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Des flocons dans le feu // Belphégor
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Publié : Sam 27 Jan - 15:17





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Penser à toi, c'est comme jeter des flocons dans un feu. Il est une forme de bonheur qui me fait peur à peu près pour toujours.

La joie c'est d'avoir les bottes pleine de boue, de tenir un râteaux, de remuer les boxes et d'en plus se faire bousculer par des chevaux joueurs qui ont suffisamment de force pour m'éclater contre la barrière. Heureusement j'ai l'habitude maintenant, ça fait quand même dix ans que je fais ça ou presque. Enfin en tout cas j'ai plus peur de marcher dans le crottin, ou de me recevoir un coup de tête taquin. Les coups de sabots je sais les éviter et une étable sale ne le reste jamais longtemps.

Néanmoins, malgré les années, je n'ai jamais réellement réussi à éviter la malchance et ses coups de pute. Ainsi je me suis plusieurs retrouvé avec des bleus pour le plus banal et des points de suture pour le pire. Quoiqu'une fois j'ai dormi trois jours apparemment, mais je m'en rappelle plus. Et c'était il y a longtemps. Depuis que je suis au cirque j'essaie de finir le moins possible aux urgences et plutôt d'aller voir le médecin. Ou le vétérinaire à l'extrême limite. Mais je n'ai pas encore eu à faire ça, alors ça va. De toute manière l'un ou l'autre, j'aimerais éviter de me faire mal trop souvent.

Enfin aujourd'hui ce n'est pas une planche en bois qui me tombe sur la tête ou une chèvre qui décide de s'attaquer sauvagement à moi, ou un seau apparu de nulle part qui me fait tomber sur le gravier râpant plutôt que sur la paille confortable. Je ne me suis pas encore retrouvé trempé dans une écuelle d'eau et je n'ai pas encore glissé sur un tas de fumier et je n'ai pas été propulsé contre une porte en métal par un âne, un poney ou n'importe quoi d'autre faisant facilement cinq fois mon poids. Aucun lama ne m'a craché dessus, et je ne me suis pas pris le petit coin du rebord de la caisse en bois. La même que normalement je me prends tous les jours parce que putain qui la met là !?

Non, jusque là tout va bien, et ça m'inquiète. Quand tout va trop bien, la chute est généralement bien plus violente. Je me rappelle de cette fois où William était arrivé pour me parlé et qu'un cheval a tenté de se déchaîne sur lui pour une raison qui m'échappe. C'est moi qui ait pris le coup. J'ai une petit cicatrice en plus sur l'épaule. Et j'ai encore un peu mal quand je lève le bras très haut. On ne parlera pas non plus de cette journée qui s'était si bien passé et où j'ai finis par me faire éclater une bouteille en verre sur la tête, lancée et malheureusement pas rattrapée par notre jongleur pourtant d'exception, Icare.

Alors on pourra peut être dire que je suis parano, mais je fais attention à tout, à moi, mais aussi aux animaux, aux objets, même la tente est inquiétante. Je me méfie de tout. Mais maintenant que l'après midi est arrivée, ce qui m'inquiète le plus, ce sont les visites. Je me suis rapidement fait au public Islandais, qui est en partie fait de touriste, et du caractère fort des natifs. Mais malgré tout, certains ne se gênent pas pour m'insulter gratuitement ou simplement mal me parler. J'imagine que tout le monde ne peut pas être sympa, patient et respectueux.

Et pourtant l'heure tourne, les visites s'enchaîne et personne ne vient m'agresser. Rien, pas d'esclandre, pas de remarques, rien. Tout va beaucoup trop bien. Et plus ça va, plus je m'inquiète. Il faut vraiment que j'arrête de me mettre en pls dès que tout va bien, c'est justement là qu'il faudrait que j'en profite. Mais j'en ai tellement pris pour mon grade que je fais plus du tout confiance en la vie. Et si je peux éviter d'être défigurer ou me retrouver handicapé ou pire encore, crever dans d'atroces souffrances. Dois-je rappelé que j'ai failli me faire dévorer par un requin dans un aquarium national. Enfin je pense que le requin n'en avait pas grand chose à faire de moi vu le bordel que c'était quand la vitre a lâché. Oublions ça, si je devais rester traumatiser pour tout ce qui m'est arrivé un jour.

Dernière visite, la famille est partie voir les animaux carnivores, je ne m'en occupe plus. J'ai fini. J'ai fini et rien n'est arrivé, tout va bien. Finalement cette journée est sommes toute normale. Je me permets de soupirer, et de m'allonger un instant sur la paille. Je ne sais pas pourquoi je sentais pas cette journée au final. Le soleil a déjà décliné, bientôt on allumera les poêle à bois pour réchauffer les tentes et moi je vais pouvoir décider de quoi faire de ma soirée. En tout cas je compte bien ne pas rester seul ! Cette journée a été trop éprouvante pour mes nerfs !

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Publié : Dim 11 Fév - 16:13

Une journée fraiche… Dans la neige presque immaculée aux premiers rayons du soleil bourreau. Néanmoins, il est moins agressif dans cette partie du monde. Moins présent, moins chaud, moins brûlant… Il est plus supportable pour le derme sensible et abîmé.

Une journée fraiche à marcher et à déambuler entre les tentes du cirque. Une journée fraiche pendant laquelle le sommeil n’est jamais venu. L’oiseau de nuit côtoie les oiseaux de jour. Parfois ça lui arrive… Voler discrètement entre les bestioles diurnes, qui ne font pas attention à lui, tantôt murmurant et piaillant sur sa présence insolite… Mais jamais la nouvelle n’arrive aux oreilles de l’intéressé.

La nuit de travail qu’il venait de passer, ne l’avait pas suffisamment fatigué. Pourtant douché et pourtant couché dans ce lit qui n’avait connu qu’un seul autre corps étranger, le sommeil n’avait jamais daigné à pointer le bout de son nez. Esprit trop travailleur. Ressassant le passé et le moulinant entre conscient et inconscient. Réflexions indignes naissantes, conclusions inattendues résultantes. La tatoué – malgré lui – n’avait jamais oublié cette journée. Journée pendant laquelle il devait dormir, mais journée pendant laquelle il avait partagé son lit avec lui. Cet autre être humain. Être humain qui – contre toute attentes – lui avait marqué le corps et l’esprit, d’une marque indélébile. Marque sentimentale que le monstre mis du temps à analyser. Temps consacré à cette analyse qui dura plusieurs mois… Plusieurs mois de réflexion qui lui ont permis de comprendre que ce sentiment fut simplement de l’amour. Sentiment jamais éprouvé auparavant et pour qui que ce soit. Amour différent de celui éprouvé pour ses amis proches. Amour différent éprouvé concernant Luka… Amour différent. Amour mêlé à de l’attirance. Amour inexpliqué et inexplicable… Jamais de relation définie comme étant ‘sérieuse’ n’avait trouvé de sens dans l’esprit du monstre. Jamais de relation n’avait trouvé de sens, tout simplement… Esprit peut-être trop au-dessus de ce qu’il qualifie comme étant la norme des êtres humains... Esprit  érudit tombé malade… Esprit élevé touché pour la première par un être humain lambda… Sans explication logique trouvée… mais esprit marqué et attaché.

Alors il s’était levé. Il s’était habillé chaudement et il partit marcher…

Nombreuses ont été les journées de réflexion autour de ce petit être humain avide des plaisirs charnels… Nombreux ont été les sommeils perturbés par ces images et ces souvenirs des moments partagés avec lui… Mais les conclusions sont là. Arrêtant d’essayer de chercher et de comprendre, le monstre décida de se confronter à nouveau à l’être humain dit ‘lambda’… et peut-être lui dire… si cela l’intéresse… peut-être que non, peut-être que oui. Qu’est-ce que cela pourrait bien changer ?

Journée fraiche passée à l’observer. Comme un oiseau muet posé sur une branche, curieux, discret et silencieux. Vêtu de son plumage sombre, avec son pull à la capuche couvrant son bonnet, à sa longue écharpe noire couvrant la moitié de son visage, à son pantalon large, couvrant le haut de ses grosses bottines lourdes et noires… Les mains dans les poches, dans l’ombre des tentes et des roulottes, l’oiseau de nuit évitait le soleil et le champ de vision de son petit oiseau de jour qu’il protégeait du regard… Un regard bienveillant sur lui et observateur sur les autres bestioles croisant son chemin et/ou lui adressant la parole…
Plus il l’observait et moins il comprenait. Mais pourtant, c’était bien lui. Apollo… Lorsqu’il le voyait, il ressentait comme de la chaleur à l’intérieur de son corps. Son cœur battait un temps plus vite. Et il aimait le regarder. Pourquoi ? Il n’avait toujours pas trouvé d’explication et aujourd’hui, il avait arrêté de chercher… Laissant pour la première fois son esprit libre, laissant son instinct parler à la place de toute raison.

Il s’allongea dans la paille et soupira un instant… D’un coin à l’abri du soleil, Bel’ le regarda. Il avait envie de le rejoindre… Il avait envie de venir près de lui, de le prendre dans ses bras et de l’embrasser. De lui faire l’amour comme la dernière fois. Mais c’était ni le moment, ni l’endroit…

Alors, d’un pas au début hésitant mais maintenant assuré, les mains dans les poches, il marcha vers le palefrenier. Soleil déclinant, par chance, il vint se mettre en travers des derniers rayons chauds, privant alors sa cible de ces derniers. Le mettant dans son ombre, Bel s’arrêta à un mètre de lui, lui donnant l’indice d’une présence humaine arrêtée et en attente… Il ne lui avait pas laissé beaucoup de temps pour se poser… Mais le plan qu’il prévoyait allait sans doute le faire pardonner… !

Il n’était déjà pas censé être là. Il n’était pas censé être éveillé. Il n’était pas censé, tout simplement…





Dernière édition par Nathaniel Petritsch le Mar 10 Juil - 0:19, édité 2 fois
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Publié : Sam 23 Juin - 12:31





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Penser à toi, c'est comme jeter des flocons dans un feu. Il est une forme de bonheur qui me fait peur à peu près pour toujours.

Le repos fut de courte durée certes, mais la surprise que j'eus en ouvrant les yeux pour reconaitre, là, planté devant moi, Belphégor, dans toute sa classe et surtout debout à cette heure ci, me fixant sans un mot ne pu que m'arracher un sourire. Je suppose que n'importe qui d'autre aurait sursauter, mais pour une raison qui m'échappe, je ne m'en trouve que plus rassuré encore. Peut être qu'il était la raison pour laquelle je me suis inquiété toute la journée, mais surtout celle pour laquelle il n'est rien arrivé au final. Est-ce que Belphégor est un porte bonheur ?

« Je pensais pas te voir ici un jour, c'est une agréable surprise ! »

Je me redresse, le soleil déclinant derrière lui le transformant un peu plus en une ombre de la nuit. Mais de toute manière, sa discrétion, et sa personne font de lui une ombre protectrice, tel un ange noir à qui l'on aurait coupé les ailes. Enfin un ange qui n'a pas hésité à défoncer ma prison sentimentale à coup de massue et de burrin. En gros Bel c'est vraiment le démon en désaccord avec Dieu mais qui regarde plus les hommes que leur créateur. Moi ça m'arrange et ça m'effraie. Heureusement que c'est lui, que ça fait trois ans qu'on se connait.

Je souris, il m'avait tout de même manqué cet homme. Nous n'avons pas l'occasion de nous croiser souvent, et chaque moment avec lui privilégier doit être apprécié comme un bon repas. Même si il ressemble plus à un tableau qu'à un dîner. Quoiqu'il est très savourable.

Assis sur ma botte de foin je le regarde comme si son apparition avait quelque chose de l'ordre du divin. Pourtant j'ai bien un homme en face de moi, ni un monstre, ni un Dieu. Mais les animaux nocturnes sont difficile à apercevoir de jour alors le fait qu'il soit là devant moi me questionne. Il a forcément quelque chose à me dire pour avoir écourté sa nuit, et je redoute d'apprendre de quoi il s'agit pour une raison que j'ignore. Je me lève de mon lit de fortune et le rejoins en quelque pas.

Comment éviter une conversation ? Embrasser l'interlocuteur avant qu'il n'émette le moindre son. Me voilà donc en train d'accueillir mon amant de la meilleure manière qui soit et de toute façon la seule que je connaisse. Une main doucement posée sur sa joue, l'autre sur sa hanche. Néanmoins un baiser ne dure pas suffisemment longtemps pour changer les idées d'une personne. Comment faire alors pour retarder au plus l'échéance de la conversation qui se profile ?

« Viens par là. »

Attraper sa main, et le conduire jusqu'à la botte de foin pour l'y asseoir et s'asseoir avec lui. Puis l'embrasser à nouveau rapidement, et lui faire les yeux de biche. Ceux qui veulent dire « s'il te plait soit gentil avec moi ». Pas que je doute de la bienveillance de mon ami mais plus de ses intentions présentement. Et de la situation. Et du fait que je pressent depuis ce matin que quelque chose va partir en couille sans savoir quoi. Moi qui pensais y avoir échappé...

L'inconfort me rend nerveux. Pas que je sois dans l'inconfort mais j'ai l'impression qu'il l'est plus ou moins. Il ne va pas me laisser le coucher sur la paille, ni aller plus loin dans mes avances, je le sens. Alors plus que de me prendre un vent, j'annule tout.

« Dis moi tout.. » je soupire. J'ai peur et en même temps j'ai plus le choix. Et puis je ressens un besoin chez Bel urgent et grave. Je le connais un peu depuis le temps.

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Publié : Mar 10 Juil - 0:29

Ce n’était pas la première fois qu’il s’adonnait à ce genre de pratique… l’observateur issu de la nuit, pour observer les oiseaux de jour chanter. Surtout un en particulier… la dernière fois, il s’était fait prendre par le vétérinaire du cirque, son meilleur ami d’enfance. Ce dernier lui avait suggérer de franchir le pas. D’oser mettre des mots sur ce qu’il ressent et d’oser les faire partager à la personne concernée… Pourquoi ? Dans quel but ? Prétendrait-il seulement à oser penser que ce fût réciproque ?! D’après Luka, oui, surement, peut-être… Cette nuit-là, quelque chose avait changé. Cette nuit-là, quelque chose s’était brisée…

Un pas en avant. Le monstre sort de l’ombre. Attirant certains regards, repoussant d’autres, il avance. Cure de ces existences qui ne perturberont jamais et en rien, la sienne… Contemplant sa cible à un mètre de distance, celle-ci ne s’en vit pas surprise de sa présence. Non. Apollo ne sursaute pas. Apollo apprécie la présence du monstre. Il sourit, même ! Il s’exprime : « Je pensais pas te voir ici un jour, c'est une agréable surprise ! » Bel entend. Habitudes malmenées par une prise de risque, résultant d’un cas de conscience. Brisant les idées reçues, Bel’ affronte le jour, pour mieux s’émanciper de la nuit. Atteindre ce monde, dans lequel est enfermé, celui qui occupe ses pensées… Bel’ ne réagit pas. Pas encore. Mais  à l’intérieur, c’est une machine d’analyse qui tourne, turbine, capte la moindre mimique, le moindre geste, le moindre ton emprunté. Il les calcule, les analyse, les interprète, les traduis…

Il se lève enfin, le perturbateur. Fait quelques pas vers le monstre. Il n’hésite pas. Pas un instant. Il pose sa main sur la joue blanche encrée. L’autre sur sa hanche. Bel’ ne recule pas. Il sait. Il connait ces gestes. Il l’embrasse… Il lui rend évidemment son baiser. Le palefrenier l’invite alors : « Viens par là. » Il ne lui laisse pas le choix. Attrape sa main. L’emmène sur sa botte de foin pour s’y assoir. Un nouveau baiser. Traduisant d’un stress… peut-être d’un malaise. Même s’il fait mine de rien, même s’il essaye de retarder le moment où Bel’ ouvrira la bouche pour parler – parce qu’il sait que ses mots sont extrêmement bien choisis et élaboré – ça ne marche pas. Pas avec lui. Il le sait. Il parlera. Bientôt. La nervosité de son ami est perceptible. Dans sa façon d’être. Dans sa façon de parler aussi… La pression monte. Il la désamorce en posant les armes : « Dis moi tout.. » Bel’ ne l’avait pas quitté des yeux. Ces yeux au regard neutre et aux pensées inquisitrices. Celles qui se nourrissent de ce qu’elles voient.

Assis à ses côtés, l’astre de feu déclinant petit à petit, laissant place tout doucement au royaume et au monde duquel l’oiseau nocturne est originaire, il respire. Une fois, deux fois. D’après les modèles sociaux qu’il a gardé en mémoire, il se souvient de l’importance du contacte. Bel’ sort ses mains de ses poches. Elles sont chaudes. Ses yeux verts sont bienveillants. Légèrement moins froid que d’habitude. L’importance d’un sourire en coin, surgit. Ses lèvres se plissent alors légèrement. Ses paumes viennent se poser sur les joues du visage moite de son ami. Face à face. Le regard plongé dans le sien, l’importance des mots à venir n’est plus à prouver. Sur un ton délicat, ressemblant à un murmure fantasque, le monstre lui demanda :

« Que s’est-il passé la dernière fois ? »

Lui demanda-t-il. Il avait besoin de savoir. Il savait qu’il s’était passé quelque chose d’inhabituel. Il avait besoin de savoir ce que c’était. Surtout de son point de vue. Si cela avait un degré de gravité certain, alors, peut-être que ses sentiments seraient fondés. Peut-être qu’il lui exprimerait ce qu’il pense ressentir pour lui. Peut-être… tout dépendait de sa réponse. Autant corporelle que verbale.



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Publié : Jeu 12 Juil - 23:45





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Penser à toi, c'est comme jeter des flocons dans un feu. Il est une forme de bonheur qui me fait peur à peu près pour toujours.

Il est beau, il est magnifique même, aussi magestueux qu'un dragon, aussi charmant qu'un prince. Et pourtant considéré comme un monstre par la plupart des gens. Ca me dégoûte. Que les hommes puissent le considérer comme ça, alors qu'il vaut tellement mieux. Quand on le regarde on voit, certes ses tatouages, son apparence froide et détachée, mais aussi tellement plus, ses yeux vert, ses mains toujours chaudes, et ce sourire, qui détruit des murs. Mes murs ont été brisés il y a peu par ce sourire, et quelques mots que j'avais oublié, enfermés.

Je ne ronronne pas, mais presque lorsque ses mains se posent sur mes joues. Ca m'avait manqué, plus, bien plus que je n'oserai jamais l'avouer. Et cette chaleur qui s'en dégage, qui donne envie de les embrasser, de les garder pour ça, rien que pour soi, et pour toujours. Jamais que j'aurais pu pensé ça, jamais je ne me serais laissé penser une telle chose si ça n'avait pas été lui. Parce que nous sommes pareil, parce que ce que je vaut il le vaut aussi, ni plus ni moins, et nous nous donnons autant l'un qu'à l'autre. Parce que sans lui, je ne suis plus, et que sans moi... Non ça je ne peux pas encore le penser. Malgré tout, malgré ses regards, ses sourires, ses mots et ses mains divinements chaudes posées délicatement sur mes joues.

Et enfin l'interrogation, qui fait l'effet d'un ouragan, d'une tampête de neige, ou pire, de la mort qui éteint tout. Qui refroidit même ses mains si chaude, qui terni ce regard si brillant, qui fait fondre ses couleurs pourtant sublimées par le couché du soleil. Que s'est-il passé la dernière fois. Moi même je ne le sais pas. J'ai tenté de l'oublier, de le mettre de côté, ou sur le compte de l'alcool, de me dire que c'était la fatigue ou que j'avais de la fièvre, avant de me rendre à l'évidence. J'avais réellement entendu ces mots, et j'avais réellement laissé mes défense s'effondrer. J'avais pleuré devant Belphégor, et j'avais rendu les armes.

Je le regarde, les larmes me revienne, je les ravale comme je peux, je cligne des yeux pour les chasser, et j'attrape ses mains par les poignets pour les déloger de mon visage. J'ai honte, je ne veux pas qu'il me touche. Je ne veux pas lui faire subir ça. Je n'ose même plus le regarder, mon regard fui vers les chevaux, qui ne me donnent aucun réconfort. Je suis seul. Seul avec mon cœur, qui attend une réponse. Tout comme Belphégor d'ailleurs. Inconsciemment, d'un geste que je qualifierais de purement angoissé, j'entrelace nos doigts. Mon regard cependant n'arrive plus à se raccrocher au sien. Mes lèvres tremble sous l'émotion et la nervosité. Je dois dire quelque chose, mais j'ai peur de m'effondrer.

Je déglutis alors que mes larmes sse font trop lourde pour que je puisse les contenir. Un dernier clignement d'yeux et en voilà deux qui s'échappe et dévalent me joues. Je dois être méprisable ainsi. Alors je joue la carte du sourire. Je m'efforce d'en afficher un pas trop dégueulasse, et surtout de regarder Bel. Il est flou de toute façon à cause de mes yeux mouillés.

« Je... Je sais pas. Bel, je n'arrive plus à penser depuis... »

Je cède, je suis si faible, mes nerfs font n'importe quoi et mon cœur aussi. J'ai honte. Ma poitrine me brûle. Ma tête bourdonne, ma gorge me pique, et surtout mon ventre est tordu comme un serpent noué.

« J'ai mal... Ne me laisse pas, je t'en supplie. »

Ou plutôt brise moi une fois pour toute avant de souffrir toi aussi. Parce qu'à cause de moi c'est ce qu'il risque d'arriver. Tu vas souffrir, et finir par me détester. Comme Lui. Comme n'importe qui. Je ne suis pas bon à aimer, et tellement plus facile à détester.

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Publié : Lun 16 Juil - 22:39

Le regard capturé, le sien se fait humide. Les larmes naissent dans ses yeux. À l’intérieur, c’est la guerre. Une violence naissante afin de ne pas les laisser jaillir. Mais pourquoi ? D’où vient la raison pour laquelle l’être humain ne veut pas laisser son corps parler pour l’âme ? D’où vient cette fierté à préserver envers et contre tout ? Pour ne pas laisser ses glandes lacrymales s’exprimer ? Son corps s’exprimer ? Que ce soit en paroles ou en geste, libérez-vous, vous humains, qui vous a été offert l’avantage de parler plusieurs langages à la fois ! Laissez-vous lire pour mieux être compris.

Il attrape ses poignets, pour écarter ses mains tatouées et chaude de ses joues. Son regard fuis vers les chevaux, pour y trouver un refuge absent. Les doigts s’entrelacent. Bel’ est le monstre attentif qui lit tout ce qui est en train de se passer à l’intérieur, comme à l’extérieur de l’être qui occupe ses pensées depuis ce soir-là…
Il déglutit. La réponse se forme au fond de sa gorge. Les larmes coulent sur ses joues. Un faux sourire se dessine sur ses lèvres. Il essaye. Il essaye de montrer sa force. Mais il ment. Il n’a pas envie de sourire, mais il le fait quand même. Il pose ses yeux sur Bel’, les lèvres tremblantes qui s’apprêtent à répondre : « Je... Je sais pas. Bel, je n'arrive plus à penser depuis... » Dit-il, hésitant. Il ne sait pas répondre à sa question. Ne sait-il réellement pas ce qu’il s’est passé la nuit où Bel’ lui a dit ces mots ? Ces mots qu’il pensait justes ? Ces mots qui sont sortis tous seuls ? Ces mots qui ont prouvé au monstre qu’il n’était pas totalement inhumain ? Les a-t-il entendus ? Les a-t-il ignorés ? N’ont-ils eus aucun effet sur lui ? Non. Ce n’était pas possible. Cette nuit-là, a été différente. Différente de toutes les autres. Quelque chose s’est passé et il le sait. Sauf qu’il ne veut pas l’avouer. Mais ça le ronge… Peut-être n’est-il pas prêt … ? « J'ai mal... Ne me laisse pas, je t'en supplie. » finit-il par dire… Bel’ compris que ce qu’il c’était passé cette nuit-là, il avait du mal à le vivre. Jamais il n’aurait imaginé vivre ça un jour… Le monstre serra ses doigts autour de sa prise et lui répondit :

« Jamais il n’a été question de te laisser… J’veux juste comprendre ce qu’il s’est passé en toi ce jour-là. Ce que ça représente pour toi parce que… »

Le monstre se tait. Il ne s’agit pas de lui alors, il ne doit pas le dire. Il doit se taire, ne pas influencer son palefrenier. Si pour lui ça représente plus que ce qu’il ne s’imagine alors, Bel’ suivra les conseils de son Luka, et se lancera peut-être dans la prétention d’avoir une histoire sérieuse avec un gars dont il ne soupçonnait pas que l’existence allait changer sa vie.



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Publié : Sam 4 Aoû - 17:11





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Penser à toi, c'est comme jeter des flocons dans un feu. Il est une forme de bonheur qui me fait peur à peu près pour toujours.

Mon cœur me serre, j'ai peur de la réponse de Bel. Il pourrait simplement se lever, et partir, sans un mot de plus. Ou pire, me répondre qu'il n'a jamais eu l'intention de rester avec moi. Qu'il regrette ses paroles, ses trois petits mots. Qu'il ne les pensais pas. Et que je n'ai rien à espérer. Que de toute manière je ne vaut pas la peine. Rien de cela ne métonnerait réellement remarque. Qui pourrait aimer quelqu'un comme moi. Simplement m'apprécier c'est dur. Je me demande pourquoi les autres sont restés eux aussi. Luka... Edward... Mes amis.

De chaudes larmes coulent sur mes joues, les rendant un peu collantes. Je ne dois pas être bien sexy dans cet état. De toute manière je ne dois pas être déjà des plus attirant dans ma tenue de travail, avec mes bottes crottées trainant au sol et mes cheveux pleins de paille. J'ai peut être même de la terre sur les mains et sur le visage de la poussière. Je dois sentir fort, la transpiration de la journée et le poney. Littéralement.

« Jamais il n’a été question de te laisser… J’veux juste comprendre ce qu’il s’est passé en toi ce jour-là. Ce que ça représente pour toi parce que… »

Je retiens un hoquet. Ce qu'il s'est passé. Ce soir là. Pendant que tu me faisais l'amour, pendant que tu étais là, au dessus de moi, me suplombant de ton ombre rassurante et si séduisante. Si enveloppante, et doucement chaude. Cette odeur qui le suit partout, qui me fait tourner la tête comme un mélange d'alcool. Pendant que tu étais simplement là avec moi et que tu m'empêchais d'élever mes barrières. Ce moment où tu as fracasser à coup de bulldozer ma prison.

Mais pourquoi comprendre ce qu'il s'est passé ce soir là, avant de comprendre ce qu'il s'est passé avant. Tu mérites de savoir, tu mérite d'apprendre la vérité. Qui je suis, ce que j'ai fait, ce qu'on m'a fait. Et pourquoi, ce soir là, quand tu m'as dit ça, j'ai fondu en larme, je me suis abandonné, et je t'ai laissé venir me faire tendrement l'amour dans un champs de leur à la place de ma prison de glace.

« Je vais te raconter une histoire. Ne m'interromp pas avant la fin s'il te plait. Tu comprendras pourquoi personne n'est sensé m'aimer. Je te raconte l'histoire d'un gamin de seize ans qui était tombé amoureux d'un garçon un peu plus vieux que lui, rencontré dans le centre équestre où il faisait du cheval. Il était beau, gentil, et il s'occupait toujours de cette vieille jument. D'une douceur qu'il n'avait pas vu souvent jusque là. Il était fou de lui, s'il avait eu un journal intime il aurait écrit dedans son nom partout. Raphaël. Raphaël c'était tout mon monde à cette époque. Je me voyais déjà un jour lui tenir la main, l'embrasser... Je me faisais de ces plans sur la comète. Quel imbécile. »

Je marque une pause, les larmes remontent en pensant à tout ça. Je respire doucement, je m'encre dans le regard de jade de Belphégor. Je souris, il m'écoute apparemment.

« Un jour il a caché de la drogue dans le box de la vieille jument. J'ai tout vu. Il m'a fait promettre de ne rien dire et je n'ai rien dit. Le lendemain elle était morte, et ma relation avec lui aussi. Il m'a accusé, il m'a humilié. Il m'a craché dessus, me rappelant à quel point je suis repoussant. Je ne m'en suis jamais vraiment remis je crois. J'ai commencé à fréquenter n'importe qui. Tant qu'il s'agissait d'un homme, je ne regardais ni l'age ni le reste. Pendant des années j'ai alimenté cette dépendance pour oublier ce premier amour. Et un jour je l'ai recroisé. Ou plutôt c'est lui qui m'a croisé. Il m'a coincé, il m'a insulté, il s'est moqué de ce que j'étais devenu grâce ou à cause de lui. Je l'ai frappé. Et.... Je sais pas pourquoi... »

Je me mets à pleurer, ma voix tremble, mes mains aussi.

« Il est tombé. Coma. Je suis un monstre Bel... Un vrai. »

Pas comme toi qui fait semblant avec tes tatouages et ta phobie du jour.

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Publié : Dim 26 Aoû - 17:43

Apollo a du mal. Bel’ s’en veut de le pousser. Il avait l’air d’aller bien avant sa venue ici. Sa présence le perturbe et de plus, le monstre vient le repousser dans ses retranchements, exigeant des explications sur ce qu’il s’est passé la dernière nuit. Il faut qu’il sache pourquoi il s’est montré différent. Alors, le palefrenier commence : « Je vais te raconter une histoire. Ne m'interrompt pas avant la fin s'il te plait. Tu comprendras pourquoi personne n'est sensé m'aimer. Je te raconte l'histoire d'un gamin de seize ans qui était tombé amoureux d'un garçon un peu plus vieux que lui, rencontré dans le centre équestre où il faisait du cheval. Il était beau, gentil, et il s'occupait toujours de cette vieille jument. D'une douceur qu'il n'avait pas vue souvent jusque-là. Il était fou de lui, s'il avait eu un journal intime il aurait écrit dedans son nom partout. Raphaël. Raphaël c'était tout mon monde à cette époque. Je me voyais déjà un jour lui tenir la main, l'embrasser... Je me faisais de ces plans sur la comète. Quel imbécile. » Bel’ l’écoute avec attention. Avec beaucoup d’attention. Il le regarde. Il ne détourne pas le regarde une seconde de son ami et voit toutes les émotions le traverser lorsqu’il parle. Comme s’il était en train de regarder la scène se reflétant dans ses yeux. Puis, Apollo ressent le besoin de s’accrocher au regard de Bel’ pour continuer : « Un jour il a caché de la drogue dans le box de la vieille jument. J'ai tout vu. Il m'a fait promettre de ne rien dire et je n'ai rien dit. Le lendemain elle était morte, et ma relation avec lui aussi. Il m'a accusé, il m'a humilié. Il m'a craché dessus, me rappelant à quel point je suis repoussant. Je ne m'en suis jamais vraiment remis je crois. J'ai commencé à fréquenter n'importe qui. Tant qu'il s'agissait d'un homme, je ne regardais ni l’âge ni le reste. Pendant des années j'ai alimenté cette dépendance pour oublier ce premier amour. Et un jour je l'ai recroisé. Ou plutôt c'est lui qui m'a croisé. Il m'a coincé, il m'a insulté, il s'est moqué de ce que j'étais devenu grâce ou à cause de lui. Je l'ai frappé. Et.... Je sais pas pourquoi... » Apollo se remet à pleurer et d’une voix tremblantes, il termina par dire : « Il est tombé. Coma. Je suis un monstre Bel... Un vrai. »

* Et c’est pour ça qu’il t’est interdit d’être aimé ? … Et c’est pour ça que tu t’interdis d’aimer ?... Et c’est pour ça que personne n’a le droit de te témoigner de l’affection ? … Et c’est pour ça que tu te prives de l’amour qu’on te donne ? … *

Le monstre tatoué ne réagit pas. Il ne bougea pas. Il continuait de regarder son ami. Son ami pleurant à ses souvenirs qui le torturent depuis trop longtemps… Nathaniel n’est pas un professionnel du social. Mais s’il est sûr d’une chose, c’est que son ami avait vécu une expérience traumatisante dans laquelle il était victime et dans laquelle il s’est toujours cru coupable. Il n’ira pas jusqu’à dire qu’il trouvait sa réaction normale. Parce que les excès de violence sont provoqués par bien des causes et lors d’un récit, sans avoir tous les éléments d’analyse, il est difficile pour lui d’imaginer qui a tort, qui a raison. Mais ce qui est certain, c’est que Bel’ ne comprenait toujours pas ce qu’il s’était passé entre eux cette nuit-là…

De ses doigts tatoué aux ongles rongés, Bel’ reprend le visage d’Apollo pour le mettre en face du sien. Ses joues sont chaudes et mouilles, mais il s’en fout.

« Tu te considères comme un monstre depuis ce jour-là… très bien. Mais le monstre qui était dans mon lit la dernière fois, était différent… Dit-il en lâchant son visage. Bel’ voulait savoir. D’un ton un peu plus ferme, il poursuivit :  Dis-moi ce qu’il s’est passé pour ce monstre à travers duquel tu te définis ! Dis-moi ce qu’il s’est passé en toi cette nuit-là ! J’me fiche de savoir d’où tu viens et qui tu penses être, parce qu’à ce moment-là, tu t’es révélé différent. Tu t’es révélé plus vrai que jamais. Tu t’es révélé plus vivant et plus intense que d’habitude alors dis-moi… Était-ce le monstre, ou était-ce toi ? »

Nathaniel n’avait pas l’habitude de parler autant. Il espérait que cela marque son ami, afin que ce dernier lui réponde sincèrement. Nathaniel n’avait pas l’habitude de se laisser prendre ainsi par ses émotions, ne sachant pas réellement les reconnaître. Mais là, il ressentait cette impatience de savoir. Sans doute était-ce pour ça qu’il avait parlé plus. Il était peut-être différent envers son ami, sans doute parce qu’il se sentait différent en sa compagnie… Situation qui le rendait fou !



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Publié : Dim 2 Sep - 20:02





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Penser à toi, c'est comme jeter des flocons dans un feu. Il est une forme de bonheur qui me fait peur à peu près pour toujours.

Ma respiration se coupe, je ne peux pas croire que je viens de lui raconter tout ça. Et pourtant, les mots qui sont sortis de ma gorge sont les miens et je peux encore les entendre. J'ai dévoilé à quelqu'un un secret que je m'étais juré de garder. Seul quelques personnes étaient au courant. Mon frère, mon meilleur ami et moi. Et maintenant Bel. Et s'il en venait à accepter le fait que je susi un monstre, et à aller me dénoncer. Et s'il reculait face à moi et que son regard changeait. Et si j'avais tout brisé.

Mais brisé quoi au juste. Qu'y a-t-il vraiment entre lui et moi. Nous nous connaissant depuis un moment, nous nous sommes rapprochés récemment, et maintenant impossible de savoir ce qu'il se passe. Et lui non plus apparemment ne comprend plus. C'est bien pour cela qu'il était venu non, avoir des explications. Et pourtant j'ai l'impression que tout ce que j'ai pu faire c'est le paumer un peu plus. Il reprend la parole et mon sang se glace. Cette voix profonde et froide, est-ce qu'elle lui appartient vraiment. Lui habituellement si chaleureux s'est transformé totalement, et je vois dans son regard que mon discours ne l'a pas aidé du tout à faire le point sur la situation, et sur ce qu'il était venu chercher.

Il me reproche de l'avoir perturbé. En fait je ne comprends pas bien son état. Il a l'air si bouleversé, et en même temps se battant contre quelque chose de bien plus grand qu'une simple incompréhension. Il me demande se qui s'est passé pour moi, mais là c'est moi qui ne comprends plus ce qui se passe pour lui. Mais après tout s'il veut une réponse à cela je peux bien le lui offrir. Pourquoi me suis-je mis à pleurer, pourquoi j'ai été comme il le dit plus vivant et plus intense qu'avant. Pourquoi nous avont cette nuit là fait l'amour et non juste baisé comme avant. Simplement à cause de ce qu'il a dit.

« Tu ne te souviens plus ? Ce qu'il s'est passé cette nuit là pour que tout devienne si étrange. C'est de ta faute je te rappelle ! Tu as tout brisé. Tout détruit à l'intérieur de moi. T'es arrivé avec tes paroles dites en l'air visiblement et tu m'as totalement détruit. Moi et tout ce que j'avais construit pour me protéger de ça justemement. Pour me protéger de ce que tu as dit. Des mots si puissants et en même temps j'ai l'impression que même toi tu les comprends pas. »

Je suis même pas sûr qu'il sache ce qu'il a dit. Et au pire j'm'en fous. Mes murailles sont en train de se reconstruire et bien plus solides qu'avant. Je lui ai ouvert mon cœur, et il a décidé de ne pas le prendre alors qu'il était totalement à nu et posé dans ses mains.

« Je sais très bien ce qu'il s'est passé pour moi cette nuit. Mais j'ai aucune idée de ce qui s'est passé pour toi. Tu as essayé d'y réflechir au moins ? Parce qu'avant de me reprocher d'être bizarre, tu devrais te regarder. Tu viens jusqu'à mon lieu de travail en plein jour, juste pour me demander de te rappeler à quel point tu me fait du mal. Ca te ressemble pas si tu veux mon avis, mais j'ai l'impression de plus vraiment te connaître de toute manière. Si tu as quelque chose à me dire dis le, ou va-ten. »

Désormais ce n'est plus une prison qui se dresse autour de mon cœur, c'est une forteresse. J'espère qu'il est près parce que s'il veut la casser de nouveau, il lui faudra plus qu'un bulldozer. Quitte à être un monstre, autant en être un jusqu'au bout non, sans sentiments, et sans émotions. Si c'est ce qu'il attend de moi, je serais fort capable de lui donner. Ne revenir le voir que pour le sexe, et ne plus jamais aller chez lui. Et ne plus jamais le laisser venir ici. En fait effacer tout ce qui a pu se passer cette nuit là puisque ça le perturbe tant qu'il en vient à m'en vouloir pour ça. C'est pourtant pas ma faute si pendant une seconde j'y ai cru. J'ai cru à ce qu'il avait dit, à ces trois mots sortis de nulle part et qui on cassé mes barrières. Maintenant je sais que c'était faux.
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Publié : Jeu 6 Sep - 10:53

Visiblement, son discours inhabituel eut l’effet inverse. Apollo réagit mal aux propos du monstre.
« Tu ne te souviens plus ?
Lui dit-il, sur un ton accusateur. Ce qu'il s'est passé cette nuit-là pour que tout devienne si étrange. C'est de ta faute je te rappelle ! Tu as tout brisé. Tout détruit à l'intérieur de moi. T'es arrivé avec tes paroles dites en l'air visiblement et tu m'as totalement détruit. Moi et tout ce que j'avais construit pour me protéger de ça justement. Pour me protéger de ce que tu as dit. Des mots si puissants et en même temps j'ai l'impression que même toi tu les comprends pas. » Le monstre fronça les sourcils. Comment osait-il douter de la véracité de ses mots ?! Lui qui n’en n’a l’usage que lorsque c’est réellement nécessaire justement parce qu’il leur donne une valeur et un impact bien au-delà que la majorité des êtres humains lambda ne peut même pas saisir ?! N’a-t-il donc pas compris que c’était justement parce qu’il le sentait différent qu’il avait lui aussi se montrer différent ?! N’a-t-il donc pas compris que c’était par son comportement que Bel’ avait osé employer ces mots, parce qu’il en avait l’envie ? Parce qu’il pensait qu’ils étaient attendus ?!!
Il s’exprima ensuite sur cette histoire de prison intérieur, qu’il avait construire suite à son histoire. Et qu’en 3 mots, il avait réussi à tout détruire. Lui, le monstre tatoué. Lui, le pauvre type prostitué-exhibitionniste du cirque. S’il avait réussi à produire un tel effet en lui, il pouvait sans doute être fière… Savoir qu’il était peut-être le seul et unique à avoir réussi un tel prodige ! Celui qui aurait délivré Apollo de sa prison monstrueuse… Sauf qu’encore une fois, il voulait savoir ce qu’il s’était passé en amont de cette explosion.

« Je sais très bien ce qu'il s'est passé pour moi cette nuit. Bel ferma les yeux et détourna son visage pour frotter ses yeux de ses doigts encrés. Encore une fois, il ne répondait pas à sa question... Mais j'ai aucune idée de ce qui s'est passé pour toi. Tu as essayé d'y réfléchir au moins ? Y réfléchir ?! Il n’avait que ça jusqu’à présent. Et c’est même que ce sont ses réflexions – en plus de celles de Luka – qui l’avaient menées à lui ce soir… Parce qu'avant de me reprocher d'être bizarre, tu devrais te regarder. Tu viens jusqu'à mon lieu de travail en plein jour, juste pour me demander de te rappeler à quel point tu me fais du mal. Ça ne te ressemble pas si tu veux mon avis, mais j'ai l'impression de plus vraiment te connaître de toute manière. Si tu as quelque chose à me dire dis-le, ou va-t’en. » La fatigue commençait à se faire ressentir. Lui qui n’était pas d’une nature nerveuse, il commençait à penser qu’il perdait son temps. Enlevant ses doigts de ses paupières, il regarda Apollo en se levant. Il était venu en plein jour, parce qu’il était prêt à partager quelque chose avec lui, mais qu’il devait comprendre avant tout. Savoir si ce sentiment était réciproque. Visiblement Apollo le lui reprochait. Il lui reprochait de l’avoir libéré. Il lui reprochait de l’avoir sauvé de sa prison. Il lui reprochait de l’avoir sorti du trou où il s’était interdit d’aimer et d’être aimé. Il lui en voulait de l’avoir sorti de l’interdiction de vivre et d’assumer ses sentiments… Le monstre ne comprenait pas.

Bel soupira et en se levant il annonça à Apollo :

« J’t’ai déjà dit ce que j’avais à dire… »

Dit-il en faisant référence aux mots libérateurs de leur dernière nuit.
Il fit un pas en avant, lui tournant le dos et tourna sa tête sur le côté pour lui adresser ces derniers mots avant de repartir les mains dans les poches, la capuche sur la tête :

« Si tu ne veux pas profiter pleinement de cette liberté que je t’ai offerte, il ne tient qu’à toi d’y renoncer… Tu sais où me trouver quand tu seras prêt à être aimé à nouveau. »

Lui dit-il, résigné, avant de reprendre sa route. Le soir tombe et la journée de travail de l’un commence quand la journée de travail de l’autre s’arrête. Il sera bientôt temps pour le monstre d’aller se préparer. Et comme il est méchamment en avance sur son planning – puisque décalage obligatoire pour parler à Apollo – Bel’ allait surement en subir les conséquences. Quoi que, professionnel comme il est, il allait prendre sur lui et attendre patiemment dans son coin… Il projeta d’en parler à Luka. Il fallait qu’il sache comme c’était passé cette rencontre. Peut-être qu’il pourrait l’éclairer sur la façon dont il a agi avec Apollo. Est-ce lui le problème ou pas ? Va savoir…



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