moins, ce qui l’a poussé vers moi. Brillante idée à vrai dire, je ne peux qu’applaudir combien c’est simple mais efficace. En plus, en bonus, il ne se souvient de rien. La tristesse m’envahit en même temps qu’un certain sentiment de résignation. Après tout, c’est pour le mieux, non ?

Je suis content pour toi alors. Tu es libéré d’un poids, je vais te laisser en profiter.


C’est vrai quoi, c’est très honnête de sa part de me raconter ça et au moins, je suis fixé à présent. Mais ça ne veut pas dire que nous pouvons discuter ensemble, d’ailleurs, je ne pense pas que ce soit le but de sa visite/rencontre/je ne sais pas comment appeler ce qui se passe mais peu importe. Plus de crises de dévotion, plus de galipettes, plus de déclaration d’amour multilingue. Nous serons sages à présent et s’il a voulu que nous soyons des étrangers alors ainsi soit-il. Je n’ai pas l’intention de me battre pour lui, pour une cause perdue d’avance. Au fond, c’est vraiment la meilleure solution qui pouvait s’offrir à nous. A lui et à moi (il n’y a pas de « nous ». Il n’y a pas de « nous » dans « seul ». D’ailleurs, il n’y a même pas les mêmes lettres. Sauf le « s » mais ça compte pas, il est muet dans « nous »). Il m’a oublié, je vais le laisser tranquille et puisque je suis parvenu à ne pas croiser mon frère depuis des mois alors que nous vivons au même endroit, je réussirai très bien à éviter de revoir ce metteur en scène qui me rend fou.

-Il faudrait qu’on parle si ça ne vous dérange pas.

Il ne manque pas de culot de me demander ça, et pourquoi d’ailleurs ? Pour que je lui explique pourquoi il m’a oublié ? Que je lui détaille par A + B combien il a eu raison d’appuyer sur ctrl+Z et de me chasser de sa vie, si tant est que j’en ai fait partie ?  

Non, je ne sais même pas à qui je parle. Est-ce que c’est bien Daniel ? Sa voix de la raison ou je ne sais quoi ?

Je me remémore la dernière fois qu’il est venu, sa façon de me dire que je lui faisais plus de mal que de bien, qu’il ne voulait pas de mes baisers, de mon aura, de ma présence. Ça, je l’ai bien compris. C’est peut-être aussi pour ça que je ne fréquente que peu de gens : parce qu’à haute dose, je ne suis pas bon. Max est immunisé alors ça va. Mais Anna ne l’était pas. Daniel est loin de l’être alors non, je ne veux pas lui parler. Alors pourquoi mes jambes refusent de bouger ? Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à faire une sortie dramatique ou même à détourner le regard ? Ce n’est pas bon tout ça, pas bon du tout. Parce que j’éprouve des sentiments forts pour un homme à qui je n’apporte que du doute, qui m’a effacé, souvenirs et aura, pour mieux éviter que je ne le piège et le dénature. Sois un adulte, Will, va t-en sans te retourner, il veut juste être certain d’avoir fait le bon choix. Ne te fais pas du mal en répondant.
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Publié : Sam 17 Mar - 0:29



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Dan & Will


De toutes les réactions que j’avais imaginé, William Fleming a peut-être la pire.
D’abord il ne dit rien et se contente de m’écouter en me fixant et je suis incapable de savoir ce qu’il pense. Puis quand il apprend que je ne me souviens plus de lui, il prend une expression résignée et me réponds comme s’il voulait déjà conclure la conversation :

-Je suis content pour toi alors. Tu es libéré d’un poids, je vais te laisser en profiter.

Sa réaction me plombe l’estomac. Je n’arrive pas à savoir s’il est en colère, vexé, s’il ne m’aime pas ou si je lui suis juste indifférent. Quoiqu’il en soit, ce n’est pas une réponse amicale. Pris au dépourvu par ses mots et le fait qu’il n’ait pas répondu à ma question je répète :

-Il faudrait qu’on parle si ça ne vous dérange pas.

Cette fois je lis clairement quelque chose au fond de ses yeux : de la colère. De son ton froid il me répond finalement :

-Non, je ne sais même pas à qui je parle. Est-ce que c’est bien Daniel ? Sa voix de la raison ou je ne sais quoi ?

Cette fois je fronce les sourcils. « Ma voix de la raison ? ». Une fois de plus je maudis la lettre et son stupide auteur : des explications simples, c’était trop demander ? Je lui en ficherais des « ne t’inquiète pas ». Ce crétin m’a laissé seul dans une situation que je ne comprends pas et qui a l’air perdue d’avance. Avec dépit je baisse les yeux pour regarder l’anneau à mon doigt. J’ai bien envie de l’enlever pour voir, ça lui ferait les pieds à l’autre idiot avec ses « Profite de ta rencontre ».

Cela dit je ne baisse pas les bras. Je peux comprendre que William en veuille à Daniel même si je ne sais pas pourquoi, mais je ne suis plus exactement ce Dan-là. Et quelque chose me dit que le jeune homme ne me déteste pas tant que ça : il aurait pu partir depuis le début mais il est resté, et même s’il me regarde avec des yeux accusateurs et qu’il dit qu’il ne veut pas m’écouter, il est se tient toujours debout devant moi. D’une voix ferme je dis :

-Ok, je comprends. Je ne sais pas ce que je t’ai fait mais me connaissant tu as sans doute raison de m’en vouloir. Et je ne comprends pas vraiment tes questions mais j’espère être Daniel Hammerstein et j’espère ne jamais avoir le malheur d’être une voix de la raison ! Je suis désolé si je me suis comporté comme un crétin avec toi. Crois-moi tu ne me détestes pas autant que moi à cet instant, Je me suis laissé dans une situation que je ne comprends pas, avec pour seule aide une lettre qui ne réponds à aucune question.

Je m’arrête et essaye de ne pas balbutier en sortant la suite de mon discours :

-Mais je sais quand même une chose : malgré mon idiotie, je suis certain qu’au moment ou j’ai fait le choix de porter l’anneau qui m’a fait t’oublier, je ne l’ai pas fait dans le but de te blesser. Au contraire même. Donc pour répondre à ta question, je suis certain d’être Daniel. C’est ma mémoire qui a disparu, pas moi. La preuve que j’en ai c’est que j’ai autant envie de te rencontrer que lorsque que j’ai écrit cette lettre même si je ne m’en souviens plus. Je me connais assez pour le savoir en me lisant.

Un peu anxieux je fouille du regard le visage de William pour essayer de lire une réaction, en vain. Je rajoute avec un petit sourire d’excuse :

-Et puis…. Je ne pourrais jamais faire de mal volontairement au petit frère de Max… il me tuerait ! Si j’ai fait quelque chose qui t’as blessé William, je m’en excuse. Et même si tu n’es visiblement pas ravi de me voir…. Moi je suis enchanté de te rencontrer.

Je rentre mes mains dans mes poches sans cesser de le regarder et lui sourit, cette fois ci plus largement, comme si j’étais SuperSmile, le super héros qui règle tout avec des sourires (c’est un héros de comic que j’ai écrit quand j’avais 12 ans et le méchant s’appelait BadGrin mais à la fin SS était en fait un connard alors que BG se révélait être le vrai héros. Tout est dans les initiales et ne faites jamais confiance à un type qui sourit tout le temps.)

Ma main droite rencontre soudain du papier dans ma poche et une très mauvaise idée apparaît alors dans mon esprit en hurlant. Je sors la lettre et la lui tends (à William pas à la très mauvais idée) :

-Tiens, je me suis écrit ça avant d’enfiler l’anneau. Tu peux la jeter, la brûler, la manger, peu importe, elle est à toi puisque c’est pour toi que je porte l’anneau. Si c’est ce que tu veux, je peux le retirer mais je crois que ce ne serait pas une bonne idée. D’après cette lettre j’ai jugé que le véritable Daniel n’était pas entièrement celui que je suis quand ton aura me… euh… modifie. Mais évidemment… tout ça n’a plus aucun sens si tu refuses de m’écouter.  

Je ferme les yeux en lui tendant la lettre. Très sincèrement, il y a 84% de chance que lorsque je les rouvre, je me retrouve comme un con, la main tendue dans le vide.



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Publié : Jeu 22 Mar - 13:14


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Pourquoi est-il si difficile de partir quand on nous demande de rester ? Est-ce par masochisme ? Parce qu’au fond, on apprécie la souffrance qui grille les neurones, fait saigner le cœur et éveille les sens ? Peut-être, mais je ne suis pas adepte de ce type de sensation, lorsque l’on trouve de la joie dans la douleur. Non, je suis plutôt de ceux qui fuient les problèmes, passent une couche de peinture dessus pour mieux les étouffer et profiter de la vie. Croquer la pomme de l’existence à pleines dents et aujourd’hui, Daniel est mon ver.

Le discours du metteur en scène est à la fois décousu et incroyablement flou, impossible de comprendre ce dont il veut parler. De toute façon, cette situation est impossible, je devrais être en train de siroter un thé à l’heure qu’il est, pas écouter l’homme qui fait battre mon cœur et pleurer comme je ne l’ai plus fait depuis des années. Se rend-t-il compte de combien tout ceci fait mal ? Qu’il ne peut pas venir comme une fleur m’annoncer qu’il m’a effacé de sa vie en espérant que je vais l’accueillir à bras ouverts en disant « oh d’accord, faisons comme tu veux puisqu’à présent, tu sembles vouloir de moi ». Non, je refuse, je ne suis pas un jouet dont on dispose, que l’on range au placard en fonction de l’humeur. Je suis Joy Boy, pas Toy boy. En plus, je n’arrive même pas à savoir ce qu’il attend de moi. Des excuses ? Des explications ? Un câlin ? Arrête donc de te pâmer dans tes grandes phrases et accouche ! Bon sang, pourquoi est-ce que je n’arrive pas à couper court à cette conversation à la fois horrible et humiliante ? Quelque chose en moi me pousse à l’écouter jusqu’au bout sans même proférer une parole, serait-il sorcier ? Oui, ça doit venir de lui, de cette façon atrocement adorable qu’il a de me regarder comme s’il s’excusait d’une grosse bêtise et attendait mon pardon. Le souvenir de notre première rencontre me revient en mémoire, la façon dont mes entrailles s’étaient tordues devant lui, mon envie irrépressible de ne faire qu’un avec lui pour l’éternité… Pourtant, il ne s’agit pas d’un fidèle, tout ceci était factice. Mais alors, et c’est la grande question : que sommes-nous à présent ? Qu’est-ce qui est réel ?

-Et puis…. Je ne pourrais jamais faire de mal volontairement au petit frère de Max… il me tuerait ! Si j’ai fait quelque chose qui t’as blessé William, je m’en excuse. Et même si tu n’es visiblement pas ravi de me voir…. Moi je suis enchanté de te rencontrer.

Max, c’est vrai….tout ceci est d’autant plus compliqué que l’échalote devant moi est son ami et un ami très proche. Me voilà dans la position humiliante du petit frère, celui qui doit quitter les lieux quand les amis arrivent, celui qui dit toujours n’importe quoi. Celui dont les amis ont pitié et dont ils tapotent la tête gentiment. Pourtant, je ne suis plus un enfant alors que le monde cesse de me faire remarquer que je n’ai rien d’un adulte ! Mon équilibre si fragile de gourou du bonheur est en train de se faire pulvériser à coups de pieds par cet homme dont le regard m’attire et m’emprisonne. Arrête de t’excuser, d’être si adorable alors que tu me hais….que tu haïssais pour ce que je te fais. Et qui me fait me haïr pour les mêmes raisons. Encore une fois, je voudrais pouvoir fuir ce que j’ai provoqué, me réfugier dans un trou de souris tout en haut d’un  gratte-ciel en attendant que ça passe, que les choses se tassent. Mais c’est impossible.

L’envie me prend de lui jeter ma pierre rigolote à la tête, de préférence entre ses deux yeux de chiot, pour avoir le temps de fuir en sens inverse. Ou du moins, pour le faire taire. Peut-être que c’est ça le problème : la musique de ses mots. Si Orphée avait sa lyre, peut-être que Daniel use de sa langue comme d’un instrument magique. Et voilà, à penser à sa langue, mes idées se perdent et je m’embourbe. S’il se tait, le sort est rompu ? Dites-moi que oui, j’ai besoin d’espérer pouvoir me sortir de ce piège. Si seulement il pouvait cesser d’être si mignon. Lui a oublié nos instants, nos partages et nos caresses mais moi non. Chaque moment est inscrit au fer rouge dans ma chair et dans mon esprit, cuisants et vivaces. Chaque étreinte, chaque parole qu’il a prononcé, chaque mouvement de son corps est inscrit dans ma mémoire et ne cesse de tourner sans cesse. La façon dont il me regarde me rappelle un passé que je suis désormais le seul à posséder, me ramène à un avant si doux…  Mais ce serait encore courir derrière une illusion et je suis assez mature pour ne pas vouloir de cette vie-là. Je ne veux pas de lui si c’est pour souffrir de ne pas être comme il faut, de le savoir obligé de se protéger de ce que je suis. Et pourtant…une vie de douleur à ses côtés me semble envisageable. Mais ce serait égoïste et dangereux, ce qui nous ramène toujours au même point.

Peut-être que nous pourrions simplement être des connaissances ou des amis ? Non, ce serait faire preuve de naïveté et il m’en a ôté toute envie. Pourquoi l’homme qui m’a fait toucher du doigt l’infini du bonheur me laisse un goût de cendre dans la bouche ? Je ne suis pas de ceux qui peuvent se contenter de peu, je veux tout, totalement et irrémédiablement. Je veux consommer jusqu’à la dernière goutte, tout posséder, tout avaler, me fondre dans quelque chose de grand. Alors être son ami m’est impossible, parce que je serais insatiable.

Daniel me tend une lettre, la lettre à l’origine de tout ce discours emberlificoté que j’écoute patiemment en gardant mes lèvres closes. Sans même réfléchir, je la prends et la tourne entre mes doigts. C’est donc ça, est-ce qu’il veut que je lise sa prose pour mieux l’admirer et se passer d’autres excuses ? Mais si ce Daniel a reçu une lettre de l’ancien Daniel, d’un autre Daniel, il est probable que ce soit le Daniel qui a refusé mes baisers, qui m’a mis dans le doute et est à la source de tout ce trouble ! Non, je ne veux pas en lire plus, en entendre plus de cette conscience qui a brisé ma bulle d’insouciance. Je déchire rageusement la lettre en deux morceaux, pris d’une colère noire contre ce Daniel fuyant qui lâche une bombe avant de s’enfuir. Qui est-il pour briser ma vie ? Personne.

Mais aussitôt que je relève le nez vers le metteur en scène devant moi, la curiosité me ronge, m’appelle et me secoue. Je veux savoir ce qu’il a pu écrire, je veux connaître les fins mots qu’il a utilisés pour écrire l’histoire. Soudain timide et honteux, je baisse les yeux sur les morceaux de papier, les rassemble maladroitement pour lire la missive, espérant de tout mon cœur qu’après ça, tout ira bien dans le meilleur des mondes. Rien que parce que mes sauts d’humeur doivent avoir un impact atroce.

Mes yeux vont et viennent entre le papier et le visage du jeune homme, c’est vraiment comme ça qu’il se parle à lui-même ? Il aime les nouilles ? Le TAA supprime quelque chose que tu n’as pas envie de revoir, crois-moi. Je le crois sans problème, pince les lèvres en continuant ma lecture même si le cœur n’y est pas. Pourtant, je continue de m’infliger ça, sans vraiment comprendre ce qui peut me motiver. La fin m’intrigue et je finis par replier soigneusement la lettre avec une lenteur désespérante, les yeux baissés sur mes doigts jusqu’à ce que les morceaux soient de minuscules carrés. J’aurais bien fait un origami mais j’avais pas trop d’idées. Enfin, après un temps interminable à garder le silence en repoussant le plus loin possible le fruit de ma lecture, mon cerveau commence à tout analyser. Parce que mon caractère naïf et optimiste joue contre moi, me forçant à me concentrer sur la fin de la lettre et ce qu’elle peut vouloir dire. Est-ce que je dois y voir l’importance que Daniel me donne ? Pourtant, il lui faut se protéger de ce que je peux faire. Mais si je suis mauvais pour lui, pourquoi le forcer à me retrouver malgré tout ? C’est une affaire entre Daniel et Daniel et je me retrouve bien désemparé au milieu. La colère et le ressentiment ont laissés place à un immense courant d’air, je me sens naufragé sur mon petit radeau, dérivant dans l’inconnu émotionnel. Mais si le Daniel grincheux lui a expressément demandé de me retrouver, en disant que c’était important, c’est bien qu’il tient à moi ? Mais jusqu’à quel point ? Pourquoi ?

Je ne comprends pas ce que vous voulez tous les deux…Qu’est-ce que tu attends de moi ?

Mon regard finit par retrouver celui du metteur en scène et je lui fais part de mon désarroi. J’aimerais avoir une réaction plus…profonde, partir en jetant la lettre, pleurer comme un bébé, hurler en jetant des trucs sur lui ou me jeter dans ses bras mais rien ne me vient. C’est tellement…inattendu et incompréhensible que le grand Ecstasy n’a aucune idée de ce qu’il doit faire ou dire. Peut-être….faudrait-il commencer par un « bonjour » ?

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Publié : Jeu 22 Mar - 23:24



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Pendant de longues et douloureuses secondes, je m’attends à ce que William laisse tomber la lettre et se retourne pour partir sans me regarder. Pendant de longues et douloureuses secondes il regarde le papier dans ses mains sans rien dire comme s’il lui en coutait de poser ses yeux dessus. Et pendant de longues et douloureuses secondes je regarde l’anneau et le besoin de l’enlever sur le champ se fait de plus en plus pressant, comme si un mini moi à cornes rouges me susurrait à l’oreille que je n’avais plus que cette solution pour tout arranger. Comme si la solution la plus simple était la meilleure. En somme tout le contraire de ce que l’expérience m’a apprise. Je ne pense pas que les choses soient aussi simples qu’un diable et un ange sur nos épaules, si je devais me représenter ma conscience j’opposerais mon expérience et mon instinct, pas mes visions du bien et du mal. William relève la tête et le diable rouge s’évapore comme un nuage.

Dans les yeux du jeune homme je reconnais quelque chose jouant en ma faveur ; il est peut-être en colère mais il est aussi très curieux. Je pousse un soupir mental de soulagement en le voyant commencer à lire la lettre. Mon regard se fixe sur ses mains et je me tais. Puisque je n’arrive pas à lire ses yeux aussi bien que je le voudrais, j’observe attentivement ses jointures, la courbe de ses doigts et les remous des articulations sous sa peau. Soudain rien ne me semble plus intéressant que ses mains. Si je levais les yeux je verrais sa bouche se pincer et ses yeux se plisser mais mon regard reste fixé sur ses mains et sur la lettre. J’ai l’impression que nous nous trouvons au bord de quelque chose, comme si personne ne passait autour de nous et ne nous jetait de regard surpris en nous voyant debout dans le froid. Le froid d’ailleurs, n’a plus d’importance.

Finalement, William semble finir sa lecture et commence à replier se lettre avec des gestes mesurés. D’abord en deux, puis en quatre et ça n’en finit plus jusqu’à ce que le papier ne soit plus qu’un carré d’une densité au bord de l’explosion. L’expression « une ambiance à couper au couteau » prend tout son sens et se développe entre nous, comme une toile d’araignée collante qui ralentirait nos esprits et nos mouvements. Le monde est entré en ralenti mais juste pour nous deux. Et ce n’est pas un ralenti épique comme dans un film de super héros quand Barbie lance son marteau ou que Captain Parfait atterrit sur un méchant. Ça ressemble plus à une chute sans fin.

-Je ne comprends pas ce que vous voulez tous les deux…Qu’est-ce que tu attends de moi ?

Loin de venir briser l’ambiance pesante, ces paroles ne font qu’augmenter le poids sur mes épaules. Mais les yeux de William se pose enfin sur moi et je réalise alors quelque chose : nous sommes aussi paumés l’un que l’autre. Nous sommes deux naufragés cherchant à nous agripper l’un à l’autre sans comprendre qu’il n’y a aucune planche pour nous soutenir et que nous ne faisons que nous couler petit à petit. Et si je devais prolonger cette métaphore je dirais qu’il nous faudrait faire l’étoile de mer pour nous en sortir sauf que concrètement ça ne veut rien dire.

La lassitude me gagne soudainement et je décide que puisque rien ne marche je n’ai vraiment rien à perdre alors je réponds à William d’une voix ferme :

-Bon, il est clair que nous sommes aussi perdus l’un que l’autre et je ne peux pas continuer à m’excuser ou à essayer de m’expliquer indéfiniment. Je suis moi. Il n’y a pas d’autre Daniel que moi et il n’y en aura jamais. Peu importe les auras ou les pouvoirs, s’il m’est arrivé de me contredire ça n’a jamais pu refléter qu’un problème temporaire entre moi et moi-seul. Peut être que mon esprit et mon corps, ou mon expérience et mon instinct ont pu s’opposer, mais ce sont bien des parts de Daniel Hammerstein et si je porte l’anneau ça ne peut que vouloir dire que j’ai voulu les réconcilier. Je ne peux pas être en désaccord infinie avec moi-même. Je suis moi. J’ai envie de te connaitre. Point. Si ça ne te plait pas, balance-moi ton caillou à la tête et je te promets que je ne t’embêterais plus.

Je croise les bras pour conclure mon discours et fixe William d’un regard ferme. Du moins c’est ce que j’aimerais faire mais quand je relève mes yeux restés baissés durant ma tirade, William est beaucoup plus proche de moi que je ne le pensais. Je ne crois pas que ce soit lui qui se soit avancé vers moi, j’ai plutôt l’impression que mes pieds ont bougés contre ma volonté et nous voilà maintenant à une main tendue l’un de l’autre. Je peux voir la fine barbe naitre juste au-dessous de ses oreilles et le haut de ses cheveux pointant vers le ciel. Je déglutis. Soudain mes paroles me paraissent vaines et suicidaire. La vérité c’est que s’il part je ne m’en remettrais pas ; La vérité c’est que je suis tellement pathétique que j’aurais le cœur brisé s’il me tourne le dos. La vérité c’est que si je le pouvais je me pencherais vers lui pour perdre son visage dans mes mains, je le regarderais un instant et je finirais par poser mes lèvres sur les siennes parce que je crois… je sais qu’il n’y a rien de plus délicieux que de l’embrasser.

La lettre n’est plus une prophétie hermétique tout à coup, et son sens m’apparait clair : le but n’était pas de me faire rencontre William, je le connais déjà. Cette lettre n’avait rien de rassurant et je savais en l’écrivant qu’elle ne me plairait pas. Cette lettre me traite de crétin et me donne une deuxième chance. « Tu as raté ton premier coup de foudre par orgueil Dan, ne foire pas le second». C’est une chose étrange que d’être amoureux sans se souvenir pourquoi… et pourtant c’est comme ça que je me suis toujours représenté l’amour.

La vérité c’est que je n’ai pas besoin de ma mémoire pour me rendre compte que je suis tombé amoureux de William Fleming depuis longtemps.




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Publié : Ven 23 Mar - 11:26


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Alice au fond de son terrier n’aurait pas été plus perdue que nous en cet instant mais peut-on vraiment parler de « nous » pour définir Daniel et moi, c’est bien toute la question qui se pose depuis l’origine. Cette connexion, cette entente profonde que nous avions sans même avoir besoin de mots semble statufiée, figée sans que nous puissions découvrir comment la remettre en marche. « Parle-lui » avait conseillé Max mais plus j’y pense, plus je me rends compte que les mots n’aident pas forcément à clarifier la situation. Les gestes peut-être mais nous ne pouvons en avoir aucun l’un pour l’autre.

Le metteur en scène croise les bras sur son torse et j’ai la brusque impression que les rôles s’inversent, que je deviens à mon tour l’enfant que l’on gronde. Sa litanie n’est pas pour briser cette impression et je me renfrogne un peu. C’est vrai quoi, je n’ai pas demandé à ce qu’il soit si sensible à mon aura, ou qu’il m’oublie, ou qu’il s’écrive cette lettre stupide ! Et puis, si je doute autant, c’est bien parce qu’il l’a semé en moi, ce terrible doute qui me ronge comme jamais. J’avais réussi à passer les dix dernières années de ma vie dans un calme relatif (bon, peut-être pas dix ans mais au moins six) et voilà qu’il fiche tout par terre et qu’en plus, ça a l’air de le saouler de s’expliquer. Je devrais lui en vouloir, l’engueuler un bon coup ou partir sans demander mon reste. Pourtant, je ne bouge pas, cherche son regard tandis qu’il finit sa tirade que je n’écoute qu’à moitié. Parce que je sens quelque chose glisser, quelque chose qui passe entre nous deux, une infime parcelle de notre connexion d’avant. Je peux presque la sentir, elle est là, quelque part. Le Daniel que j’aime est là, quelque part. Peut-être même sous mon nez mais je suis trop dramatique pour m’en rendre compte.

La pierre rebondit contre son torse pour tomber sur le sol, je ne me suis même pas rendu compte que je l’avais lancé. Mais ce n’est pas à la tête, c’est déjà ça. A moins que je n’ai fait exprès… Devant mon geste, je hausse les épaules et m’approche pour ramasser le caillou étoilé et le remettre dans ma poche, me retrouvant tout près de l’auteur. Une pensée que j’avais eu avec Max me revient en mémoire : Je ne pourrai pas me détacher de lui aussi aisément. Il va donc me falloir tenter le coup, me confronter à lui pour comprendre. Et ça m’apparaît comme très vrai, planté face à lui dans le vent frais du matin. Je n’ai qu’à le regarder pour me rendre compte qu’il m’est impossible de lâcher l’affaire ou de fuir. C’est au-dessus de mes forces, je n’ai pas assez de volonté pour partir en sens inverse. Ce n’est pas moi.

Mon regard explore le sien et je me fais cette remarque, éclairant toute la situation sous un nouveau jour : à bien y réfléchir, je ne le connais pas plus qu’il ne me connait. Alors autant faire connaissance. C’est si étrange de sentir tout mon être se tendre vers lui, l’appeler avec force mais devoir faire taire ce cri parce que je suis devenu une sorte d’étranger. Que sommes-nous censés faire à présent ? Je crois….je crois que comme toute chose, il me faut suivre mon instinct et croire. Croire en lui surtout. C’est affreux mais je n’aurai aucun mal à lui faire confiance, à me fier aux ridules au coin de ses yeux quand il sourit, à sa bouche qui peut souffler le sucré et l’amer, à son torse que j’ai senti sous mes doigts, à son regard dont lequel je me perds sans espoir de retour. Puisque même vierge de tout souvenir, il revient vers moi et que je ne peux le fuir, autant naviguer ensemble, dériver où que le courant nous porte.

Bonjour Daniel, je m’appelle William. Je t’attendais.

Mes doigts trouvent les siens, s’y accrochent pour ne plus le perdre dans la marée de nos doutes tandis que je lui souris avec joie, sentant de nouveau une douce euphorie envahir mon corps. Mais pas cette excitation solaire qui explose bruyamment comme cela peut l’être d’habitude. Non, c’est plus comme un lever de soleil, tranquille mais tellement plus agréable, quelque chose de nouveau. Je le regarde et me rend compte de mon erreur. Jamais Daniel ne pourra être un étranger, c’est impossible. Alors peut-être que cela ne se fait pas lorsque l’on rencontre quelqu’un mais, en même temps, c’est bien ce qui s’est passé lors de notre première entrevue. C’est donc qu’il y a un précédent. Ma paume se pose sur sa nuque pour la caresser doucement, préambule à mes hommages. Sans quitter ses prunelles jusqu'à la dernière minute, je me redresse sur la pointe des pieds pour faire se rencontrer nos lèvres, pour le saluer comme il le mérite. Tendrement, doucement. Ça fait tellement de bien de se sentir complet de nouveau. Peu importe ce qu’il dira, ce qu’il fera, je profite de cette salutation comme un verre d’eau fraîche après la traversée du désert.

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Sujet : Re: I hope you don't mind Will&Dan   I hope you don't mind  Will&Dan Empty
Publié : Sam 24 Mar - 16:18



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La petite pierre qui rebondit contre mon torse fait autant de bruit qu’une goutte d’eau dans une gigantesque et silencieuse grotte. Et pourtant Will ne part pas. Comme depuis le début de cette conversation, il me semble que je parle à deux personnes : l’une m’en veut et l’autre… reste. Pour la première fois cependant, nos regards sont emmêlés et percent le mur qui nous sépare. Notre confrontation silencieuse s’étire et je ne saurais pas dire qui est entrain de la gagner ou s’il peut même y avoir un gagnant. Tout ce que je sais c’est que je n’ai plus la parole et que mon sort repose dans l’esprit du juge en face de moi… j’espère simplement que ce juge sera partial.

Finalement, Will semble prendre une décision et déclare lentement :

-Bonjour Daniel, je m’appelle William. Je t’attendais.

Et enfin, un sourire apparait sur son visage. Si mon cœur n’était pas déjà entrain de bondir après ces mots, il se serait surement emballé trop vite à la vision de ce sourire mais le fait est que la présence même du jeune homme m’a achevé depuis longtemps. Se rajoute à son sourire, ses doigts venant s’accrocher aux miens et à mon tour je ne peux empêcher ma bouche d’imiter la sienne. Je viens saisir son autre main pour la serrer dans la mienne mais le jeune homme me prend de court et en même temps qu’il se rapproche de moi, il vient poser sa main sur ma nuque. Pendant une infime seconde nous sommes à quelques centimètres l’un de l’autre et nous nous contemplons. Quiconque se serait arrêté pour nous regarder durant ces 5 dernières minutes aurait bien du mal à comprendre comment nous sommes passé du mur indestructible qui nous séparait à… ça. Mais toutes les tensions ne prennent-elles pas leur source au même endroit ? Une fois de plus j’ai simplement mal respiré l’air qui nous entourait.

Et puis, alors que j’essaye une fois de plus de comprendre ses yeux, Will se hisse sur la pointe des pieds et m’embrasse.

Je ne sais pas si c’est parce que c’est inattendu, je ne sais pas si c’est sa saveur ou le fait que j’en rêvais mais son baiser me fait perdre la tête. Une seconde plus tôt nous nous embrassions comme une dégustation et l’instant d’après je prends Will dans mes bras, je l’attire à moi en le saisissant par les manches et je l’enserre dans une étreinte que je ne parviens pas à affaiblir. Notre baiser n’a plus rien de doux ou de délicat, ce n’est plus simplement une salutation, c’est un rendez-vous entre deux personnes qui s’étaient perdu de vue trop longtemps. Je déplace mes mains sur ses hanches et nous colle l’un contre l’autre en épuisant sa bouche avec la mienne. Et puis je ne parviens plus à savoir ou je pose mes mains ou si nos lèvres se quitteront jamais. La pointe froide du nez de Will, sa bouche enthousiaste ou la façon dont nos lèvres bougent l’une avec l’autre sont autant de choses me paraissant irréelles. A bout de souffle, je finis par briser notre étreinte pour reprendre de l’air. Je viens poser ma tête dans son cou et respire son odeur autant qu’il m’est possible en le serrant dans mes bras. Je voudrais que le reste de ma vie ressemble à cette étreinte…

-Bonjour Will...dis-je d’une voix étouffée dans son cou, Tu es probablement le plus grand retournement de situation que j’ai jamais vécu. J’espère un jour écrire quelque chose d’aussi bien que toi… si tu n’es pas déjà un produit de mon imagination ! Mais je ne crois pas encore être encore assez doué pour t’imaginer !

Puis je m’écarte et me racle la gorge histoire de me redonner une contenance. Non, je ne viens pas du tout de lui rouler une pelle alors que je ne le connaissais pas il y a 5 minutes… Enfin bon, la frontière entre ce que je sais ou ne sais pas me parait bien vaine depuis qu’il est là. Beaucoup de choses me paraissent vaines depuis qu’il est là à vrai dire… Comme par exemple ma certitude quant aux coups de foudres dans le monde réel ou encore mes idées reçues sur ce que devait être un baiser parfait… Je réenroule mon écharpe autour de mon cou et remonte mon col de manteau avant de passer ma main rapidement dans mes cheveux en désordre. Je préfère ne pas regarder Will. Non pas par honte ou parce que j’ai peur de sa réaction mais s’il est aussi échevelé que moi, je risque de ne pas pouvoir m’empêcher de l’embrasser une seconde fois et je crains que cette fois ci ça ne scelle tout à fait mes chances de lui parler. Je croise mes mains derrière moi et plonge délibérément mon regard vers le bout de l’écharpe de Will qui lui tombe presque sur les pieds (je n’ai jamais vu une écharpe aussi grande, même les miennes ne le sont pas autant…. Ce qui me donne d’ailleurs envie de lui en tricoter une).

-Je ne sais pas quoi dire qui ne soit pas un cliché, fais-je en souriant avec hésitation. J’en ai déjà trop dit à mon avis ! Et désolé pour le…

Je fais un geste vers nulle part censé symboliser le fait que je vienne de l’embrasser avec peut-être un peu trop de fougue, et reprends d’une voix ferme :

-Non pas que je le regrette. Pas du tout. J’aimerais bien recommencer. Souvent. Mais peut être qu’on pourrait parler d’abord ?




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Publié : Lun 26 Mar - 9:12


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« Enfin ! » pourrait être l’exclamation la plus à même de décrire ce que mon cœur hurle en ce moment tant la joie d’avoir retrouvé ce qui me manquait sans me faire mordre m’étreint. De même que les bras du metteur en scène qui viennent m’enlacer avec une force dont je ne peux ignorer la cause, passion à laquelle je réponds en mollissant légèrement, le laissant prendre les commandes pour mieux me délecter de la puissance de ses sentiments. Il n’y a rien de plus délicieux sur Terre que de sentir combien l’autre vous désire et vous aime. Je voudrais le laisser parcourir d’autres endroits de mon corps du bout de ses lèvres mais ne peut quitter ces dernières, m’y accroche convulsivement comme pour y chercher le sens de l’existence.

Le besoin vital de respirer est le seul à pouvoir rompre un pareil baiser et je laisse échapper un éclat de rire heureux qui se mue en soupir lorsque la passion fait place à la tendresse et que je sens Daniel poser sa tête contre mon épaule. Désolé mon doux poète, même sans aura, il faut croire que nous sommes incapables de nous retrouver sans perdre un peu la tête, ne serait-ce qu’un instant. Sans y penser, je glisse mes doigts dans les boucles brunes de l’auteur, les caresse avec, au fond du cœur, ce sentiment étrange et pénétrant que malgré tout, je suis encore autorisé à effectuer un tel geste, me plongeant dans un lieu flou où souvenir d’une pareille caresse et réalité présente se mêlent. Tu ne peux t’en souvenir, Daniel, mais moi oui et je conserverai précieusement ces souvenirs d’un autre toi, d’un autre « nous ». Je conserverai chacun des moments que nous construirons ensemble.

-Bonjour Will... Tu es probablement le plus grand retournement de situation que j’ai jamais vécu. J’espère un jour écrire quelque chose d’aussi bien que toi… si tu n’es pas déjà un produit de mon imagination ! Mais je ne crois pas encore être encore assez doué pour t’imaginer !

Il s’écarte bien trop vite à mon goût mais pour ensuite afficher une telle perplexité que je ne lui tiens pas rigueur de son éloignement. Lire la confusion mêlée au plaisir dans les étincelles de son regard n’a pas de prix et je ne réprime que difficilement le sourire amusé qui monte sur mes lèvres. Merci Max de m’avoir rappelé qu’il ne faut pas fuir, merci à Daniel de me donner une raison de ne pas le faire. Afin de respecter sa gêne, je m’écarte très légèrement, ne parvient pas à le quitter des yeux pour autant, jouant du bout des doigts avec le précieux cadeau qu’il m’avait fait la dernière fois et que je ne quitte plus. Il me parle du baiser et je me contente de sourire encore plus. Pour calmer ta gêne, ne compte pas sur moi, j’aime trop la lire sur ton visage, elle fait rosir tes joues et me donne envie de te sauter dessus de nouveau. Néanmoins, j’accueille sa proposition avec joie, lui indique d’un petit signe de tête un endroit au calme, sous une tente vide à cette heure, où nous pourrons continuer à nous rencontrer tranquillement.

Avec plaisir, viens.

Sans attendre de voir s’il me rejoint, je m’engouffre à l’intérieur et apprécie immédiatement la chaleur qui se dégage de l’endroit. Ici, nous pourrons passer des heures à parler si c’est son souhait. Après tout, nous venons à peine de nous rencontrer, il y a tant et tant de choses que j’aimerais savoir. Rien que pour entendre le son de sa voix, la magie de ses mots, encore et encore et encore, jusqu’à plus soif. Même si je n’ai pas la moindre idée de quoi dire, quoi demander. Les débuts de relation, surtout lorsqu’elles commencent par un baiser si fantastique, ce n’est pas trop mon fort, je n’y connais rien.

C’est étrange de se rencontrer maintenant…J’ai l’impression de faire les choses à l’envers.

Je me retiens de lui prendre la main, préfère m’installer sur une caisse sans parvenir à cesser de le regarder ni même de sourire. Pour me donner une contenance, je croise et décroise les jambes, cherchant par quoi, par où commencer cette discussion. Je sais, je pressens que nous avons autant de choses à nous dire que nos corps peuvent le faire, il faut juste trouver le bon engrenage à enclencher pour que la machine se mette en branle.

Tu t’écris souvent des lettres aussi dramatiques ? Tu comptes vraiment sauver le monde dans un avenir proche ?

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Sujet : Re: I hope you don't mind Will&Dan   I hope you don't mind  Will&Dan Empty
Publié : Lun 26 Mar - 19:51



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Will répond à ma question par un sourire et une invitation à la suivre dans une des tentes vides qui nous entourent (nous sommes dans la partie tampons entre les espaces publics et privés du cirque, ces tentes font plus ou moins offices de décor et peuvent servir en cas de problèmes.). La tente dans laquelle nous entrons est petite et est remplie de caisses en bois et en métal. Etant donné que nous ne sommes pas exactement dans le quartier des Freaks je prie pour qu’elles ne contiennent pas quelque chose de dangereux. Visiblement peu sensible à ce genre de préoccupation, Will se choisit une caisse en hauteur, s’assoit dessus et commence à balancer ses jambes dans le vide. A vrai dire je ne sais pas trop ce qu’il fait avec ses jambes mais c’est adorable ! Sans quitter son sourire et mes yeux il déclare :

-C’est étrange de se rencontrer maintenant…J’ai l’impression de faire les choses à l’envers.

Je n’arrive pas à le cerner. Il peut se montrer joyeux et méfiant ou sûr de lui et timide en même temps, sans que ces attitudes n’entrent en collision. Ma seule certitude c’est que peu importe ce qu’il ressent, il ne le ressent jamais à moitié. Si le mot « entier » devait être attribué à une seule personne c’est à lui que je le donnerais, j’ai beau l’avoir rencontré depuis 5 minutes je sais qu’avec lui il n’y aura jamais de demi-mesure. C’est grisant et légèrement inquiétant pour la suite mais que serait la vie sans quelques épées de Damoclès au-dessus de nos têtes ?
Je ne réponds pas à sa question et m’installe sur une caisse à ses côtés, sans moi-même cesser de e regarder. A vrai dire, je ne sais pas vraiment quoi répondre… J’ai tendance à perdre mes mots en sa présence !

-Tu t’écris souvent des lettres aussi dramatiques ? me demande soudain le jeune homme alors que je suis occupé à le contempler.

Mon visage prend une expression à mi-chemin entre la gêne et l’exaspération envers moi-même et je lui réponds en souriant malgré tout :

-Je ne sais pas ce que tu connais de moi mais j’ai une certaine tendance au dramatique ! Cela dit cette lettre l’était particulièrement…Je ne me souviens pas l’avoir écrite mais je me vois bien la rédiger en poussant des soupirs théâtraux !

Oui, ça me ressemble bien. L’anneau sur mon bureau, ma plus belle plume (un style mâchouillé) et le regard au loin, je l’ai composée comme si j’écrivais ma propre histoire. Ma manière à moi d’éviter de stresser. J’ai tendance à faire ça… me détacher de la réalité. Mais si la réalité c’est le jeune dieu qui balance ses pieds à côté de moi, il va falloir que je change de méthode de relaxation. Je me demande s’il serait contre le fait de me servir de boule anti-stress ?
Mais j’ai tellement d’autres questions à lui poser que je n’ai pas envie de commencer par celle-là ! Comment étais-je sous son aura ? Comme nous sommes nous rencontrés ? Que s’est-il passé entre nous exactement ?

Mais… ce genre d’interrogations seraient un peu ennuyeuses. Pourquoi ressasser le passé ? Si nous devons tout recommencer depuis le début, pourquoi ne pas essayer de changer ce qui a merdé ? (Scorpions le dit mieux que moi). Je suis tiraillé entre ma curiosité et ma peur de redire ce qu’il ne faut pas. Je choisis donc l’option du compromis. A l’heure actuelle ma propre personne n’est pas ce qui m’intéresse le plus de toute façon !
Je croise mes jambes, me cale plus confortablement sur ma caisse et pour la première fois depuis que nous sommes entrés dans la tente, je détourne les yeux du jeune homme. J’ai besoin de rassembler mes pensées, je n’ai pas très envie de commencer notre conversation par un « dnkbfzjbffhber embrasse-moi encore s’il te plait » dit la bave aux lèvres. Le fait que j’en sois capable rien qu’en le regardant me fascine encore.

-William Fleming, fais-je presque pour moi-même en regardant dans le vide. Ton frère m’a parlé de toi. Dans nos lettres. Je ne sais pas si tu le sais mais je le connais depuis 7 ans et je le considère comme mon meilleur ami et le frère que je n’ai jamais eu.

Je rajoute rapidement en croisant les bras :

-Et pour mettre les choses aux clairs dés maintenant, et au cas où Max te les montre, il est possible que dans une des mes lettres il y ait écrit quelque chose comme « le frère de mon frère est mon frère » mais il est hors de question d’en reparler et sache que je ne te considérerais jamais comme mon frère !

Je redresse le menton histoire de retrouver une certaine contenance et poursuis plus sérieusement :

-Mais même s’il t’a évoqué et a évoqué votre famille il n’est jamais entré dans les détails… et ce sont les détails qui m’intéressent justement ! Alors dis-moi, Will, qui es-tu ?
A part un ange tombé du ciel. Mais je ne dis pas ça à haute voix. Pour des raisons évidentes.




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Sujet : Re: I hope you don't mind Will&Dan   I hope you don't mind  Will&Dan Empty
Publié : Ven 30 Mar - 19:39


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Le brusque contraste entre le froid du dehors et l’atmosphère chaleureuse et secrète de la tente n’aide pas à faire disparaitre le rose de nos joues et je remercie intérieurement le hasard de nous avoir poussé vers un lieu si obscure. Pas que je veuille profiter du noir pour faire des choses peu amicales ou platoniques mais il permet d’être moins gêné, de ne pas savoir nos défauts affichés en pleine lumière. Et puis, même à demi dissimulé par les ténèbres, Daniel m’apparaît toujours aussi beau alors qu’est-ce que ça change ? Il s’installe à côté de moi et il me faut toute la force de ma volonté pour ne pas aller chercher ses doigts du bout des miens, pour ne pas reprendre cette main qui a tracé tant de mots et dont j’aimerais qu’elle fasse de même sur mon corps. Vous me direz, si je suis capable de faire partir des paillettes, de l’encre ne devrait pas être un problème.

« Tatoue-moi tout entier avec ta langue » ais-je envie de dire mais à la place, je me contente de sourire avec bonne humeur en l’écoutant se moquer de lui-même concernant cette fameuse lettre, ô combien mystérieuse. Si une chose est certaine, c’est que je ne m’ennuierai pas avec un énergumène pareil, ça non. Il est tellement….dramatique. J’ai beau ne pas être un grand lecteur, je le vois bien en personnage shakespearien, arpentant la scène dans une tenue brodée en récitant des vers larmoyants sur combien le destin est cruel et lui victime. Non, ne me demandez pas d’où je sors ça, ça a popé dans mon esprit sans plus de cérémonie. Tandis qu’il détourne le regard, j’en profite pour détailler les taches de naissance que je distingue dans son cou, les grains de beauté qui parsèment sa chair comme autant d’étoiles formant une constellation. Oui, je le vois bien personnage mythologique, mort tragiquement et envoyé dans le ciel pour y former un dessin éternel. Je suis d’humeur rêveuse, c’est définitif. A croire que le metteur en scène a une drôle d’influence sur moi.

-William Fleming. Ton frère m’a parlé de toi. Dans nos lettres. Je ne sais pas si tu le sais mais je le connais depuis 7 ans et je le considère comme mon meilleur ami et le frère que je n’ai jamais eu.

Comment oublier ce choc en apprenant que mon grand frère fraîchement retrouvé avait pour meilleur ami l’homme qui me faisait me torturer l’esprit ? Ça a été un drôle de moment, il faut bien l’avouer et peut-être pas l’un des plus agréables. Heureusement que M ax a su me rassurer et me faire penser à autre chose qu’à ces histoires de cœur qui m’embrouillaient. Comme quoi, le monde est définitivement trop petit pour moi, je ne puis me cacher nulle part, que ce soit de ma famille (mais je suis tellement heureux que mon grand frère m’ait retrouvé) ou de mes crushs. J’espère que l’autre ne me retrouvera pas…Ce serait gênant.

-Et pour mettre les choses aux clairs dès maintenant, et au cas où Max te les montre, il est possible que dans une de mes lettres il y ait écrit quelque chose comme « le frère de mon frère est mon frère » mais il est hors de question d’en reparler et sache que je ne te considérerais jamais comme mon frère !

J’accueille cette réplique par un éclat de rire, j’espère bien qu’il ne me considère pas comme un frère. Sinon, il serait digne de jouer dans Game of Crowns ! Non, non, non, je ne suis pas trop dans le trip incestueux, même symbolique alors tant mieux s’il ne me voit pas comme un membre de sa famille. L’empressement avec lequel il l’explique a d’ailleurs le don de me faire fondre. Pour une fois, je n’ai pas à me poser la question de qui prononce ces paroles qui me font du bien. Il n’y a que lui et moi, sans aura ni honte pour nous séparer ou dresser un mur entre nos paroles et notre pensée profonde.

-Mais même s’il t’a évoqué et a évoqué votre famille il n’est jamais entré dans les détails… et ce sont les détails qui m’intéressent justement ! Alors dis-moi, Will, qui es-tu ?

Oh….vaste question que celle-ci et je serais bien en peine d’y répondre correctement. Qui suis-je ? Mais je n’en ai aucune idée. J’ai commencé par être pour lui une sorte de Berroca, une pilule du bonheur qui lui rendait les idées plus légères et l’esprit lumineux. Je suis Joy Boy, WTF pour les intimes, cet être étrange et bondissant qui éclate de rire à chaque minute et distille de la joie. Je suis celui qui ne doit jamais pleurer mais toujours sourire, ressentir la bonne humeur et l’euphorie dans chaque pétale de l’existence. Je suis le nomade qui a parcouru le monde pour en tirer toutes les sources de bonheur, qui court après la joie comme un âne derrière une carotte. Je suis celui que des milliers de gens viennent acclamer dans l’espoir d’avoir une vie plus belle. Je suis le visage sur les affiches qui scandent les bienfaits de ma thérapie et de mes ouvrages, le masque d’une extase sur commande, sur place ou à emporter. Je suis Ecstasy, gourou du bonheur.

Mais j’oublie un détail, c’est que Max a parlé de notre famille à son ami et donc, du membre manquant sur notre photo familiale, cette ombre fantomatique qui me hante. Je suis celui qui a brisé l’équilibre de son foyer, qui a fui ses parents et ses responsabilités lorsqu’on lui criait de rester. Je suis celui qui reste et qui n’aurait pas dû, le Caïn errant dans le désert, convaincu d’avoir commis un crime que plus personne ne lui reproche. Je suis celui qui nie avoir fauté mais qui aperçoit encore le sang sur ses mains. Je suis celui qui a tué sa sœur, sa chère Anna, sa jumelle et amie sans même le savoir. Je suis un assassin.

Je ne sais pas trop…

Je baisse les yeux sur mes mains que je tourne et retourne comme un écolier à qui on demande une réponse qu’il ne connait pas. Qu’arrive-t-il au corbeau après le départ du renard ? Combien de bouteilles d’Evian faut-il pour remplir une baignoire qui fuit ? Qui a tué Kennedy ? Qui suis-je ? Il faut croire que cette retraite n’était pas la meilleure idée du monde pour me ressourcer, jamais je n’ai autant douté, eu autant d’interrogations tournant dans mon esprit. Mais ça ne veut pas dire que je vais les laisser entrer, les laisser me dominer. Est-ce que je suis un mille-feuille, une succession de visages et de tranches de vie que je ne rassemble pas ? Ou alors est-ce que je suis un patchwork de tous ces éléments qui font que je suis moi ? C’est la fameuse question qui fait encore débat. Pour Max, je suis un frère ; pour mon public, je suis un gourou. Mais pour Daniel, qu’est-ce que je veux être ?

Je suis…moi ? Un homme de 25 ans qui vit dans une yourte et passe son temps à changer de langue quand il est sous le coup d’une forte émotion. Je ne suis ni un dieu, ni un criminel, encore moins un héros ou un artiste. Je suis une anomalie qui se cache.

Je suis surtout en train de dire n’importe quoi. Le but d’un long discours intérieur plein d’interrogations, c’est justement d’éviter de le continuer à l’oral ! Me reprendre je dois et vite, pour ne pas gâcher ce moment avec celui que j’adore. Alors je ris pour étouffer le bruit de mes paroles, pour en atténuer l’importance, comme si tout ceci était une blague. Parce que c’est bien ce que j’ai voulu faire de ma vie : une large plaisanterie quand on plane, une sorte de rêve. Je veux vivre dans le rêve, encore un peu.

C’est une question difficile que tu poses, je ne suis pas sûr de pouvoir y répondre comme ça. Il faudra probablement que tu le découvres par toi-même.

Même si je suis en train de botter en touche, j’assume totalement. C’est pour mieux éviter de me noyer. Je préfère largement me concentrer sur lui, sur sa silhouette et ses gestes, sur sa façon de lutter contre lui-même pour rester calme et neutre, ses presque sursauts quand il se redresse ou secoue la tête. Quelque part, de le voir s’agiter m’apaise, de le voir m’apaise. Les vagues de l’inquiétude s’éloignent au loin et je me focalise sur l’être près de moi. Je suis assez curieux de savoir ce qu’il me répondra à présent qu’il est « sobre ».

Quel est ton rêve, Daniel ?

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Sujet : Re: I hope you don't mind Will&Dan   I hope you don't mind  Will&Dan Empty
Publié : Mar 3 Avr - 23:15



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Ma question plonge Will dans ses pensées. Je ne m’attendais pas à une autre réaction. « Qui es-tu » est une interrogation trop vaste pour espérer une réponse parfaite, ce qui m’intéresse en la posant c’est plutôt ce que reflète le visage du jeune homme alors qu’il y réfléchit. Je me test régulièrement de la même manière : poser à mon bureau ou n’importe où en fait, je me demande qui je suis. La réponse n’est jamais satisfaisante mais, un peu comme un problème de maths, c’est le chemin qui m’importe. Que m’évoque cette question, à quoi est-ce que je pense en premier… c’est très révélateur. Je ne peux pas lire les pensées de Will mais je peux le regarder alors qu’il réfléchit et j’en apprends déjà plus sur lui que si je lui posais plein de questions détaillées.

Will commence par me sourire comme s’il se rappelait de bons souvenirs puis il détourne le regard pour regarder la toile de la tente avec des yeux joyeux. Il a d’abord pensé à moi puis à d’autres souvenirs heureux… l’idée que je puisse faire partie de sa réponse à une telle question crée une sensation de chaleur au creux de mon estomac. Je ne crois pas avoir jamais été le premier dans l’esprit de quiconque. Peut-être parce que jamais personne n’a eu cette place dans mon esprit non plus.

Mais le visage du jeune homme s’assombrit et une ombre inquiète traverse ses pupilles. Le caractère absolu de Will ne doit pas lui apporter que des avantages : quand on ressent les choses comme je suppose il les ressent, on ne peut pas s’empêcher de se jeter corps et âmes dans ses émotions. La joie en est certes décuplée, mais les autres sentiments aussi : la tristesse, la peur, la colère… Rajouté à cela le pouvoir qu’il possède et que j’ai du mal à définir et je peux deviner que l’esprit de William n’est pas aussi lumineux que son extérieur le suppose.

Sa voix vient briser le silence avec hésitation :

-Je ne sais pas trop…


Il regarde attentivement ses mains comme s’il essayait de résoudre un problème puis il finit par ajouter sans quitter son ton hésitant :

-Je suis…moi ? Un homme de 25 ans qui vit dans une yourte et passe son temps à changer de langue quand il est sous le coup d’une forte émotion. Je ne suis ni un dieu, ni un criminel, encore moins un héros ou un artiste. Je suis une anomalie qui se cache.

Sur le coup une seule chose atteint mon cerveau. Will a 25 ans. Je vais avoir 34 ans en mai, nous avons donc 9 ans de différence. Je réalise que je m’en fiche assez rapidement mais je ne peux m’empêcher de sourire légèrement ; d’habitude c’est moi le plus jeune dans une relation, il faut croire que je vieilli !
Le mot « anomalie » me fait tiquer. Je n’arrive pas à savoir s’il parle de lui en général ou si ce terme fait référence à son Aura. « Dieu, criminel, héros, artiste » ... Autant de noms dont on la surement affublé ou qu’il s’est lui-même peut être attribué. Plus Will parle et moins j’arrive à poser de mots sur lui.

Mais de nouveau son visage s’éclaire et il se met à rire en poursuivant :

-C’est une question difficile que tu poses, je ne suis pas sûr de pouvoir y répondre comme ça. Il faudra probablement que tu le découvres par toi-même.


Je lui souris à mon tour et répond d’un ton calme :

-J’en ai bien l’intention.

Il n’aime pas parler de lui. Cette impression est renforcée par la question qu’il me pose soudain :

-Quel est ton rêve, Daniel ?

Lui aussi joue le jeu des questions existentielles compliquées ! Sauf que si je n’ai jamais réussi à me définir, mes rêves eux, sont présents dans mon esprit et me guident depuis longtemps.

Je n’ai jamais permis au doute de s’installer dans mon esprit quant à mes rêves. J’ai toujours été très clair et je n’ai jamais hésité en répondant à cette question et pourtant en regardant Will, pour la première fois, ces objectifs me paraissent un peu… vains. En réalité, c’est une pensée qui ne me quitte plus depuis quelques années. C’est pour ça que je n’ai encore jamais rien tenté pour réaliser ces objectifs. J’ai beau me cacher derrière des excuses « ce n’est pas encore assez bien » et d’autres trucs dans le genre, je sais au fond de moi que j’ai peur de ce qui se passera quand j’aurais réalisé mes rêves. Qu’est ce je deviendrais ? Moi qui me définit par mes buts, je ne serais plus rien ? C’est pour ça que mes syndromes de la page blanche se font de plus en plus fréquents et que même Phoenix ne peut plus rien pour moi, parce qu’il n’est plus question uniquement de manque d’inspiration. Je hoche la tête machinalement. Il semblerait que la réponse à cette question ne soit plus aussi évidente qu’il y a quelques années. Peut être que si ça n’avait pas été Will, je répondrais ce que je réponds toujours « devenir le plus grand metteur en scène du cirque, écrire la comédie musicale du siècle ». Mais je n’ai pas envie de sortir des mots qui ne veulent plus rien dire.

-Je voudrais faire beaucoup de choses… dis-je lentement. Ecrire, mettre en scène… J’ai toujours eu des rêves bien précis en tête mais aujourd’hui je voudrais simplement avoir une raison de les réaliser.

Je me tourne vers lui pour lui sourire et rajouter :

-Je ne montre jamais ce que j’écris, je voudrais avoir une raison de le faire autre que… devenir le meilleur ou juste faire mon travail.

Décidément Will et moi faisons tout à l’envers : d’abord on s’embrasse puis on se pose des questions existentielles… alors je suppose qu’il me faut poursuivre le chemin jusqu’à la rencontre.

-Je ne sais pas si tu as envie d’en parler mais… dis-je en regardant mes mains. J’aimerais savoir comment j’étais quand je n’avais pas l’anneau… Que fait ton Aura exactement ?




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Sujet : Re: I hope you don't mind Will&Dan   I hope you don't mind  Will&Dan Empty
Publié : Ven 6 Avr - 11:21


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La question, telle qu’elle est posée, peut paraître étrange, surtout lorsque l’on connait notre passé commun. Lorsque l’on se souvient qu’il m’avait déjà exposé ses espoirs lors de notre première rencontre. Mais il faudrait se souvenir et les souvenirs sans cesse s’envolent sans espoir de susciter encore du suspens. C’est bien le fondement de tout ici, l’absence de souvenirs qui n’entrave pas Daniel mais qui bloque ma langue pour en même temps lui offrir d’autres voies, d’autres façons de lui parler et de retrouver cet être dont la main est si proche de la mienne que je meurs d’envie de la prendre. Enfin, puisque l’on est jamais sûr de soi et que l’on ne peut pas vraiment l’être de l’autre, quand l’autre que l’on a en face de soi n’est, en soit, pas le même que celui qui nous a assoiffé d’envie, c’est qu’il faut découvrir qui est cet autre et quelles sont ses soifs. Me voilà donc à attendre avec un soupçon d’impatience la réponse du metteur en scène, pour savoir enfin, si elle diffère d’auparavant.

Le temps de la réflexion s’égrène silencieusement et je patiente sans problème, me remémorant avec une pointe d’amusement, la scène de tragédie à laquelle j’avais eu droit. Daniel Hammerstein, passant de la gueule de bois d’enfer à une extase divine et tentant d’exprimer ce qu’il ressentait «j’étais perdu, imbibé dans les limbes de la mauvaise Alcool et rendu fou de chagrin par la page blanche devant moi. J’ai du Talent » Ce cri surtout m’avait frappé tant il était puissant, comme si, de tout son être, il voulait laisser s’échapper son talent sans y parvenir et que ça le frustrait. C’est cette passion visible pour son art et cet acharnement à le faire sortir de lui qui m’avaient fasciné dès les premières minutes. Oui, je crois pouvoir affirmer sans me tromper que ce cri du cœur appartenait bien à Daniel, qu’il soit sous aura ou sobre. C’est bien l’homme que j’aime qui est si passionné. Ce qui me donne encore plus envie de découvrir ce qu’il pourra me dire de ses rêves. A moins qu’il n’ait opéré une reconversion totale et qu’il n’ait décidé de devenir dresseur de hamsters, auquel cas, ce sera une totale surprise.

-,Je voudrais faire beaucoup de choses… dis-il avec une lenteur presque théâtrale quoique songeuse, loin de la détermination farouche qu’il avait montré sous ma tente. Ecrire, mettre en scène… J’ai toujours eu des rêves bien précis en tête mais aujourd’hui je voudrais simplement avoir une raison de les réaliser.

Il se tourne vers moi et son sourire léger suffit à faire se liquéfier toute pensée rationnelle dans mon esprit. Il y a tant dans ce simple sourire, dans ce mouvement des muscles et le dévoilement partiel de ses dents que je pourrais le regarder pendant des heures, capturer cela en gif que je regarderais encore et encore jusqu’à en devenir aveugle et pouvoir réciter sans me tromper le nombre exact de ses taches de naissance et de ses ridules de joie.

-Je ne montre jamais ce que j’écris, je voudrais avoir une raison de le faire autre que… devenir le meilleur ou juste faire mon travail.

Un jour, je serai le meilleur dresseur La façon dont il exprime sa pensée et le contenu de ses paroles sonnent étrangement à mon oreille, comme si la mélodie d’une chanson me parlait mais pas les paroles. C’est probablement très stupide mais il me faudra une explication plus poussée, un exemple, pour parvenir à comprendre ce que veut dire le metteur en scène. Quelles raisons peuvent pousser un artiste à montrer son travail si ce n’est parce qu’il le doit ou pour atteindre l’excellence ? La satisfaction personnelle ? Je ne peux pas vraiment élucider ce mystère dans l’état actuel des choses mais plus important, à l’instant même où il formule ces mots, je ressens le besoin irrépressible d’être celui qui lui apportera la réponse, quelle qu’elle soit. Aucune idée de comment je vais y parvenir, ni de quelle solution je lui présenterai mais je veux être là, être la clef pour lui permettre de réaliser son rêve. Mais je n’y suis pas encore, ce ne sera pas facile et peut-être que la solution se trouve en lui, auquel cas, il me faudra potasser un peu.

Sans vraiment m’en rendre compte, la conversation vient de dériver vers un autre sujet, tout aussi intime mais qui se révèle, par ailleurs, tout aussi complexe à expliquer. Que me demande-t-il au juste ? De lui dépeindre nos dernières entrevues ? De lui expliquer en quoi consiste ce que certains appelleraient mon « influence » ? Pourtant, il me faut répondre et j’hésite à dire ce qu’il faut. Après tout, s’il a mis l’anneau et oublié l’Avant, ce n’est probablement pas pour que je lui rappelle. Je ne m’y connais que peu en amnésie mais il me semble qu’une fois qu’une chose est enfouie, il ne faut pas la déterrer, pas trop vite. Je décide donc de ne me concentrer que sur la deuxième partie de son interrogation et je crains d’avoir besoin d’un ou deux éléments pour expliciter mon propos.

Tu as l’art de poser les questions compliquées…Mais d’accord, je vais essayer de répondre…

Je le regarde dans les yeux pour pouvoir y déchiffrer de l’incompréhension le cas échéant mais aussi pour pouvoir capter son attention durablement comme il faut souvent le faire quand on expose une idée. Mais surtout et avant tout, parce que je n’arrive pas à me détacher durablement de son regard adorable et profond.

Mon aura permet de se détacher de ses craintes et de ne voir que le côté positif et agréable des choses de la vie. Quand je suis de bonne humeur, les autres le sont aussi, à divers degrés. Attends…

Ne pouvant pas lui montrer directement les effets da particularité puisqu’il porte l’anneau et trouvant les mots trop creux et vagues pour être employés seuls, je prends doucement la main de l’auteur dans les miennes, ne pouvant résister à l’envie d’en caresser le dos avec mon pouce l’espace d’une seconde. Sa peau est douce mais je sens une petite bosse au niveau de son majeur, là où le stylo frotte pour y laisser cette fameuse montagne de l’écrivain. Mais mieux vaut que je ne me déconcentre pas trop.

Certains vont simplement se sentir de bonne humeur, de façon légère, un peu comme quand on voit qu’il fait beau dehors ou que l’on a avalé une bonne tasse de café le matin. Le bout de mes doigts effleure la ligne de vie, autant employer mon art de la meilleure des façons pour lui faire sentir les nuances de joie et d’extase que peuvent ressentir mes fidèles (ou les gens dans la rue). D'autres vont déborder d’énergie et vont oublier leurs craintes ou leurs doutes, se défaire de leurs complexes. J’applique une légère pression sur la pulpe de son auriculaire tout en parlant, ne pouvant m’empêcher de garder les yeux sur lui avec un sourire même si ma voix se fait plus basse et tendue à chaque nouvel effleurement.

Certains vont ressentir une puissante bouffée d’appétit sexuel…c’est souvent pour soigner l’impuissance que les gens viennent me voir. Ils sont follement heureux. Je masse le centre de sa paume en pliant successivement ses doigts, me sentant moi-même tout drôle d’exécuter de tels gestes dans la pénombre chaleureuse d’une tente à l’abandon.

Le cœur me bat fort lorsque je lui parle de son état à lui, les souvenirs de son extase passant devant mes yeux avec plaisir. Mes doigts sont un peu fébriles mais précis lorsqu’ils glissent sur le poignet pour appuyer comme il faut, je dois mettre des mots là-dessus même si ce que je peux produire avec mes doigts n’est rien à côté de mon aura auprès de lui. Même si j’ai eu le temps de prendre conscience de combien sa présence alimentait ma particularité et la rendait plus vive. Toi…tu étais le plus extatique des hommes, comme si tu avais touché du doigt la Vérité suprême. Tu étais transfiguré et magnifique. Je relâche sa main et une partie de moi me souffle que, de nous deux, s’il y en a un qui est excité, ce n’est pas Daniel. Tant pis, j’ai voulu jouer avec le feu et j’ai perdu. Mais est-ce que ce n’était pas plus amusant d’expliquer comme ça qu’avec de simples mots ? Je suis pour les schémas explicatifs et la mise en pratique de toute façon.

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Publié : Lun 9 Avr - 23:17



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Dan & Will


-Tu as l’art de poser les questions compliquées…Mais d’accord, je vais essayer de répondre…
Will se saisit de mais mains et je me laisse happer par son regard.
-Mon aura permet de se détacher de ses craintes et de ne voir que le côté positif et agréable des choses de la vie. Quand je suis de bonne humeur, les autres le sont aussi, à divers degrés. Attends…
J’aimerais bien me concentrer sur ce qu’il est entrain de dire mais on dirait que le jeune homme a décidé de m’enlever toute ma volonté

Mais je réalise que ce n’est pas tout à fait vrai quand il commence à bouger ses doigts sur ma peau et que je perds pour de bon la plupart de mes fonctions vitales. Je n’entends plus que mon cœur battre à mes oreilles.
Il n’y a pas assez de mots pour écrire ce que ça fait d’être regardé par lui. Je ne crois pas avoir assez vécu pour l’exprimer et je ne sais pas si j’oserais jamais poser ce que je ressens sur le papier de toute façon. Peut-être ai-je trouvé la seule chose que je ne veux pas écrire… parce que si ça n’apparait pas sur une feuille ça n’apparait à personne d’autre qu’à moi. Avec cette pensée étrange apparait un sentiment désagréable que j’ai bien du mal à reconnaitre.

Will poursuit ses explications et ses massages, m’empêchant absolument de reprendre mes esprits :
-Certains vont simplement se sentir de bonne humeur, de façon légère, un peu comme quand on voit qu’il fait beau dehors ou que l’on a avalé une bonne tasse de café le matin, dit-il en retournant mes mains pour glisser ses doigts sur mes paumes. D'autres vont déborder d’énergie et vont oublier leurs craintes ou leurs doutes, se défaire de leurs complexes.
A ces mots le sentiment désagréable se propage et s’étend dans mon esprit en même temps que la sensation de bien-être. Je ne suis plus à un paradoxe près quand il est là.
Il ne me quitte pas des yeux et je sens ses mains se déplacer de ma paume vers mes doigts, passer silencieusement sur l’anneau et se concentrer sur les jointures avec délicatesse.
-Certains vont ressentir une puissante bouffée d’appétit sexuel…c’est souvent pour soigner l’impuissance que les gens viennent me voir. Ils sont follement heureux.

Ses gestes ralentissent en même temps que mon cœur, mon sang et tout le reste de mes organes. Il me faut toute la présence d’esprit du monde pour ne pas l’embrasser une nouvelle fois mais il me semble peu prudent de tenter ne serait-ce que de bouger : je ne peux pas garantir l’insonorisation de cette tente et si je recommençais à l’embrasser… je ne pourrais jamais m’arrêter à ses lèvres.
-Toi…
Mes yeux son suspendus à sa bouche.
-…tu étais le plus extatique des hommes, comme si tu avais touché du doigt la Vérité suprême. Tu étais transfiguré et magnifique.

Ma respiration s’est arrêtée mais ça n’a pas d’importance. Je ne sais pas si je veux rester immobile ou… remplir l’air de la tempête silencieuse qui hurle dans mon esprit. Comment ai-je pu être assez bête pour penser que j’aimerais paisiblement ?
Je me lève brusquement et m’éloigne du jeune homme pour aller me poster près de la sortie de la tente, les mains croisées derrière mon dos et le regard partout sauf sur lui. Je respire un grand coup et tente de me calmer. C’est un stéréotype que je ne pensais pas expérimenter un jour mais… je ne veux pas aller trop vite. Will est spécial… j’ai autant envie de promener mes lèvres sur son corps que de lui parler sans m’arrêter mais je ne veux pas qu’il reste juste une nuit avec moi et s’en aille le lendemain. Le même sentiment désagréable réapparait et je tente de le comprendre pour retrouver mes esprits. Ce n’est pas quelque chose que j’ai déjà ressenti, ou alors dans une bien moindre mesure. Peut-être l’ais-je déjà lu ? Je fouille ma mémoire pour trouver les mots qui me permettront de me comprendre. Il me faut remonter loin mais c’est finalement un souvenir qui contient la réponse à ma question. Je pose de nouveau mon regard sur le jeune homme. Il a dit que j’étais « le plus extatique… ». Je me rapproche de lui et me penche à ses pieds pour saisir sa main sans le quitter des yeux. Comment ne pas être en extase devant lui ? je ne le connaissais pas encore et j’avais déjà compris qu’il était unique… je réponds finalement sans lâcher ses mains :

-Si ton aura me rendait extatique et bien… j’enroule mes doigts dans les siens, Je ne vois pas la différence. Je ne sais pas s’il existe une vérité suprême mais si c’était le cas, je serais devant elle en ce moment. Alors pardonne-moi mon ton sérieux et ma franchise Will, mais je crois comprendre pourquoi je n’ai pas voulu te connaitre sans l’anneau.
Je m’interromps pour le quitter un instant des yeux et déposer un baiser sur le dos de sa main puis je reprends en me plongeant dans son regard :
-Je ne veux pas… être comme les autres.

Je ne peux pas empêcher un rire de s’échapper de ma gorge. Non vraiment, comment ai-je pu croire tout ce temps que l’amour n’était qu’un long fleuve tranquille ? Peut être qu’à force de lire trop de belles histoires, je me suis convaincu que ce n’était que de la fiction. Je poursuis avec un petit sourire d’excuse :
-Je ne pensais pas être ce genre de personne mais il faut se rendre à l’évidence Will ; je suis un stéréotype ambulant ! Mais je ne suis pas un de tes fidèles. Si je me tiens à tes pieds à cet instant ce n’est pas parce qu’un pouvoir me force à le faire… j’ai envie de rester à cette place le plus longtemps possible, aura ou pas.
Je luis souris, cette fois plus largement mais quitte ses yeux pour laisser mon regard s’égarer sur sa bouche :
-Jusqu’à toi j’avais beaucoup d’idées reçues sur… l’affection que je ressentirais peut-être un jour pour quelqu’un et je suis désolé de l’apprendre et de te le faire savoir du même coup mais…
Mes yeux remontent vers les siens et capture son regard :
-Je suis jaloux. Et j’ai beau ne pas vouloir en faire trop, je ne peux pas brider ma nature… la vérité suprême Will c’est que je t’appartiens déjà… et qu’un jour tu m’appartiendras.



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Sujet : Re: I hope you don't mind Will&Dan   I hope you don't mind  Will&Dan Empty
Publié : Mer 23 Mai - 12:17


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Un auteur bien drama & un petit mec excité


Jouer avec le feu, c’est bien l’expression la plus adequate pour décrire ce que je suis en train de faire, en poursuivant cette aventure alors même qu’il y a du danger à se laisser tenter. Mais c’est plus fort que moi, je me vois mal interrompre quelque chose de si amusant, surtout que j’y ai sauté à pieds joints. Un million de choses fourmillent dans mon esprit, dans mon âme et dans mon corps, l’envie irrépressible de goûter au jeune poète tout en l’entendant dire encore et encore que je compte, que nous sommes. Oui, que nous sommes. Il y a peut-être ce désir de tester les limites dans ma façon de lui expliquer ce qu’il fut mais qui pourrait s’en plaindre. Peut-être lui apparemment, comment interpréter son brusque recul, son départ à l’autre bout des ténèbres de la tente ? Est-ce positif ou non ? Que faut-il comprendre ? Pourquoi ai-je décidé de mettre un pantalon fin ? Il y a plus d’un mat tendant de la toile ici, j’ai voulu le tenter et c’est moi qui me suis fait avoir.

Daniel revient à mes pieds et je me demande si le fait qu’ils ne touchent pas le sol est un problème, mais cette pensée est bien fugace. L’auteur est devant moi, à quoi d’autre pourrais-je penser ? A rien du tout. Sauf peut-être à une petite chose qui se fait dans notre position mais il est encore tôt le matin et il me semble que nous avions une conversation. Il serait dommage qu’elle soit interrompue par une gêne de quelque sorte. Sur les miennes, les mains du metteur en scène sont chaudes, fines, de celles que l’on décrirait comme « délicates et féminines » à une autre époque. Elles font partie de lui, de son talent et je résiste à l’envie de les porter sur mon corps, n’importe où pour qu’elles puissent réchauffer ma chair. Comme quoi, dès le matin, je suis prêt. Mais plus que le désir d’étreinte, c’est l’envie d’entendre ce qu’il peut me dire qui m’habite.

-Si ton aura me rendait extatique et bien… Il joint ses doigts aux miens, comme des serpents qui se retrouvent et s’épousent. Oh oui, j’adorerais avoir un serpent avec lui, un petit serpent jaune qui aurait un nom étrange et à qui nous ferions des câlins. Mais je m’égare.  Je ne vois pas la différence. Je ne sais pas s’il existe une vérité suprême mais si c’était le cas, je serais devant elle en ce moment. Alors pardonne-moi mon ton sérieux et ma franchise Will, mais je crois comprendre pourquoi je n’ai pas voulu te connaitre sans l’anneau.

Dans mon incompréhension, je fronce les sourcils tandis qu’une part de moi est encore électrisée par le contact des lèvres de l’auteur sur ma peau (il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux). Que veut-il dire par là ?

Je ne veux pas être comme les autres.

Je vogue de curiosité en stupeur sans parvenir à comprendre ce qu’il peut vouloir dire. Comment pourrait-il imaginer être comme les autres ? Il est si unique que s’en est amusant, rien n’est semblable à un autre dans sa personne. Sa voix, sa façon de bouger, de jouer de ses mains quand il ne sait que dire, l’éclat dans ses yeux quand il parvient à trouver les mots justes pour exprimer sa pensée… Il ne me rappelle personne, comme l’élément manquant d’une chaine, comme s’il était le mystère empêchant de comprendre totalement le genre humain.

-Je ne pensais pas être ce genre de personne mais il faut se rendre à l’évidence Will ; je suis un stéréotype ambulant ! Mais je ne suis pas un de tes fidèles. Si je me tiens à tes pieds à cet instant ce n’est pas parce qu’un pouvoir me force à le faire… j’ai envie de rester à cette place le plus longtemps possible, aura ou pas.


Il y a comme du pour et du contre dans ses paroles, à tel point que mon cerveau et mon palpitant font le yo-yo de concert. Est-ce que je dois me vexer qu’il critique mes fidèles et tout ce qui entoure une telle relation ou non ? Peut-être qu’il vaudrait mieux que je me focalise sur la seconde partie, celle où il dit qu’il veut rester avec moi. Oui, elle me semble pas trop mal cette partie-là. Je peine à rester immobile et attentif, l’inactivité ne me va pas toujours très bien et son discours me laisse en tension permanente. Qu’est-ce que tu veux me dire à la fin ? Saute directement à la conclusion, que je sache comment me comporter.

Puis vint la chute…

-Je suis jaloux. Et j’ai beau ne pas vouloir en faire trop, je ne peux pas brider ma nature… la vérité suprême Will c’est que je t’appartiens déjà… et qu’un jour tu m’appartiendras.

Est-ce sa possessivité, l’annonce de son adorable défaut ou sa phrase finale digne d’un méchant de vieux film qui m’achève ? Aucune idée mais j’éclate de rire, sans moquerie ni acidité, un simple rire joyeux et presque soulagé. J’ai bien envie de le taquiner un peu avec un « on verra » bien senti mais je ne suis pas de ceux qui jouent du cœur des hommes pour les faire attendre indéfiniment une faveur qui ne durera qu’une seconde. Non, quand j’aime, c’est du début à la fin, sans conditions ni limites. Mes jambes capturent le metteur en scène pour le garder auprès de moi tandis que j’enroule mes bras autour de son cou, rieur.

C’est une promesse ?

Je brûle de l’embrasser mais me retient, préfère garder les yeux rivés dans les siens, le corps tendu et la respiration légèrement accélérée par cet instant. Même si j’essaie d’évacuer la tension en jouant avec ses cheveux et en souriant d’un air taquin, il m’est difficile de ne pas serrer un peu plus les jambes autour de lui, d’empêcher ma bouche de s’entrouvrir pour témoigner de tout l’effet qu’il a sur moi. Comment peut-il croire que je ne lui appartiens pas déjà ? Idiot. Mais en même temps…peut-être.

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Sujet : Re: I hope you don't mind Will&Dan   I hope you don't mind  Will&Dan Empty
Publié : Lun 25 Juin - 19:56



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Dan & Will


Le rire du jeune homme vient briser pour de bon ce qui restait de malaise entre nous. Ce n’est pas un rire cristallin ou délicat, c’est un vrai rire joyeux. Will me donne l’impression d’être le genre de personne à rire beaucoup et je suis heureux de pouvoir entendre un son qui semble aussi naturel venant de lui.
En continuant à rire il se déploie tout entier pour venir m’emprisonner dans une étreinte entre ses jambes et ses bras. Je me sens un peu comme un arbre avec un petit chimpanzé !

-C’est une promesse ? me souffle t’il en me regardant avec un sourire provocateur.

Il est tellement mignon que j’ai envie de l’embrasser et je sais que lui aussi. Je ne suis peut-être pas mentaliste mais je serais un idiot de ne pas le sentir alors qu’il est littéralement enroulé autour de moi.
Sans le prévenir je me redresse sans me défaire de lui et pendant un instant je le porte comme s’il était un vrai singe. Mais il n’est pas léger et je ne suis pas Musclor alors je le repose bien vite en faisant exprès de lâcher un gros « woufffff » d’effort, comme s'il pesait une tonne. Sans faire exprès les pieds du jeune homme se posent sur les miens et nos yeux se retrouvent au même niveau.

Vu de l’extérieur on dirait une scène classique de comédie romantique. Vu de l’intérieur il m’écrase les pieds… et ça ne me dérange pas parce que c’est vrai que je suis l’amant le plus cliché du monde. Je viens de tomber amoureux, je n’ai pas encore trouvé mes propres mots et mes propres actions pour exprimer ce que je ressens. Bien qu’écrivain, Je ne suis qu’un homme et comme tous les humains sur cette planète, je me raccroche à ce que je sais de l’amour … Et malheureusement pour Will, tout ce que je sais de l’amour provient à 90% de comédies romantiques !

Heureusement ça ne semble pas le déranger tant que ça. Je me fais la promesse intérieure de trouver ma propre manière de l’aimer un jour parce qu’il est unique et qu’il mérite quelqu’un d’aussi unique que lui.

-C’est une promesse, dis-je autant pour lui que pour moi.

Ça fait beaucoup de promesses. A une époque je détestais ça… j’étais jeune et les promesses n’étaient que des chaines qui m’emprisonnaient au futur. Il y a quelques jours c’est peut-être encore ce que je pensais mais j’ai du mal à associer l’idée de Will avec celle de chaines. En réalisant ce que viens de penser je me mets à glousser comme un gamin. A vrai dire, non, les deux idées sont tout à fait compatibles. Mais pas dans le même contexte.

A ces pensées peu catholiques je me sens redevenir sérieux. Will est toujours debout sur mes pieds, sa bouche à deux centimètres de la mienne et son corps beaucoup plus proche que ça.
Pourtant nos souffles mêlés sont plus calmes que passionnés. Comme si nos corps nous laissaient un instant profiter de nos regards avant de nous perdre tout à fait.

Etrangement, c’est pour ne pas briser cet instant de calme que j’embrasse Will. Il me suffit d’avancer légèrement et nos lèvres se rencontrent. Il n’y a plus d’urgence, j’ai juste envie de l’embrasser pour lui confirmer ma promesse. C’est un baiser aussi calme que l’atmosphère qui règne dans la tente et j’aime ça.

Je le romps néanmoins pour venir prendre le jeune homme dans mes bras. Ma tête sur son épaule je reprends d’une voix rêveuse ;

-Quelque chose me dit qu’à partir de maintenant ma vie va être remplie d’explosions et de paillettes alors je profite de mes derniers instants de calme…


Il ne manque plus qu’un peu de musique et je pourrais me mettre à danser lentement… mais comme Will est dans mes bras je n’ai pas besoin de musique, la sienne résonne dans ma tête. Doucement, pour ne pas le faire tomber, je lève légèrement mon pied et amène le sien avec. Il s’agrippe un peu à moi pour ne pas tomber et comme ça, en équilibre instable, nous commençons à tourner lentement, dans une sorte de slow au ralenti. Sans m’en rendre compte, je mets à fredonner une valse lente.
Après ça il pourrait faire ce qu’il veut de moi, j’ai eu ma parenthèse.





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