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 :: Noah's ark circus comes to town :: Freak Show :: Museum of curiosity
The Hollow Times... Phoenix & Daniel
Daniel Hammerstein
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Publié : Jeu 28 Sep - 19:34

The Hollow Times

Phoenix & Daniel

D’un geste brusque je supprime le paragraphe que je viens de mettre une heure à écrire. Ça ne va pas du tout. Avec un soupir excédé je laisse ma tête tomber sur mon clavier. Tout ce que j’écris depuis quelques jours est nul. Je suis nul. Les mauvaises idées se succèdent et rien d’intéressant n’en sort. Complètement démoralisé je me laisse lentement tomber sur le sol de ma caravane et laisse Mr Banks, mon chat, me grimper dessus. Une partie de moi me hurle de ne pas abandonner parce qu’elle sait qu’une fois au fond du trou je mets une bonne semaine à ressortir mais une autre partie voudrait bien rester à gémir sur le sol, ne se lever que pour les répétitions et rentrer pour se rouler en boule au fond de mon lit. Je m’envoie quelques vagues claques dans la figure. Réfléchis Hammerstein, tu fais quoi d’habitude quand tu es dans cet état. Mais yeux dévient involontairement vers une bouteille de vodka à moitié pleine dans l’évier. « Non ! » dis-je en me rabrouant à haute voix. « Pas d’idées, pas d’alcool Hammerstein ! » … Et pourtant l’alcool c’est tellement bien pour avoir des idées… mais les bonnes idées alcoolisées sont des pages sobres supprimées. Je ne sais pas si c’est le froid islandais qui me ralentit ou juste une période de vide. Dans les deux cas j’ai horreur de ça. Ma plus grande peur est de me retrouver devant une page blanche. La page blanche c’est des personnages qui ne naîtront jamais, des histoires dont les chemins se perdent à un tournant et des amours avortés. Je me rabroue une nouvelle fois. « Ça suffit Hammerstein, concentration ! » Peut être que c’est le fait d’écrire sur mon ordi qui me paralyse cette fois ci ? Parfois quand je suis bloqué je reprends du papier et j’écris à la main. Mais je sens que ce n’est pas le cas aujourd’hui ; ce qui me manque c’est un début d’histoire. Je suis à un tournant dont j’ai horreur ; je viens de finir le manuscrit d’une pièce de théâtre et je voudrais recommencer un roman mais l’idée de base ne veut pas venir. Et de toute façon rien de ce que je pourrais jamais écrire ne sera à la hauteur de la première vision exaltée que j’en aurais. C’est toujours pareil : une idée explose dans ma tête et quand j’essaye de la retranscrire en mots je ne parviens qu’à dessiner son ombre sur mon écran. C’est pour ça que je n’ai jamais rien fait publier. Ma technique n’est pas encore à la hauteur de mes idées.
Toujours allongé sur le sol, je tourne la tête vers le plafond en caressant distraitement Mr Banks qui se met à ronronner sur mon ventre. Ça fait quelques temps maintenant que le cirque est arrivé en Islande. J’aime bien les décors ici mais il fait trop froid. J’ai tout le temps peur de tomber malade. Au début, je pensais qu’un nouvel environnement me donnerait de nouvelles idées mais je n’ai pas encore assez visité les environs pour attraper quelque chose d’intéressant. Et même si j’adore le Noah’s ark je ne peux pas toujours y prendre mon inspiration, je finirais par tourner en rond. Le patron d’un théâtre dans lequel je bossais et qui se piquait d’écrire, m’a un jour dit que je ne pourrais jamais faire décoller mes histoires si je les basais sur ce que je voyais. Ce type n’avait rien compris. C’est vrai que mes idées sortent rarement de nulle part et qu’il me faut un déclic, une brise de réalité pour que mon cerveau se mette en marche. Mais c’est parce qu’aucun n’écrivain n’écrit à partir de rien. Chaque mot que chaque humain à jamais écrit vient de quelque part. Les vrais écrivains sont comme les bons photographes, ils sont près, le stylo à la main, à prendre sur le vif une situation et à la développer dans leur propre univers. Et comme des physiciens ils savent que rien ne se perd ou ne se crée : tout se transforme.  
Mais en repensant au regard condescendant de mon ancien patron, mon esprit dérive soudain vers un regard beaucoup plus chaleureux et je peux presque entendre un déclic dans mon esprit. Phoenix évidemment. Je me relève soudainement en position assise et mon chat saute sur le lit en me lançant un miaulement accusateur. Parfois je peux être vraiment bouché.
Je me précipite vers mon manteau et l’enfile tout en essayant de m’enrouler une écharpe autour du cou. Le froid me fouette le visage en sortant mais je le remarque à peine.
Maintenant que j’y repense, je n’ai pas été voir Phoenix depuis notre arrivée en Islande. J’étais tellement focalisé sur le nouveau décor que je n’ai même pas pensé à retourner dans la seule partie du cirque qui n’arrêtera jamais de m’étonner. La perspective de revoir Phoenix me rend soudain toute mon énergie et je marche d’un bon pas vers son cabinet de curiosités. Même si nous avons bougé, l’agencement des différentes parties du cirque est toujours assez fluide et après quelques erreurs de direction, je finis par retrouver mon chemin à travers les tentes.
Phoenix sait toujours comment me redonner mon inspiration. Je l’ai rencontré à mon arrivée au cirque parce que son musée des curiosités m’attirait. Et on ne pouvait pas rêver meilleur gardien pour cet endroit dans la mesure ou lui-même est une curiosité. Il est l’être le plus calme que je n’ai jamais rencontré et il y a quelque chose d’hypnotique dans la manière dont il parle de ses objets. Je pourrais rester des heures chez lui à parler ou à l’écouter. Chacun de ses trésors est le début d’une histoire dans ma tête et lui-même m’en a souvent inspiré. Le plus extraordinaire pour moi c’est qu’il est aussi discret et modeste qu’un moine. J’aime bien l’imaginer comme un être hors de notre monde mais lui-même ne se comporte jamais comme quelqu’un de spécialement intéressant…  Pourtant de toutes les personnes que je connais il serait bien le seul à en avoir le droit. Il ne parle jamais de lui, il préfère discuter de ses trésors mais il doit au moins être aussi intéressant qu’eux. C’est pour toutes ces raisons qu’il est le seul à qui je parle de ce que j’écris. Même si je me considère comme talentueux, je ne laisse jamais les autres me le dire. « Sois fier, convaincs-toi de ton génie mais ne laisse jamais quelqu’un d’autre que toi même te le dire » est ma devise depuis le début. Quand j’étais petit mes parents ne croyaient pas vraiment à ma vocation alors je ne les écoutais pas. Et quand plus tard on a tenté de me flatter, je n’écoutais pas non plus parce qu’il n’y a que moi qui pourra jamais me juger. Mais avec Phoenix c’est différent. Un jour que nous discutions il m’a demandé ce que je faisais au cirque et j’ai répondu que j’étais metteur en scène et que le reste du temps j’écrivais. Il a semblé impressionné par ça et j’avoue que ça m’a fait plaisir. Le cirque est le premier endroit dans lequel j’ai commencé à accepter les compliments, parce que les artistes ici sont tous talentueux et que je me suis rendu compte que leur jugement m’intéressait. Mais c’est l’avis de Phoenix dont j’ai le premier apprécié la valeur. Peut-être qu’un jour il sera aussi le premier à lire ce que j’écris.
A force de marcher d’un bon pas en réfléchissant, j’arrive rapidement au musée des horreurs (ce sont les visiteurs qui l’appelle comme ça, pour moi c’est le Musée de Phoenix). Il n’y a personne, nous ne sommes pas encore assez tard dans la soirée et la tente se remplit surtout quand vient le soir, comme toute la partie du cirque consacrée au Freak Show. Je soulève doucement la toile qui ferme l’entrée. La lumière est assez basse dans la tente, donnant à l’espace une atmosphère étrange. Je n’aperçois pas encore Phoenix alors je m’avance pour regarder les objets et en repérer de nouveaux. Comme toujours quand je suis ici j’ai l’impression d’être plongé dans une photographie avec des millions de détails à remarquer. Je connais déjà certains objets mais je ne pourrais jamais faire le tour des étrangetés disposées dans cette tente. Je déambule sans poser mon regard. Il faut marcher à l’instinct pour pleinement apprécier ce lieu. Je ferme les yeux un instant et respire l’odeur du jour. Les parfums ne sont jamais les mêmes au sein de la tente. Est-ce grâce à Phoenix ou grâce aux objets ? Un peu des deux surement. Impossible de savoir si les choses sont vivantes mais j’en reste persuadé.
A force de marcher lentement j’arrive vers une étagère qui ne me dit rien. Et posée sur elle, un objet qui j’aime particulièrement découvrir chez Phoenix ; une boite. Peu importe si elles sont remplies ou pas, les boites de Phoenix m'inspirent toujours. Celle-ci est en argent (du moins ce que je crois être de l’argent mais on ne peut pas jamais être sûr des matières dans ce musée) et son couvercle est en partie recouvert de ce qui semble être du velours rouge. Il n’y a aucun décor et si elle n’était pas faite d’argent et de velours, ce serait juste une petite boite sans prétentions.
Je suis tellement absorbé par ma découverte que je n’entends pas les légers bruits de pas derrière moi.

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Publié : Ven 29 Sep - 23:44





The Hollow Times // Daniel Hammerstein
Je change beaucoup d’avis. Je ne suis généralement pas très d'accord avec ce que je dis.


Je finis jours après jours d'installer mes précieux objets sur leurs étagères. Je vais très lentement et je manipule tout ça avec grand soin. Je sais que la plupart des gens ont du mal à croire ce qu'ils ne peuvent pas constater, mais je n'aimerais pas avoir à constater que cet ours en peluche te retourne la peau comme on dépèce un lapin si j'en viens à le serrer un peu trop fort contre moi. Aussi, à chaque fois que le cirque se déplace et qu'il me faut tout remettre en place, je passe un mois à tout finir. Et je peux assurer alors que je fais moi même parti de la collection. Un masque à gaz sur le nez, des gants spéciaux pour les produits ultra-corrosifs et une blouse noir. Je ressemble un peu à l'un de ces médecin d'un temps ancien qui venait avec son masque d'oiseau t'annoncer la peste.

Aujourd'hui je rentre le Papillon encadré. En apparence c'est juste un papillon épinglé sous verre. Il est assez grand, comme la paume de ma main, et aux couleurs métalliques très impressionnantes. Suivant l'angle depuis lequel on l'observe ça change, il passe du violet au vert puis au rose et au bleu. C'est très beau pour sûr. Mais pas le genre que vous voudriez attraper dans un filet. Ses ailes sont composées d'une poudre très très nocive. Elle ronge tout ce qu'elle touche et pourrait potentiellement faire disparaître un corps. Dans qu'il est sous verre il ne réagit pas, mais s'il venait à être exposé à un déplacement d'air ou à une force quelconque, le résultat pourrait être catastrophique. D'où la précaution que j'utilise et surtout mon allure digne d'un escargot anémié.

Lorsque je reviens sous la tente, je remarque que Daniel est là. On se connaît maintenant, quoique je ne me serais pas douté de le voir si vite venir voir ici après notre arrivé à Reykjavik. C'est vrai que normalement, nouvel endroit, nouveaux spectacles et du coup il est très occupé. Mais peut être qu'il avait déjà bien travaillé là dessus avant, ou pendant le voyage. En tout cas il est là, et je ne suis pas sûr qu'il m'ait remarqué. Pour ma part je me désintéresse un instant de lui pour regarder ce que je fais avec mon objet potentiellement létal. Je le pose à l'endroit prévu, doucement, sans mouvement brusque et je vérifie qu'il ne soit pas bancal. S'il tombait je ne donnerait pas cher de la personne passant par là. Je soupire une fois sûr que tout est bien en place et je me recule. Les objets les plus délicat sont entreposés au second plan. Visibles mais pas accessibles. Et surtout mis de manière à ce rien ne les dérange.

Bon, ça c'est fait, plus besoin de m'en inquiéter maintenant. Et puis j'ai mon premier client qui est là ! Premier de la soirée j'entends. Et je sais qu'ils seront nombreux ensuite, les Islandais étant frians d'histoires et de fantastiques. Certains sont déjà revenus plusieurs fois d'ailleurs et j'ai eu quelque retour de personne ne venant au freak show que pour le musée. Je suis touché quand j'entends ce genre de paroles. Les gens font l'effort de venir et ils m'annoncent qu'ils ne sont là que pour mes trésors. Pour ce qui est de Daniel, c'est différent. Il est là depuis un certain temps maintenant, et il est toujours venu ici. Il m'a toujours posé des questions, et il s'est toujours montré très intéressé. J'apprécie beaucoup cette personne, il est très humain dans ce qu'il présente.

Je me rapproche de lui pour constater qu'il regarde la Boîte aux murmures. Une bien belle boîte, qu'il ne vaut mieux pas ouvrir pour le bien de sa santé mentale. Mais de toute manière il ne faut rien toucher ici c'est la règle. Et il la connaît, donc je ne m'inquiète pas. Je souris en me positionnant non loin de lui, attendant d'avoir son attention

« Panne d'inspiration ? » je demande simplement à travers mon masque. Mince j'avais oublié que je le portait, j'espère que je vais pas lui faire peur. Il vaudrait mieux que j'enlève tout mon attirail avant que le reste des clients n'arrive. Pour le moment ils doivent être en train de regarder le grand show, rares sont ceux qui viennent au freak show avant, puisque les artistes n'ont pas encore commencés leurs spectacles, certains se préparent et d'autres assiste de loin à la grande représentation.

« Pourtant le paysage ne manque pas de ressources ici, il me tarde de voir les fameuses aurores boréales »

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Publié : Lun 2 Oct - 13:03

The Hollow Times

Phoenix & Daniel

Panne d'inspiration ?
Un peu surpris je me retourne vivement. Je reconnais la voix de Phoenix mais elle semble étouffée sous quelque chose. Et en effet, il se dresse devant moi avant une sorte de protection sur le visage. Il devait être en train de ranger des objets dangereux. Pour Phoenix le plus long quand le cirque déménage c’est l’arrivée étant donné qu’il doit tout réinstaller. Pour moi le rush se situe dans les mois qui précèdent le déménagement, quand je dois inventer une nouvelle mise en scène pour les spectacles dont je m’occupe. J’ai passé la majeure partie de mes derniers instants dans le pays où nous étions précédemment en répétitions toutes les journées ou à discuter avec les décorateurs, les éclairagistes, les costumiers ... Il faut que tous soient prêts pour le premier soir de la réouverture du cirque. Ce qui explique qu’en ce moment j’ai plus de temps dans la journée ! A notre arrivée je passais mes soirées à regarder les spectacles pour faire les derniers ajustements, notamment par rapport aux réactions du public. Ce soir était le premier ou j’étais enfin libre depuis assez longtemps et c’est aussi pour ça que bloquer devant mon écran m’avait déprimé : après avoir été aussi plongé dans le travail il m’était difficile de me retrouver à ne rien faire.
-Pourtant le paysage ne manque pas de ressources ici, il me tarde de voir les fameuses aurores boréales, poursuit Phoenix en enlevant son masque. Dessous je retrouve les yeux vairons dont je connais l’expression attentive par cœur. Phoenix a souvent peur d’effrayer les gens et c’est vrai qu’au premier abord son air mystérieux et son musée ont tendance à provoquer des mouvements de recul. Mais il suffit de discuter avec lui pour se rendre compte de sa gentillesse et de son affabilité. En fait, il est tout le contraire de ses objets qu’il vaut mieux ne pas toucher si on tient à sa santé.
Je lui souris. Il a touché juste en devinant la raison de ma présence. Et moi aussi j’avais hâte de voir les aurores boréales.
-Il fait trop froid ici pour que de longues randonnées me donnent envie. En tout cas pas seul, lui réponds-je en me tournant vers lui les mains dans les poches.
Il parait que les aurores boréales sont très peu visibles en ville à cause des lumières. Il faut marcher jusqu’aux volcans ou jusqu’aux lacs. Vu ma peur d’attraper une pneumonie je n’ai pas encore eu le courage de m’y déplacer sans quelqu’un pour me ramener au cas où ! Et de toute façon comme je l’ai déjà dit, j’ai été assez occupé.
-A part ça tu as bien deviné, dis-je en me tournant vers une autre étagère. Je ne sais plus quoi écrire. Et le problème c’est que c’est rarement le cas quand nous changeons de lieu. D’habitude la nouveauté amène l’idée et la… plus rien, fais-je en poussant un soupir de découragement. Je crois que je n’aime pas trop l’Islande.
Je fixe sans les voir les objets en face de moi. Je devrais peut-être me concentrer sur autre chose que les paysages. Il parait que les légendes Islandaises sont très intéressantes…  Je devrais partir en expédition à la bibliothèque de Reykjavik.
Je me secoue mentalement la tête pour ne plus y penser, je ne suis pas là pour me plaindre. Une fois de plus je me tourne vers Phoenix et lui souris en lui demandant :
-Et toi, comment vas-tu ? Je suppose que tu as pas mal de travail à en juger par ta tenue et le fait que nous venons d’arriver ! Tu as installé de nouveau objets récemment ?
Je me demande toujours comment il trouve ses objets. Mais ce n’est pas le genre de chose que j’ai envie de lui demander et de toute façon je ne suis pas sûr qu’il me répondrait. La plupart de ses curiosités sont dangereuses et absolument pas légales. Ça rajoute du mystère au musée. Et ses trésors doivent être également assez difficile à transporter… mais vu le succès que le Cabinet a auprès des spectateurs du cirque, ce dernier doit faire affréter des moyens de transports particuliers pour Phoenix. Je n’ai jamais entendu parler d’accidents depuis que je suis au cirque mais encore une fois, ce n’est pas le genre de questions que je pose à Phoenix. La boite en argent à l’air si innocent que je regardais par exemple pourrait très bien me dévorer l’esprit ou bien me rendre aveugle si je la touchais.
Mais je ne pense pas qu’il y ait déjà pu avoir un accident, Phoenix est le meilleur gardien qui soit.


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Publié : Lun 2 Oct - 21:07





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Je change beaucoup d’avis. Je ne suis généralement pas très d'accord avec ce que je dis.


Daniel se retourne, il n'est pas vraiment surpris par mon accoutrement. Pour ma part je peux enfin respirer normalement. Ce masque a certain style mais il est définitivement pas pratique quand il n'y a plus de danger. Je l'accroche par réflexe à ma ceinture tout en écoutant mon invité et ami me répondre. Les randonnées d'Islande sont pourtant réputées, mais c'est vrai qu'il vaut mieux sortir couvert. Pour ma part j'ai enfin trouvé une réelle utilité à ma collection d'écharpes. Enfin quand je vois certains membres du cirque presque dénudés pour leurs spectacles ça me rappelle que je suis bien, ici sous ma grande tente isolée. Pendant que l'auteur en panne me raconte un peu son ressenti sur le lieu où le cirque a posé bagages, je fais chauffer de l'eau. Un peu de thé ne pourra pas nous faire de mal. J'aurais bien ouvert une bouteille, mais il est bien trop tôt encore, et mon expérience m'a appris qu'il ne faut pas faire boire quelqu'un qui doute. C'est vrai qu'entre la Nouvelle Orléans et Reykjavik, le changement de température nous a tous un peu ralenti. C'est un peu comme si nos cellules avaient commencé une hibernation avant de se rappeler que ce n'est pas une bonne idée.

Je sors les tasses, mets les sachets et verse l'eau avant de montrer la chaise à Daniel. Cette table et ces chaises me servent bien quand je dois expliquer pendant des heures à quelqu'un que je ne vends aucun objets de mon musée ou que je reçois des visites particulière. Mon ami auteur en est une.

« Je me porte très bien. Je finis doucement de présenter les objets que je possède, mais d'ici une semaine je devrais avoir totalement fini. »

Concernant les nouveaux objets je ne sais pas exactement lesquels il connaît ou non. A part ceux dont je lui ai déjà parlé et ceux qu'il a pu observer, mais si sa question ne concerne que des objets trouvés ici en Islande, non je n'ai pas de nouveauté. Même si je sais qu'il va bientôt falloir que je parte les chercher.

« Je devrais bientôt pouvoir présenter le Livre-monde Islandais, mais pour le moment rien de nouveau. »

Enfin il me semble qu'il ne connaissait pas la Boîte aux murmures, puisqu'il était tellement bloqué dessus. Peut être l'a-t-il entendu pour s'être arrêté ainsi. Je pourrais peut être lui en parler. Après tout il vient ici en quêtes d'histoire et d'inspiration, et il n'a jamais refusé que je lui parle de l'un des objets du cabinet. Je me lève pour aller me saisir de cette boîte à l'apparence sommes toutes banale. Je la pose doucement sur la table, veillant à garder mon bras fermement posé sur son couvercle lorsque je suis rassis. Je regarde un peu Daniel, qui semble curieux. Après tout c'est pour cela qu'il vient généralement. La curiosité est une bien belle qualité jusqu'à ce qu'elle se transforme en imprudence. Mais il n'est pas imprudent, et il est poli.

« La Boîte aux murmures donc. L'objet est simple comme tu peux le voir. Un boîte en argent avec un couvercle en velours rouge. De quoi donner un style à sa décoration intérieure. Rien n'indique le moins danger à la regarder comme ça. Et en effet elle ne va pas te sauter dessus.. Une boîte ça ne saute pas. En revanche ça s'ouvre, enfin quand la curiosité se fait trop forte. »

Je me tais et lui fait le geste de se taire aussi un instant. Puis quand le silence commence à régner en maître, on entend un son étouffer venir de l'intérieur de la boîte. On dirait le bruit que fait le vent lorsqu'il passe à travers une forêt ou une vallée, en bien amoindri. De manière beaucoup moins poétique on pourrait s'imaginer des personnes baignant dans un bain d'acide portant des baillons leur couvrant nez et bouche.

« Cette boîte n'a aucun autre intérêt que celui de satisfaire une curiosité obsessionnelle. Pas de vœu, pas de récompense. Rien. Mais alors à quoi sert-elle, qu'y a-t-il dedans ? Est-ce que ces bruits viennent de l'intérieur ? Mais alors il y a bien quelque chose dedans. Tant de questions qui trouvent satisfaction après l'ouverture de ce couvercle. Malheureusement cette dernière n'est que de courte durée. A quoi s'attendre lorsque l'on entend des sons aussi lugubre alors qu'elle est toujours fermée. »

Je regarde les réactions de Daniel, mes yeux plantés dans les siens. Est-ce qu'il serait tenté de l'ouvrir ? Certainement, l'homme est curieux et ça le mène généralement à sa perte. Mais je ne compte pas lui proposer. L'imagination est sensée déjà faire les trois quart du travail. Le quart restant est le plus souvent celui qui détruit. Personnellement j'ai une très bonne imagination, et je ne demande rien de plus, surtout si c'est au risque de tout perdre.

« Imagine-toi, de maintenant, le moment où tu ouvres la boîte pour comprendre, à ta mort, dont tu seras certainement le déclencheur, vivre avec ces murmures dans ta tête, le jours empêchant ta concentration, la nuit hantant tes songes. Plus de repos, ils seront là, comme un acouphène, mais en insupportable. Il paraît que se perforer les tympan ni change rien non plus. »

Le silence revient, les murmures se font de nouveau entendre.
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Publié : Mer 4 Oct - 19:45

The Hollow Times

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Je me porte très bien. Je finis doucement de présenter les objets que je possède, mais d'ici une semaine je devrais avoir totalement fini, me réponds Phoenix en préparent du thé tandis que je m’installe à la place que j’occupe toujours lorsque je suis ici. Nous avons pour habitude de discuter à la seule table du Musée, entre les étagères, en buvant une tasse de thé. J’accepte d’ailleurs celle qu’il me tend avec reconnaissance : je ne suis pas particulièrement chauvin mais mon côté anglais ressort quand je bois du thé ! C’est meilleur que n’importe quelle drogue pour écrire parce que Comme dirait le Chat du Cheshire “Those who say there’s nothing like a nice cup of tea for calming the nerves never had “real” tea. It’s like a syringe of adrenaline straight to the heart!”
J’écoute Phoenix tout en sirotant mon breuvage et comme d’habitude quand il me parle de ses objets, je ne peux m’empêcher de laisser mon esprit dériver vers ce que je pourrais faire de ce qu’il me raconte. C’est un jeu entre nous, avant qu’il ne me donne la fonction ou la particularité des trésors qu’il possède, j’aime imaginer leur histoire et les effets qu’ils provoquent. Et s’il m’en parle plus précisément, je pars de la réelle histoire des trésors et je comble les trous ou brode autour.
« Le livre-monde Islandais » … voilà un objet intéressant pour un écrivain. Est-ce un roman, une encyclopédie, ou même un recueil de poèmes ? Est-ce réellement un livre ou un globe portant des histoires au lieu des continents ? Je le vois plutôt comme un recueil d’histoire fantastiques sur les origines de l’Islande… mais la plupart des objets de Phoenix sont plus surprenants que ça alors mon esprit en fait la pierre angulaire de l’île sur laquelle nous sommes, le livre même duquel est sorti toute l’Islande. Son auteur était un simple humain mais l’Océan a voulu rencontrer cette île si bien décrite à l’intérieur de son roman et l’a faite jaillir de ses eaux comme un volcan puis y a enfermé l’écrivain pour qu’il vive à jamais sur sa création. Alors l’écrivain a tenté de fuir et l’Océan l’a enfermé dans son propre ouvrage. Le livre-Monde contient l’âme d’un humain en échange de l’âme d’une île… ça ferait un joli conte… Une sorte de Misery mythologique ! Dommage que je ne sois pas très bon en contes… Mais ça me rassure : je peux encore avoir des idées. Je ne fais pas part de mes réflexions à Phoenix ; je préfère lui parler des idées vraiment intéressantes. C’était juste un échauffement et je compte revenir pour rencontrer ce fameux livre… La plupart du temps les histoires réelles des curiosités sont plus intéressantes que les miennes… peut être que le jour où je serais un réel écrivain j’inventerais une histoire qui pourra égalée celles des objets … Je reviens à la réalité et continue d’écouter Phoenix. Il est parti un court instant durant mes divagations et il vient de revenir avec la boite de toute à l’heure. Il la pose précautionneusement devant moi, la main bien posée sur le couvercle. Quoi que contienne cette boite, il ne faut pas que ça s’échappe.
-La Boîte aux murmures donc. L'objet est simple comme tu peux le voir. Une boîte en argent avec un couvercle en velours rouge. De quoi donner un style à sa décoration intérieure. Rien n'indique le moins danger à la regarder comme ça. Et en effet elle ne va pas te sauter dessus… Une boîte ça ne saute pas. En revanche ça s'ouvre, enfin quand la curiosité se fait trop forte.
Puis il me fait signe de ne pas parler et au fur et à mesure que le silence s’installe un murmure s’élève autour de nous. Au départ il me semble entendre une conversation entre arbres mais ça pourrait aussi bien être des cris de douleurs réprimés. Un frisson me parcourt l’échine. Quel que soit la signification de ce bruit, ce n’est pas un son très rassurant. Phoenix reprend la parole doucement :
-Cette boîte n'a aucun autre intérêt que celui de satisfaire une curiosité obsessionnelle. Pas de vœu, pas de récompense. Rien. Mais alors à quoi sert-elle, qu'y a-t-il dedans ? Est-ce que ces bruits viennent de l'intérieur ? Mais alors il y a bien quelque chose dedans. Tant de questions qui trouvent satisfaction après l'ouverture de ce couvercle. Malheureusement cette dernière n'est que de courte durée. A quoi s'attendre lorsque l'on entend des sons aussi lugubres alors qu'elle est toujours fermée.
A quoi bon satisfaire sa curiosité si on le regrette juste après, c’est tout l’enjeu des objets de Phoenix. Marcher au milieu d’une caverne remplie de pièces d’or mais ne jamais en ramasser une seule… ou bien rompre l’interdit et être brulé par la pièce ? Tous les jours voir par la fenêtre de son train la même jeune fille sur le quai et au moment où on s’approche enfin d’elle, qu’elle disparaisse en poussière à nos pieds ne laissant qu’un cœur brisé. Ou plus simplement, ouvrir cette porte avec la clé argentée, découvrir des corps suspendus à des crochets et comprendre que c’est notre destin pour avoir défié l’interdit… en réalité je ne veux pas écrire quelque chose d’aussi intéressant que les objets de Phoenix, je veux écrire un objet de Phoenix. Un livre… une pièce, qui une fois ouverte ne peut être oubliée… Sans le côté meurtrier peut être !
Phoenix guette ma réaction et je lui souris sans rien dire.
Il poursuit :
- Imagine-toi, de maintenant, le moment où tu ouvres la boîte pour comprendre, à ta mort, dont tu seras certainement le déclencheur, vivre avec ces murmures dans ta tête, le jour empêchant ta concentration, la nuit hantant tes songes. Plus de repos, ils seront là, comme un acouphène, mais en insupportable. Il paraît que se perforer les tympans ni change rien non plus.
Vivre avec les murmures de suppliciés inconnus à jamais dans l’esprit. Cette boite n’est que le reflet du sort qui attend les meurtriers et les dictateurs en tout genre. Je ne considère pas les objets de Phoenix comme magique pour cette raison : rien de ce qu’il possède n’est inconnu à l’homme. Ce sont simplement des manières plus rapides d’obtenir ces choses.
Pour ma part je n’ai pas envie de connaitre un tel sort alors je garde mes mains bien rangées autour de ma tasse. Seul un Homme éprouvant du plaisir en la souffrance d’autrui pourrait ouvrir cette boite.
Nous laissons un instant le silence s’installer pour réentendre les murmures. Après un moment je dis d’un ton léger :
-Vous qui entrez au Musée des curiosités de Phoenix au Noah’s Ark Circus, prenez garde : armez-vous de votre imagination au risque de rester enfermer à jamais ici ou dans votre propre tête ou même dans celle d’un objet…
Malgré mon ton je pense vraiment ce que je dis : si on ne peut se satisfaire de ses propres idées, mieux vaut ne pas visiter cet endroit.
Puis je me reconcentre sur la boite. La question est la suivante : Des origines des bruits de la boite, autrement dit de l’histoire de sa création ou de son parcours, qu’est ce qui est le plus intéressant ?  C’est comme ça que l’inspiration revient quand je suis chez Phoenix : rien de transcendant malgré le lieu, il s’agit simplement d’imaginer des contextes à ses objets. J’exerce mon esprit en somme. Bien sûr ce n’est pas toujours le cas… je ne pratique que quand j’en ai vraiment besoin comme aujourd’hui. Et Phoenix m’écoute et me dit ce qu’il en pense. Parfois mes idées deviennent des écrits. Parfois elles sont juste un moyen de repartir de zéro. Je réfléchis quelques instants sous le regard de Phoenix et prend la parole :
-Il était une fois un jeune orfèvre réputé dans toute la Grèce du nom de Phinée. Un jour, après avoir entendu parler de son talent, Hadès, roi des Enfers vint le consulter au sujet de la création d’une boite dont il ne précisa pas l’utilité. Il avait besoin que le meilleur des artisans lui confectionne une boite aussi impénétrable qu’une roche mais aussi fine qu’un voile pour que son contenu bruisse aux oreilles de son possesseur et que l’envie de l’ouvrir soit trop forte pour y résister. Phinée, décontenancé par ces conditions mais flatté qu’un dieu fasse appel à ses services passa 3 ans à fabriquer la plus incroyable des boites que la Grèce avait jamais vues ; ses matériaux étaient pourtant fort simples, argent et tissu formaient l’objet. Mais l’argent était le plus solide et le plus fin jamais coulé et le tissu était fait d’un fil inconnu. Il n’était pas l’œuvre de Phinée mais celui de sa fiancée. Aspasie était la fille d’un marchand phénicien et une remarquable couturière. Un jour qu’elle voyait que son amant était au désespoir de ne pas trouver de matériaux dignes du couvercle de sa boite elle demanda à son père de lui ramener le tissu le plus doux qu’il puisse trouver et ce dernier rapporta le duvet d’un cygne d’une contrée lointaine. Aspasie travailla si longtemps et avec tant d’ardeur pour coudre le tissu le plus velouté possible qu’il se colora bientôt du sang que ses doigts piqués de trous d’aiguilles ne cessaient de déverser. Enfin la commande, fruit des efforts de deux amoureux fut livrée à son destinataire. La boite était inviolable malgré sa fragilité. Hadès en fut content et récompensa Phinée de nombreux joyaux et pièces d’or car il était le dieu des profondeurs et que les pierres qui en étaient extraites lui appartenaient. Mais le Seigneur des Enfers était un dieu amer et l’usage qu’il fit de la boite n’était pas innocent. Il y enferma les cris des condamnés du Tartare, livrés aux tortionnaires infernaux à jamais. Puis il envoya sa boite en présent aux dieux de l’Olympe. Mais elle n’arriva jamais aux Grands Dieux, ce fut Melia, déesse de la curiosité qui l’ouvrit avant tout le monde et plus jamais les murmures des suppliciés ne quittèrent son oreille : on l’appella désormais Mania, Déesse de la Folie. Zeus décida de punir ce crime mais il ne pouvait châtier son frère ; alors il envoya Phinée aux Enfers, condamné à se faire percer les tympans par milles aiguilles pour l’éternité. A Aspasie, il envoya la boite qu’elle ne put s’empêcher d’ouvrir à son tour. Elle fut ainsi condamnée à entendre les cris de douleur de son amant. Mais Aspasie n’était pas immortelle alors elle mit fin à ses jours pour rejoindre Phinée et partager son sort pour toujours. Mortels, Fuir ou devenir fou ; voici tout ce qui vous attend si vous ouvrez La Boite aux murmures.
Je me tais et laisse les cris étouffés s’installer de nouveau autour de nous. Puis je regarde Phoenix dans les yeux et lui pose une question dont je redoute toujours la réponse :
-Qu’est-ce que tu en penses ?




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Publié : Mer 4 Oct - 23:19





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Je change beaucoup d’avis. Je ne suis généralement pas très d'accord avec ce que je dis.


Daniel est impressionnant. C'est un génie de l'imagination et de l'écriture, je suis très heureux de l'avoir dans mes relations. Il apporte beaucoup de choses dans ce qu'il fait, les spectacles qu'il met en scène, pour avoir eu l'occasion d'en voir quelques uns, sont toujours de qualité, et si beaucoup et plein de détails qu'ils donnent envie de les revoir comme un bon film. Tout est maîtrisé, réfléchit et pensé pour que ça reste un moment en tête posé sur la rétine comme un tatouage d'étoiles. De quoi garder d'excellents souvenirs, j'en suis témoin.

Je pose la boîte sur le côté, et attrape ma tasse de thé pour en boire une gorgée. Ça fait du bien de sentir ce liquide chaud et parfumer me rappeler que je suis vivant et humain. Pas que j'en doute, mais certains de mes objets m'ont souvent poussé à me demander si je suis toujours là où si j'ai disparu. Étrange n'est-ce pas. Mais ce genre de sensation ne s'explique pas, et j'aime beaucoup ces instants qui me rappellent que tout va bien.

Je repose ma tasse pendant que Daniel commence à me raconter l'histoire de ma boîte. Je l'écoute silencieusement, avec autant de respect qu'il m'en a accordé commencé un récit à base de mythologie grecque et d'histoire d'Enfer. Tout cela ressemble vraiment à ce qu'on pourrait trouver dans un livre, ou qui pourrait s'apprendre en cours sous la forme d'un texte en langue morte. A nouveau je suis saisi par la capacité de Daniel à laisser ses idée prendre vie en quelques phrase. Je suis tel un enfant émerveillé le soir avant de s'endormir. Ou comme un vieil homme qui réapprend à écouter des contes au lieu de parler tout seul pendant des heures. Il n'y a que Daniel qui réussisse à me surprendre autant. Les autres personnes qui entrent ici ne parlent pas, ils écoutent et parfois ils ont même peur de faire la conversation avec moi. Peut être qu'ils ont peur de moi.

Il finit son histoires de dieux, de mortels et de tortures. Et tout est si probable que ça en devient aussi terrifiant qu'exaltant. Je regarde l'objet en souriant. C'est vrai qu'il pourrait avoir été créé pour un Dieu malveillant, puis utilisé par une Déesse curieuse rendue folle à jamais. Une bien triste histoire qui s'ancre parfaitement dans la mythologie grecque. Je soupire, malheureusement si cette histoire est magnifique, on est bien loin de la vérité. Mais qui donc a à la connaître ? Cette version là est autrement plus satisfaisante.

« Très bien, gardons cette histoire, la vrai n'est pas autant excitante et bien moins fabuleuse. Je vois que ce n'est pas l'inspiration qui manque, peut être qu'il te faut une raison d'écrire. Je refuse de croire que c'est le cadre.  »

Malheureusement je ne vois pas d'autre explication à la panne de Daniel. Il vient d'inventer en l'espace d'une dizaine de minute une histoire entière basée sur un simple objet. Certes avec une particularité, mais rare sont les personnes à vouloir en savoir plus que ce qu'ils savent déjà. Les gens ne creusent pas. Ils se contentent de ce qu'ils ont et passent à autre choses. Je ne passe jamais à autre chose avant de tout savoir. C'est d'ailleurs pour ça que je suis si bon au Poker. Je ne quitte jamais la partie avant de tout savoir, et d'avoir tout gagné par la même occasion. Pas de triche, pas de magie, de la patience et de la recherche. C'est tout. Je reprends une gorgée de thé, avant de me lever et de prendre la boîte pour aller la reposer là où elle était quelques minutes plus tôt. Il ne faudrait pas donner l'idée à qui que ce soit de déplacer ce qui lui chante. Daniel n'est pas comme ça, mais on est jamais à l'abri des indiscret qui entrouvre la tente avant que je ne la laisse réellement ouverte au public. Je me rassoie en face de mon ami et sourit. Il a déjà finit sa tasse.

« Resserre toi si tu l'aime, le thé doit encore être chaud. »

Pour ma part, je finis aussi ma tasse, avant de la remplir de nouveau. Quelle belle couleur et surtout quelle bonne odeur. Ce thé n'a rien d'exceptionnel, c'est un thé tout ce qu'il y a de plus banal, et c'est bien aussi. La banalité.
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Publié : Dim 8 Oct - 19:34

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Phoenix & Daniel

Il me suffit d’observer Phoenix un instant pour voir qu’il a apprécié mon histoire. Je ne peux pas empêcher une certaine fierté de m’envahir ; n’importe qui serait fier de l’admiration d’un homme tel que lui.
-Très bien, gardons cette histoire, la vrai n'est pas autant excitante et bien moins fabuleuse. Je vois que ce n'est pas l'inspiration qui manque, peut-être qu'il te faut une raison d'écrire. Je refuse de croire que c'est le cadre.  
Je souris au compliment et soupire à la remarque. Il a peut-être raison. Mais qu’est ce qui pourrait être ma raison d’écrire ?  J’écris depuis toujours et je pensais qu’il me suffisait de le vouloir pour y arriver mais au fil des ans, l’inspiration se fait de plus en plus dure à trouver et aujourd’hui j’ai peut-être besoin de quelque chose en plus pour retrouver une motivation qui pourrait faire exploser mes idées. Je ne peux pas continuer éternellement à écrire dans le vide. Cette vérité me frappe alors que Phoenix se lève pour se resservir du thé. Depuis le début, mon écriture n’est destinée qu’à moi. Peut-être ne me suffis-je plus ? Et n parler à Phoenix n’est pas assez. Mon but n’a cependant jamais été d’être publié, je veux écrire, mais pour le théâtre. J’écris des romans, certes, mais c’est parce que c’est un bon entrainement technique. J’aime la poésie aussi. Mais ma progression n’est peut-être plus un but satisfaisant. L’admiration dans les yeux de Phoenix me fait douter : et si j’étais prêt à montrer mes écrits à quelqu’un ? Et si ce que j’écrivais commençais enfin à avoir de la valeur. Après tout je viens quand même d’inventer une histoire assez intéressante pour que Phoenix la trouve meilleure que la véritable histoire d’un de ses objets.
Me fallait-il renoncer à un univers sans critiques ? Tant de questions et autant de doutes.  
Phoenix vient se rassoire en face de moi, sans se douter de la tempête qui sévit dans mon esprit et me propose de reprendre du thé ce que j’accepte. A mon tour je me lève pour me resservir et tandis que le liquide coule au fond de ma tasse je demande à Phoenix :
-Quand tu parles d’une raison d’écrire… demande-je en cherchant mes mots, tu parles d’une motivation intérieure ou de quelque chose d’extérieur à trouver ?
Je me retourne pour lui faire face et reste debout, appuyé sur le comptoir où se trouve la théière :
-Est-ce que tu penses que montrer ce que j’écris… pourrait être une motivation suffisante ?
J’ai toujours eu l’intention de partager ce que j’écrivais. Mais quand j’y pensait, je me voyais toujours de retour à Londres pour monter une pièce dans un grand théâtre… le cirque n’a jamais été une fin en soi c’était juste un boulot. Mais après 7 ans, force est de constater que le Noah’s ark n’est plus seulement mon travail. Il suffit de repenser aux rencontres que j’y ait faites… En arrivant je ne croyais pas vraiment à tous ces concepts familiaux « le cirque c’est comme une grande communauté, on est tous comme des frères etc.. » … même si je ne le dirais pas de manière aussi plate, je comprends maintenant ce que ça signifie… on a pas les mêmes relations avec les personnes avec lesquelles on travaille si on les voit aussi le soir pour boire un coup… ou si on peut débarquer chez eux n’importe quand pour discuter comme je suis en train de le faire.
Peut-être n’avais songé à montrer mes écrits parce que je n’ai jamais rencontré quelqu’un que j’aimerais assez pour lui montrer ce que j’ai de plus intime… Et pourtant quand je m’imagine tomber amoureux il ne fait aucun doute que je partagerais tout avec mon âme sœur… parce qu’elle serait ma Muse. C’est peut-être ça qu’il me manque… une Muse. Tout le monde m’inspire mais les vraies Muses ont été rares dans ma vie.
Je demande soudain à Phoenix :
-Et toi… qu’est ce qui t’inspire ? Qu’est ce qui te fait rester ici ?
Je reprends une gorgée de thé. En réalité je pense connaitre la réponse. Tout comme moi toute la vie et les amis de Phoenix sont ici... il semblerait simplement que ces choses ne me suffisent plus...




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Publié : Lun 9 Oct - 17:07





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Je change beaucoup d’avis. Je ne suis généralement pas très d'accord avec ce que je dis.

Le silence s'installe, mais loin d'être pesant il est plutôt agréable, et il fais apparaître en fond les sons des horloges, des musiques, et des gens dehors. Bientôt on ne s'entendra plus parler, il y a toujours un passage le soir où l'estrade à l'extérieur devient bruyante. Les artiste du freak show montrent leur talent pour inviter les curieux à venir, et surtout à rester. Le Scarlet Lace n'ouvre que plus tard, une fois que les gens ont besoin de se poser et regarder le spectacle. De toute manière les musiques qu'ils utilise sont généralement plus lente et sensuelles, bien que je ne comprenne pas pourquoi. Il est vrai que je n'ai pas souvent vu les shows de la nuit, puisque je m'occupe de veiller sur ma tente, mais même lorsque j'en sors, je suis généralement plus intéressé par l'estrade. Mime, musique, chant, théâtre, et les artistes qui s'y produisent sont plus ouvert à la discussion, là où ceux qui reste en haut d'une scène sous une lumière tamisé ne font que retourner se changer après leur représentation. C'est différent, pas forcément moins bien, tout dépend de ce que l'on recherche. Pour ma part je ne recherche rien, sinon d'être fasciné par le talent en lui même, et ce qui accompagne tout ça. Les musiques, les lumières, et le choix du positionnement fait aussi parti du spectacle, et ça tiens du talent. Ce n'est pas Daniel qui me dira le contraire, sans lui, tout serait plus fade.

Daniel d'ailleurs est en train de cogiter, cela se voit. Il réfléchit de manière assez intense à ce que je viens de lui dire. J'espère qu'il n'est pas vexé, je ne comprendrais alors pas pourquoi. Pourtant il a l'air de porter un réel intérêt à mes paroles. Je ne voulais pas autant le perturber. Heureusement, sa tasse à nouveau remplie m'informe qu'il ne compte pas partir en claquant la porte. De toute façon il n'y en a pas. Il ne se rassoit cependant pas, c'est vrai qu'il doit commencer à s'engourdir. Ce n'est pas grave, son attitude prouve qu'il compte rester là, à supporter mon comptoir en buvant son thé. D'ailleurs ce comptoir composé de petits tiroirs est une collection de thés. J'ai en tout cent tiroirs, tous remplis de thés différents. J'en propose parfois aux clients. Au moins ils ont leurs mains autour d’une tasse plutôt que sur mes objets, et puis c'est surtout parce que j'aime partager avant tout.

« Je parle de toi et de tes écrits. Les enfants n'ont pas besoin de grand chose pour s'inventer des histoires, tous leurs dessins sont abstraits et ils y voient pourtant des choses claires. Puis ils l'offrent à leur parents, pour leur faire plaisir. Toi à qui tu veux faire plaisir en écrivant ? Si tu ne trouve plus de plaisir à écrire pour toi-même alors cherche autour de toi quelqu'un qui aimerait lire. Pour avoir rencontré quelques auteurs, je les entend souvent me dire qu'il n'ont jamais été plus touchés que le jour où un lecteur les as approché en leur avouant qu'il leur a sauvé la vie, et que leurs textes donnent des raison de relativiser. Trouver un lecteur qui a besoin de te lire serait il me semble une bonne motivation.  »

Les artistes ont un pouvoir que les banquiers et les vendeurs n'ont pas. Ils sauvent des vies. Ils donnent le sourire, font pleurer, touche leur public et lui donner parfois une simple raison de rester là où il est. Alors bien sûr, cela peut être mal interprété et mettre une pression dingue à la personne qui partage. Mais ce qu'ils ont tendance à oublier c'est qu'un fan dédiabolise totalement son idole, lui pardonne tout, et surtout n'arrive jamais à être déçu. Ou alors dans de rares cas lorsqu'il y a vraiment un changement. Une erreur, ou qu'il ne le connaissait pas bien du tout et découvre des point à l'opposé de ce qu'il imaginait. Et encore, il arrive que cela ne change rien au culte porté. Au contraire. Il a l'air toujours autant dans ses pensées, dans une recherche de réponses. Je ne pense pas l'avoir totalement perdu pour autant, puisqu'il cogite sans faire preuve de nervosité. Et surtout qu'il me pose la même question en s'intéressant à moi.

« Je ne sais pas, j'aime ce que je fais, j'aime répondre à des questions, j'aime en poser, j'aime les relations et la différence. J'aime le cirque, et j'aime mon cabinet de curiosité. Je ne me suis jamais posé de questions et malheureusement, je n'ai jamais été dans ton cas. Je suis parfois frustré, mais ça ne dure jamais longtemps, j'ai d'autre chats à fouetter qu'une petite défaite. J'ai trouvé un équilibre qui me permet de me renouveler sans craindre la monotonie, ou la page blanche si je devais me mettre à ta place. Je suppose que concernant tes écrits, tu devrais commencer par te les lire à voix haute, suffisamment haute pour que quelqu'un puisse t'entendre sans savoir qu'il s'agit de toi, et de ton œuvre. Tu sauras alors si c'est ce qu'il te manque lorsque quelqu'un viendra te voir pour te demander ce que tu lis et si c'est toi qui l'a écrit »

Je ne sais pas si cela va l'aider, voire même l'intéresser, je ne le connais pas en profondeur, peut être a-t-il eu de mauvaise expériences, ou est-il un grand timide. Il est aussi possible qu'il ait déjà essayé, sans parvenir à y trouver de l'intérêt. Mais je ne suis pas magicien, ni un génie, je ne peux pas trouver de réponse, juste proposer des idées. Après tout c'est ce qui lui manquait en arrivant, les idées.
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Publié : Ven 13 Oct - 18:43

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Aqui est-ce que je veux faire plaisir en écrivant ? « A moi » est la réponse qui me vient le plus rapidement et je réalise en même temps ce qu’elle veut dire. Déjà, je suis un indécrottable égocentrique, mais heureusement ce n’est pas une nouveauté pour moi. Et ensuite, même moi je peux en avoir marre de moi. Par ailleurs j’ai beau apprécier ce que j’écris (mais je ne considère pas ça comme de l’égocentrisme, comment voulez-vous écrire sans amour-propre ?) je ne pourrais jamais être fan de mon propre travail et je ne suis pas assez narcissique pour me regarder dans un miroir et me dire que je me touche moi-même… A cette pensée je réprime un petit rire.
J’ai déjà rencontré des auteurs lors de ma période d’adolescent Fan Absolu ; je passais de nombreux week-ends à écumer les salons du Livre et autres séances de dédicaces juste pour avoir la chance de voir de mes propres yeux les auteurs qui avaient réussis à me faire rêver, pleurer ou rire… donc je vois très bien de quoi parle Phoenix. « Trouver un lecteur qui a besoin de te lire serait, il me semble une bonne motivation. » Certes…. Un éditeur ? pas assez proche de moi. Un lecteur le serait encore moins… et pourtant je me suis moi aussi considéré comme intime d’un auteur juste le temps d’une lecture et voilà que je refuse ce droit à ceux qui liront mes livres. C’est simplement que je ne peux pas faire publier quoique soit avant de partager avec une personne unique. Ce serait comme passer directement de l’apéritif au dessert.
Un mot dans la réponse de Phoenix sur ses motivations me fait tiquer ; « équilibre ». Quelque chose que je ne n’ai jamais eu… je suis trop extrême et je me pose trop de questions, je devrais simplement montrer mes écrits à quelqu’un sans me torturer l’esprit. Cela dit Phoenix est de bon conseil dans la mesure où je lis déjà mes pages de texte à haute voix… il me suffit de rajouter un auditoire invisible ! Je réponds cependant :
-Je ne sais pas si je le ferais en public mais j’aime bien cette idée…
Puis je rajoute songeur :
-En réalité j’ai déjà eu des auditeurs par le passé… quand j’étais plus jeune il m’arrivait de lire à mes parents ce que j’avais écrit mais ils n’ont jamais été très encourageants… ils pensaient que c’était une perte de temps et que je n’avais pas de talents particuliers, ce qui était loin d’être faux : je n’ai pas la « bosse » de l’écriture, mais j’écris tellement que je ne peux que m’améliorer ! C’est ce que je me disais aussi quand j’étais enfant d’ailleurs et c’est pour ça que je n’écoutais pas mes parents et que j’ai fini par faire comme si je n’écrivais plus pour qu’ils me lâchent !
Puis je m’arrête conscient de ce que je viens de dire et je me rapproche de la table pour me réassoir (j’ai du mal à tenir en place quand je réfléchis) :
-Ok… , dis-je un peu gêné, dis comme ça on dirait que j’ai eu une enfance un peu nulle et que ce sont mes parents qui ont entrainés cette… réticence à partager ce que je fais mais je ne pense pas pouvoir réduire ce choix à quelque chose d’aussi bassement Freudien ! J’ai toujours été trop orgueilleux pour qu’on me blesse et pas assez pour vouloir entendre des louanges et mes parents n’ont rien à voir là-dedans… ou à la limite ce sont eux qui m’ont transmis ce caractère, mais c’est tout. D’ailleurs je ne leur en veux pas !
Même si ça fait des années que je ne l’ai ai pas revu, je n’ai rien contre mes parents et nous nous donnons de nos nouvelles régulièrement. Je suis plutôt indifférent à leur sort. J’ai du mal à m’attacher avec des gens avec qui je n’ai aucuns points communs.
Je regarde Phoenix, toujours aussi attentif en face de moi. J’aimerais bien être aussi calme que lui… après tout nous faisons le même travail tous les deux… faire rêver les gens. Je devrais prendre exemple sur lui et ne pas me mettre martel en tête. En voyant que sa tasse est vide et que la mienne l’est également je lui propose de nous lever pour nous promener dans ses allées. Il n’y a pas encore beaucoup de monde et je ne suis pas assez perdu ici à mon gout depuis que je suis arrivé.
-Assez parler de ça, je ne devrais pas m’inquiéter autant, j’ai encore suffisamment à faire au cirque pour ne pas m’ennuyer, l’inspiration reviendra quand elle le devra. Mais je vais réfléchir à cette idée de lecteur…
Puis je rajoute d’un air joyeux :
-Ça fait longtemps que tu ne m’as pas raconté l’histoire d’un de tes objets… Serait-il possible d’en entendre une ?




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Publié : Lun 16 Oct - 1:18





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Je change beaucoup d’avis. Je ne suis généralement pas très d'accord avec ce que je dis.

Daniel donne l'impression de peser le pour et le contre, ou au moins de s'attarder sur ma réponse. Je ne prétends pas pouvoir résoudre ses problèmes ou l'aider comme un psychologue saurait le faire, mais s'il est déjà satisfait de ce que je peux lui apporter, alors c'est bien, je m'en contente amplement. En fait le simple fait d'avoir des relation humaines fait de moi quelqu'un de comblé et stable alors pouvoir me dire que Daniel est un ami me rend encore plus heureux. Et constater qu'il me fait suffisamment confiance pour me partager ses soucis et ses interrogations me fait me sentir un peu plus proche de lui et de ma famille circassienne.

Ce lien d'amour et de respect c'est celui qui me paraît le plus important lorsque l'on travaille et que l'ont vit avec les même personnes. Certes ont de les connaître jamais toutes, et peut être qu'il y en a certaines qu'on ne croisera qu'une ou de fois en un an, mais ça reste comme un lien. Nous partageons tous la même chose, et pour moi c'est aussi puissant que de partager son sang avec un frère. Ils sont tous mes frères, mes enfants, mes âmes sœurs et lorsque j’apprends le départ d'une personne c'est toujours très compliqué pour moi de ne rien éprouver. La plupart trouvent mieux ailleurs, mais lorsqu'ils partent à cause d'un mal être je suis toujours terriblement déçu. Mais après tout, chacun choisi sa vie et le cirque est bien l'endroit le plus propice à la liberté.

Daniel est arrivé ici comme tout le monde, un peu par hasard, ou grâce à une opportunité, ou parce que quelque chose l'attirait ou pour n'importe quelles raison. Mais le cirque qu'il soit un refuge pour les âme perdues ou le lieu où les artistes rêvent de se représenter reste l'endroit où tout peut se passer. Le meilleur comme le pire, et surtout l'imaginable. Daniel sait y puiser l'inspiration comme j'y puise mon bonheur. Le cirque est un lieu vivant, qui ne dort jamais, et qui ne s’essouffle pas. Malheureusement, le cirque est très contradictoire, entre foule et solitude. L'endroit parfait pour briller ou rester dans l'ombre. Daniel de par son métier brille d'une certaine façon, son talent d'auteur peut être préfère-t-il le laisser dans l'ombre au final.

Pourtant il l'a déjà exposé d'après ce qu'il me raconte. A sa famille qui n'a pas su trouvé d'intérêt dans ses idées d'enfants. Tous les adultes ont un problèmes avec les rêves d'enfants, Antoine de St Exupery l'explique très bien dans le Petit Prince. Ca ne fait pas d'eux de mauvais personnes, juste de mauvais enfants.

« Je ne me permettrais pas de juger ta famille. Ou de faire de la psychologie de comptoir. »

Il n'avait pas l'air d'avoir très envie d'en parler finalement. Fierté ou pudeur, les deux sont généralement très liées, mais là encore, ce n'est pas à moi de dire de quoi il doit parler ou même s'il a besoin d'en parler. Je ne suis pas qualifié ni même doué pour ce genre de chose. Il change de sujet, s'intéressant à nouveau à moi et surtout au cabinet de curiosités et ses objets. Il me demande une histoire, je comprends qu'il ne veut plus penser à ce dont nous parlions précédemment et préfère se changer les idées.

« Je peux te raconter toutes les histoires du monde, elles seront fades par rapport à celle que je viens d'entendre de ta part. Au lieu de ça je vais te raconter comment j'ai prévu d'aller chercher le livre monde Islandais. Il se trouve dans une petit bibliothèque de l'autre côté de l'île, et ses propriétaires ont plusieurs fois fait appel à un exorciseur en constatant que certaines personnes faisait des malaises assez violents pour les traumatiser ou pire, les mettre dans le coma. Ils n'ont pas fait le lien avec le livre. Il me suffira de le leur racheter en prétendant être fan de l'auteur en veillant à ce qu'ils ne l'ouvrent pas. »

Je lui aurais bien proposé de m'accompagner, mais c'est vraiment très embêtant comme périple, et vraiment ça ne vaut pas le coût du déplacement en soit. Mais au final je pourrait rajouter le livre-monde à ma collection. Ce livre qui te transporte au point d'avaler ton âme à l'intérieur de son histoire. J'ose espérer que si Daniel doit publier un jour ses écrits ils ne seront pas aussi dangereux. Je sursaute alors que le haut parleur du freak show se déclenche, informant l'arrivé très prochaine des visiteurs. Je ne me suis jamais habitué à cette sorte de sonnerie de prison. Mais ce n'est que mon avis, certains aiment être averti du début de leur « journée » de travail.
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Publié : Lun 23 Oct - 21:21

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Comme d’habitude Phoenix se montre très respectueux et ne me pose aucune question sur mes histoires de famille. Encore une chose que j’apprécie chez lui… Parfois, et c’est l’un des rares défaut que je trouve au cirque, certaines personnes considèrent que vu la proximité que nous avons tous entre nous, il est normal de chercher à connaitre l’histoire des autres. Ce n’est pas le comportement de la majorité de mes connaissances, justement parce que j’évite de côtoyer les habitants trop familiers à mon gout. On peut très bien devenir proche d’une personne sans connaitre sa vie et même, je dirais que ça a tendance à améliorer les relations… Quand on ne connait pas son histoire on se concentre bien plus sur la personnalité d’une personne que sur son passé… un peu comme avec les objets de Phoenix !
A ma demande d’histoire, Phoenix préfère répondre en me racontant la manière dont il compte récupérer le livre-monde Islandais. En l’écoutant je songe que les exorcistes doivent être pratiques pour le collectionneur : il suffit de suivre leurs activités pour trouver des objets chez des particuliers ! Mais comme Phoenix les récupère, les Ghostbusters et autres Mediums peuvent faire croire que leurs interventions ont vraiment marchés. Or s’il y a bien une chose que j’ai appris en côtoyant Phoenix et son musée c’est que si le surnaturel existe ce n’est pas pour autant que nous, les hommes, pouvons le manipuler. En fait on ne peut tout simplement pas. Le seul moyen de limiter les dégâts c’est de conserver les objets en ayant conscience de leur dangerosité et je pense qu’il n’y a que Phoenix dans le monde qui ait crée un endroit spécial pour ça. A lui seul il est une sorte d’organisme d’utilité publique et mondiale !  Aucun super-héros n’est à sa hauteur en termes de protection. Et en parlant de pouvoirs je brûle de lui demander comment il a su que le livre se trouvait là-bas si les propriétaires eux-mêmes ne connaissaient pas sa nature… mais ça fait partie des choses que je ne souhaite pas vraiment savoir : ma relation avec Phoenix est entourée de mystère en ce qui concerne les détails de nos vies ou de nos particularités et ça me plait. Comme je l’ai déjà fait remarquer, ce n’est pas de connaitre ce genre de choses qui nous rapproche des gens.
Alors que nous continuons à nous promener, la sonnerie annonçant l’ouverture du quartier des Freaks retentit. Je peux voir à la tête de Phoenix qu’il n’apprécie toujours pas cette manière de commencer sa période de travail. Je le comprends, la sonnerie ressemble à celle qu’on entend dans toutes les écoles du monde… bosser dans un cirque et continuer à l’attendre c’est un peu une sorte de torture, la direction devrait songer à en changer un de ces jours. En revanche ils ne pourront jamais la supprimer complétement, certains Freaks ont besoin d’elle pour être à peu près réglés !
Malheureusement la sonnerie signifie aussi que les gens vont débarquer chez Phoenix… il sera surement trop occupé pour que je reste.
A chaque fois je ressens la même chose quand je suis sur le point de partir : je sais que j’ai progressé et que d’une manière ou d’une autre je ne serais plus bloqué face à une feuille blanche en rentrant chez moi mais je serais bien incapable d’expliquer pourquoi en détails. C’est surement la combinaison de Phoenix et de ses objets, après tout il en conserve tellement qu’il doit bien y avoir une muse mécanique quelque part ! Avant de prendre mon congé je me tourne vers mon ami et lui demande avec un sourire :
-Comme je te l’ai dit je n’ai pas encore eu le temps d’aller observer les volcans et les lacs ! Ça me ferait plaisir d’y aller avec toi si tu es libre un de ces jours !
Mais Phoenix n’a pas le temps de me répondre : quelqu’un vient d’entrer dans le musée et nous nous tournons tous les deux pour observer le nouveau venu. Ou plutôt la nouvelle puisqu’il s’avère que c’est une petite fille qui vient d’arriver. Si je devais décrire une enfant islandaise je donnerais exactement la description de cette fillette : blonde avec des grands yeux bleus et des joues toutes rondes. Je ne suis pas très doué pour donner une estimation de l’âge des enfants mais je pense qu’elle ne peut pas avoir plus de dix ans. Elle a un air très calme et est habillée d’un long et chaud manteau bleu pâle. Je ne sais pas si elle a l’air dépareillée ou au contraire parfaitement assortie au musée dans le sens où elle aurait autant sa place dans un catalogue de vêtements pour petites filles que dans un film d’horreur. Un peu surpris je ne réagis tout d’abord pas : je ne suis pas très au courant des règles en court chez Les Freaks mais s’il y a une chose que je sais c’est que les mineurs y sont interdits. Comment a-t-elle fait pour arriver là ? D’autant plus que cette petite m’a tout l’air seule. Je me tourne vers Phoenix, après tout c’est son musée donc il doit savoir quoi faire (et en plus la dernière fois que j’ai parlé à un enfant il s’est mis à pleurer, c’était horrible). Voilà un début de soirée encore plus étrange que d’habitude chez les Freaks !



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Publié : Ven 27 Oct - 1:20





The Hollow Times // Daniel Hammerstein
Je change beaucoup d’avis. Je ne suis généralement pas très d'accord avec ce que je dis.

Observer les volcans d'Islande c'est un peu l'assurance de mourir en ayant pas l'impression d'avoir rater quelque chose. Comprendre qui est la fillette ici présent sous ma tente et ce qu'elle fait là est un peu l'assurance de ne pas mourir prématurément. Oui, je suis d'un naturel assez prévoyant et parfois cela donne lieu à des situation comique ou désespérantes, tout dépend du point de vue. Enfin de là à voir une gamine comme une menace, je suis soit tombé très bas, soit retenu par un instinct et un pressentiment. Je vous laisse deviner lequel des deux m'anime.

Daniel n'a pas l'air plus au courant, et il n'a pas l'air de bien savoir quoi faire non plus. Il faut dire que la fillette dans le livre d'horreur est au dessus de n'importe qu'elle autre entité maléfique. Hors nous ne sommes pas dans une fiction. Nous sommes dans le freak show que je côtoie depuis maintenant assez longtemps pour pouvoir m'y déplacer les yeux fermés et reconnaître chacune des voix des monstres qui le peuplent. Pour les reconnaître même de dos sous l'unique lumière de la lune cachée par les nuages. Si une gamine était arrivé, le directeur me l'aurait dit. Et elle n'aura certainement pas eu l'idée de venir en priorité ici.

Elle ne parle pas, et quelque chose me dit qu'elle ne compte pas le faire. En fait ce quelque chose c'est une agitation provenant de l'extérieur. Un voix de femme que je ne reconnais, suivi de la voix d'un des gardiens du cirque. Et du vigile du freak show. Ce dernier répète d'ailleurs qu'aucun enfant ne peut se trouver ici, le lieu étant strictement interdit au mineur. La femme lui répond dans un anglais quasi-parfait bien qu'orné d'un accent qu'on retrouve beaucoup par ici qu'elle est sûr de l'avoir vu venir par ici. Pourtant la fillette ne réagit pas du tout. Soit elle a un talent pour cacher ses émotions, soit elle n'entend pas ce qu'il se passe.

Bien sûr. Silencieuse, et se basant uniquement sur la vue. Elle est sourde, et elle est certainement perdue. Sa mère me le confirme quelques secondes plus tard en criant à notre cher gardien comme une hystérique. En voilà une maman inquiète pour sa progéniture. En parlant du loup d'ailleurs, la petite fille qui se remet de sa surprise continue son chemin à travers ma tente en boudant un peu. Je maîtrise le langage des signes, mais sans son attention, je n'arriverai pas à lui faire comprendre quoi que ce soit. Heureusement, Daniel est là, et il va pouvoir avertir le tapage dehors qu'il n'y a plus lieu de s'inquiéter.

« Dis, tu peux dire à la mère de cette petite fille qu'elle s'est perdue ici ? » je lui demande alors que je surveille la dite petite fille pour qu'elle ne touche à rien. Mais elle n'a même pas l'air intéressé par ce qui se trouve sur mes étagère. En fait elle vient vers moi, enfin vers le fond de la salle quoi. Elle ne me regarde plus, son but est clair, elle s'éloigne de l'entrée

« Attend Daniel. » Je l’interromps, J'essaie d'entendre ce qu'il se passe dehors. Et alors que j'arrive à comprendre qu'ils vont entrer ici, je sens une petite main accrocher ma veste et tirer dessus. Et deux yeux noirs me regarder avec une expression que je n'arrive pas à saisir. Pas de larmes, pas de grande démonstration. Une demande silencieuse. L'instant d'après une femme entre en trombe dans ma tente en criant à récupérer sa fille. Une femme bien habillé, quoique portant un tissu de mauvaise facture. Elle avait dû se coiffer avant de venir au spectacle, mais maintenant ses cheveux sont en désordre. Normal j'imagine quand on ne fait que passer ses mains dedans pour se gratter le crane frénétiquement. Derrière moi je sens la gamine tirer toujours sur ma veste, tentant de se cacher derrière le bar. Pourtant elle n'arrive pas à me tirer suffisamment fort pour y accéder. Je sais que de toute façon, sa mère l'a déjà vue. Elle me demande de m'éloigner. Quoique demander ne soit pas le bon mot. Je n'aime pas sa façon d'être, elle ne respecte rien du tout.

« Écoutez madame, ici sous cette tente vous êtes chez moi, et je crois qu'il serait très mal venu de provoquer une esclandre qui attirerait tous les bons travailleurs de ce freak show. Calmez vous s'il vous plaît. »

Elle ne se calme pas. Mais elle n'ose pas non plus s'approcher, l'endroit lui fait un peu peur, et je pense que mes propos aussi. Je sens qu'elle n'avait pas du tout envie de venir dans cette partie du cirque. Et derrière moi la petite fille tente toujours de m’entraîner plus loin dans la tente. Est-ce qu'elle sait qu'il y a une sortie à l'arrière, est-ce qu'elle fait exprès depuis toute à l'heure. Elle ne veut visiblement pas rejoindre sa mère, au contraire. Les enfants sont pragmatiques, désolé vieille folle mais ce que j'imagine maintenant ne me donne pas envie de vous la rendre. D'un geste discret je montre à la petite fille la sortie derrière le bar, et je devine qu'elle a compris lorsqu'elle me lâche pour courir dans la direction indiqué. Je n'aurais pas deviné que sa mère se mettrait à sa poursuite en revanche.

« Daniel arrête là ! » J'ai très peur pour les étagères. Si elle venait à les faire tomber ainsi que les objets posés dessus, la situation pourrait rapidement devenir dramatique.
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Publié : Lun 6 Nov - 18:53

The Hollow Times

Phoenix & Daniel

Déboussolé, je regarde Phoenix d’un côté, qui malgré une expression de surprise reste calme et la petite fille de l’autre, qui conserve son regard grave. C’est presque comme si elle était coupée du monde extérieur. Nous entendons plusieurs voix semblant se diriger vers nous à l’extérieur : celle d’une femme résonne particulièrement, surement la mère de l’enfant à en juger par son ton hystérique et ses fréquents « Je vous jure que ma… fille est la dedans » dit d’un ton impérieux. Pas besoin de voir cette femme pour deviner son arrogance. Les deux autres voix correspondent à un des gardiens du cirque et à un vigile que je ne connais pas mais qui est je pense celui des Freaks puisqu’il répète inlassablement qu’aucun enfant n’aurait pu pénétrer ici sous sa garde. « Pas de chance mon vieux » me dis-je en essayant de déterminer à quelle distance se trouve le groupe.
Le regard toujours fixé sur la petite fille, Phoenix semble soudain comprendre quelque chose et tente d’attirer l’attention de l’enfant mais cette dernière prend un air encore plus ennuyé et se contente de s’avancer plus loin dans la tente comme si elle nous avait oublié.
-MA…MA… FILLE EST SOURDE ELLE VA SE PERDRE SI VOUS NE LA RETROUVEZ PAS TOUT DE SUITE BANDE D’INCOMPETENT… retentit la voix de la mère que je sens toute proche de l’entrée
« Mais bien sûr » me dis-je à mon tour. Phoenix a été plus rapide que moi sur le coup ! J’étais trop empêtrer dans ma vision de film d’horreur que je n’ai pas remarqué que l’enfant n’entendait rien. Moi et mon imagination…
Heureusement Phoenix a l’air d’avoir une idée, il se tourne vers moi et me demande :
-Dis, tu peux dire à la mère de cette petite fille qu'elle s'est perdue ici ?
-Bonne idée, dis-je rapidement avant de me diriger vers l’entrée de la tente. Les voix sont maintenant assez proches pour que mêmes les protestations du vigile du cirque, à voix plus basse que celle de la mère, me parviennent. Du coin de l’œil je vois aussi la petite fille s’approcher de Phoenix et il me dit soudain d’attendre un instant. Tous les trois immobiles nous tendons l’oreille : plus de doute, le groupe va pénétrer dans la tente. Un coup d’œil derrière moi et je remarque que l’enfant s’accroche avec l’énergie du désespoir à Phoenix. Je ne dois pas être le seul à trouver sa mère antipathique. Et cette impression n’est que renforcée par l’arrivée de ladite mère : le parfait exemple de la marâtre de conte de fée. Sauf que nous sommes dans la réalité et qu’il n’y a pas de marraine la bonne fée pour sauver Cendrillon et l’amener loin de sa belle-mère. Et malheureusement les choses ne sont jamais aussi simples : peut-être que la mère est simplement stressée par le fait d’avoir perdue sa fille. Mais une mère normale et aimante ne regarderait pas sa progéniture avec une telle colère dans les yeux. En plus de ses yeux qui lancent des éclairs, la femme a les chaussures tachées de bouts, les vêtements en désordre (mais d’aussi bonne qualité que ceux de sa fille) et surtout des cheveux tellement en désordre qui ne lui manque qu’un balais pour devenir une parfaite sorcière.
-Eloignez-vous de ma f...fille, siffle t’elle vers Phoenix en bégayant à travers ses dents, l’air plus que jamais hystérique. Toujours calme, Phoenix n’esquisse pas un seul mouvement de colère et se contente de l’enjoindre au calme d’un ton impérieux. Le connaissant, il doit avoir peur pour ses objets et il ne veut pas attirer l’attention ici. Enfin, je me décide à bouger histoire de ne pas laisser Phoenix faire face seul, et d’un ton que j’espère aussi calme que celui de mon ami, je tente :
-Je suis sûr que c’est un malentendu et mon ami à raison : nous ne réglerons rien dans le bruit !
Avec un geste de la main je lui désigne les chaises à côté du bar :
-Peut être pourrions-nous tous nous asseoir un moment pour comprendre ce qui se passe…
Mais avant d’avoir pu réaliser mon idéal de paix, la petite fille se met à courir vers la sortie arrière de la tente. Je me retourne brusquement vers Phoenix et comprend cette fois rapidement ce qui vient de se passer : c’est lui qui lui a indiqué cet échappatoire, il ne doit pas non plus faire confiance à la mère. Le problème c’est que ça ne plait pas du tout à cette dernière qui en plus de pousser un cri de rage se met carrément à partir à la poursuite de l’enfant.
-Daniel arrête là !
La voix inquiète de Phoenix retentit dans la tente. D’un geste maladroit (ai-je déjà précisé que je n’ai absolument aucune force ?) j’essaye de rattraper la marâtre hystérique mais elle se débat et m’envoie un coup dans le ventre alors que je tente de la ceinturer. Soufflé par la douleur je me courbe et la folle parvient à s’échapper. Je me retiens de l’insulter et me contente de jurer. Heureusement j’ai beau avoir autant de force que le fantôme d’un spaghetti, j’ai des jambes au moins aussi longues que ces fameuses pâtes et je cours assez vite. Je parviens donc, aidé par ma colère, à la rattraper alors qu’elle se précipite derrière le bar. Je la ceinture et suis heureusement aidé par les deux vigiles qui m’aident à l’asseoir sur une chaise. Pendant ce temps la furie ne manque pas de nous insulter en anglais et dans une langue que je ne connais pas mais elle finit par se calmer et adopte une expression moitié hallucinée, moitié dédaigneuse. D’un ton plus froid que précédemment elle déclare :
-C’est inadmissible, vous pouvez être sûr que je porterais plainte une fois que j’aurais récupéré ma… fille, et vous allez me faire le plaisir d’aller la rattraper si je ne peux pas le faire moi-même.
Quelque chose dans son discours me met la puce à l’oreille. Toute à l’heure aussi, alors qu’elle hurlait, le mot « Fille » est sorti difficilement de sa bouche. Je décide de tenter le tout pour le tout :
-Nous pourrions et devrions vous aider à la récupérer mais il a deux raisons qui nous poussent à ne pas le faire pour le moment : D’abord vous êtes bien trop énervée et ce n’est jamais bon de l’être quand on cherche de l’aide et ensuite votre fille n’est pas vraiment votre fille n’est-ce pas ?
A en juger par sa soudaine perte de couleurs et le fait qu’elle ne dise plus rien, j’ai tapé dans le mille. Le mystère s’épaissit. Comme la femme ne répond pas je me tourne vers Phoenix et lui lance :
-Je vais chercher l’enfant, ensuite nous pourrons régler cette histoire au clair.
J’ai quelques notions de langage des signes, ça devrait être suffisant, à mon avis elle n’est pas partie loin. Et en effet à peine suis-je passé par l’arrière de la tente que je vois la petite fille accroupit, le regard fixé dans un trou de la tente lui permettant surement d’observer ce qui se passe. Elle me remarque immédiatement et sans quitter son air grave elle me dévisage sans rien dire. En rassemblant toutes mes connaissances, je parviens à lui demander de me suivre et elle le fait sans protester… étrange. Pourquoi vouloir s’échapper un instant avant si c’est pour revenir aussi rapidement ?
A l’intérieur personne ne parle mais dès que la femme voit la fille, elle se met à la fusiller du regard en lui parlant d’un air furieux dans la même langue inconnue et l’enfant prend un air coupable. Phoenix la regarde attentivement et les vigiles se tiennent plantés derrière la chaise en ayant l’air de ne pas savoir quoi faire. Je prends la parole à l’intention de la femme alors que la petite fille vient se réfugier une fois de plus dans les jambes de Phoenix :
-Maintenant dites-nous… qui êtes-vous et que voulez-vous à cette enfant ?
Rétrospectivement j’aurais dû demander aux vigiles de la tenir en place… pour quelqu’un d’hystérique elle s’était quand même calmée très rapidement… malheureusement elle nous a tous trompé. A peine ais-je fini de lui poser ma question que la femme se lève trop rapidement pour qu’aucun de nous ne puisse la rattraper. D’un geste sûr elle se saisit d’un objet sur une étagère et se tourne vers nous pour nous le montrer. Un frisson me parcoure alors que je reconnais l’objet en question. La Folle déclare alors d’un ton froid :
-Si vous ne me rendez pas ma fille et que vous ne nous laissez pas partir, j’ouvre la Boite aux Murmures.


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Publié : Mer 15 Nov - 18:08





The Hollow Times // Daniel Hammerstein
Je change beaucoup d’avis. Je ne suis généralement pas très d'accord avec ce que je dis.

La situation est hors de contrôle. Ou tout du moins, elle m'a échappé. Je suis pas du genre à paniquer ou à perdre contenance, je n'ai d'ailleurs jamais fait de crise de nerfs ou d'angoisse ou tout autre ressenti ou les émotions prennent le dessus. Mais là je dois bien avouer, que je commence à me laisser submerger. Je suis en colère. Contre cette femme qui ne nous a pas respecté, et qui ne me donne pas non plus envie de la respecter. J'ai peur. De cette menace qu'elle tient entre ses mains comme une arme. Je suis déçu. De moi même. De ne pas avoir compris le plus important. D'avoir confondu, ou de m'être laissé berné par ce jeu d'actrice absolument répugnant.

Elle connaît la boîte aux murmures. Elle connaît certainement tous les autres objets qui se trouvent ici. Et cette gamine n'est pas la sienne. Sourde muette, et quoi d'autre. En tout cas si elle tente à ce point de la récupérer ce n'est pas pour rien, et si la fillette est venue ici plutôt qu'ailleurs c'est encore moins un hasard. Je jure contre moi même, comment peut ont être aussi aveugle.

« Je ne m'attendais pas à ce que vous soyez une collègue. »

Ce mot me donne envie de vomir. Dans la définition officielle, cette femme fait certainement le même travail que moi. Elle collectionne des objets étranges, potentiellement dangereux, mystiques ou rares. Dans la réalité, elle considère aussi les être humains comme des objets comme le prouve la présence de cette gamine ici. Quelque que soit les dons qu'elle puisse voir, cette femme n'a pas le droit de la garder captive.

« Posez cette boîte s'il vous plaît. Si vous en connaissez le nom, vous en connaissez aussi très certainement les effets. »

Elle ne l'a pas pris au hasard, cette boîte affecte le sens de l’ouïe. Sens dont est totalement dépourvue l'enfant. Est-elle importante à ce point ? Aucun doute là dessus. Ce n'est désormais plus la peur d'être découverte qui l'anime comme je l'avais cru au début, mais bien celle de la perdre. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué après tout. Mais cela n'en reste pas moins malsain. Elle ne semble pas d'accord. D'ailleurs elle agrippe le couvercle. Une personne quelconque qui saurait à quoi s'attendre en l'ouvrant serait incapable de le faire. Mais elle n'est pas comme tout le monde, elle est déjà folle.

« On vous la rend. Pas de bon cœur croyez moi. »

Je ne sais pas quoi faire d'autre. Si la petite fille est venue se cacher ici, est-ce que c'est parce que l'endroit l'a attiré lui rappelant en un sens sa « maison » ou parce qu'elle fuyait cette « mère » dénuée d’empathie ? Dans les deux cas, je n'ai malheureusement pas le pouvoir de la garder. Elle l'a très certainement acheté, je devine même que ces parents l'ont eux même abandonné pour un SMIC sans difficulté. Ça ne lui donne pas tous les droits, mais je n'ai pas les détails de l'histoire alors je ne peux pas m’immiscer comme ça.

La femme hystérique semble reprendre un peu son calme. Elle ne lâche pas la boîte mais elle ne nous menace plus avec. Son regard est posé froidement sur la gamine avec autant d'amour qu'une machine à laver vous en donnerait. Et la petite baisse la tête. Consciente de sa « bêtise ». Ce n'est définitivement pas un objet, j'aimerais bien savoir qui elle est et pourquoi elle est si importante aux yeux de ma collègue, mais je pense que je n'en saurais rien ce soir. Ni aucun autre soir. J'essaie de me rappeler de ma liste, mais comme je ne m'intéresse pas aux humains, c'est difficile de mettre un nom sur cette petite fille spéciale.

« Allez viens Aliss » Ordonne-t-elle en pointant le sol comme on le ferait avec un chien. Elle est pleine de tics, et c'est très désagréable. Aliss. Jamais entendu ce nom là dans aucune de mes listes. Je dois me concentrer sur ses caractéristiques. Sourde et muette. On va pas loin avec ça. Toujours est-ce que la petite sort de derrière le comptoir pour rejoindre la femme, qui pose la boîte. Boîte que je m'empresse de récupérer dans le plus grand des calmes pour la reposer à sa place. On dirait que ça s'arrange, pas de la meilleure des manière qui soit, mais on a évité le pire alors c'est déjà bien.
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Publié : Dim 3 Déc - 21:52

The Hollow Times

Phoenix & Daniel

Même si la tension m’envahit en voyant l’inconnue se saisir de la boite, je ne peux pas m’empêcher de la considérer aussi avec une certaine curiosité : c’est la première fois que je rencontre quelqu’un s’intéressant aux objets extraordinaires comme Phoenix. Malheureusement la comparaison s’arrête là, je ne pense pas que ses intentions soient aussi wildiennes que celles de mon ami. Et malheureusement je crois que la plupart des collectionneurs ressemblent plus à la folle qu’à Phoenix. Même si elle sait manifestement ce qu’elle fait, je ne peux pas m’empêcher de continuer d’appeler cette femme « la folle » … si elle sait ce que contient cette boite et qu’elle nous menace quand même avec c’est qu’elle a définitivement perdu l’esprit. D’un ton dégouté Phoenix lui adresse la parole :
-Je ne m'attendais pas à ce que vous soyez une collègue.
En temps normal j’aurais aimé découvrir ce gente de plot twist dans un bon roman mais je me maudis maintenant d’avoir jamais pu souhaiter me retrouver au sein d’un bouquin… c’est beaucoup plus amusant à vivre au coin du feu (je n’ai pas de cheminée, c’est juste une image) qu’en réalité. Si j’étais un personnage de roman je mourrais certainement dés les premières pages, je ne suis pas vraiment doué pour réfléchir rapidement et réagir physiquement. Je préfère imaginer les situations que les vivre. C’est pourquoi je laisse à Phoenix le soin de régler la situation en me préparant toute de même mentalement si quelque chose de grave arrive. Un instant je suis surpris par la froideur et le dédain qui se dégage des paroles de Phoenix, c’est comme s’il haïssait la folle de tout son être… moi-même je ne la porte pas dans mon cœur mais chez mon ami le dégout est plus fort. Mon regard se promène entre le propriétaire du musée et la femme mais ses yeux à lui dérivent vers la petite fille à ses côtés et une fois de plus je comprends après tout le monde. Pas étonnant que Phoenix soit aussi dédaigneux. Pensif malgré la situation je réalise que j’en ai plus appris sur le musée et ce qu’il implique qu’en 7 ans ici. Des collectionneurs véreux, des voleurs, des objets humains… ou des humains objets ? Ou juste des humains extraordinaires…
Finalement et même si ça lui en coute, Phoenix est forcé de renvoyer la petite fille vers la Folle. L’enfant se contente de baisser la tête d’un air résigné. De son côté, la fausse mère se calme et je respire en la voyant se concentrer sur la fille plutôt que sur la boite. Phoenix ne les lâche pas du regard comme s’il réfléchissait à toute vitesse mais je ne saurais pas dire à quoi il pense.
A part Helen Keller, qui n’est pas une légende, je ne connais pas d’histoires connues impliquant une petite fille comme elle. Alors que je me fais cette réflexion la petite fille se tourne vers moi et me transperce le visage d’un regard. Ça ne dure qu’un instant mais je reste frappé par la sensation d’être mis à nu. Qui que soit cette petite, elle n’est pas normale.
-Allez viens Aliss, fait la femme d’une voix glaciale l’air de s’adresser à son caniche. Elle est vraiment répugnante.
Aliss… Je ne connais qu’une Alice de légende et elle ne serait pas déplacée ici. Mais elle n’est ni sourde et muette, au contraire… En tout cas j’espère ne pas être le lapin blanc. Je ne sais même pas comment mon cerveau parvient à dériver autant dans ce genre de situations… je suppose que c’est pour parer au stress.
Phoenix récupère la boite en échange (je n’arrive pas à croire que je sois entrain de dire ça) de la petite fille et la femme la saisit violemment par le poignet avant de tourner les talons et de partir. Les deux gardiens réagissent finalement et la suivent. Pas très utiles mais mieux que rien je suppose.
Phoenix reste en face de la boite, qu’il a soigneusement reposée sur son étagère, l’air pensif. Je m’approche de lui sans dire un mot. A vrai dire je ne sais pas trop quoi dire, qu’est ce qu’on est supposé faire après ce qui vient de se passer ? Je me contente de demander à voix basse, à destination de personne en particulier :
-Et donc… c’était le début ou la fin de quelque chose ?
Puis je me tourner vers le propriétaire des lieux et lui lance d’un ton léger, parce que je n’ai jamais réussi à m’empêcher de désamorcer une situation tendue en faisant de l’humour :
-Tes heures creuses sont presque plus intéressantes que les moments d’ouvertures au public dis-moi…
Je ris sans grandes convictions de ma propre bêtise.
Puis je respire un grand coup et dis au revoir à Phoenix.


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