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Action is the antidote to despair ♦ ft Daniel
Maximilian Fleming
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Publié : Lun 25 Juin - 18:36

Action is the antidote to despair
Maximilian Fleming & Daniel Hammerstein


Si quelqu'un entrait dans la caravane à ce moment-là, tout ce qu'il pourrait voir était le bordel qui avait envahi les lieux, mais seulement une fois ses yeux habitués à l'obscurité ambiante. Max n'avait pas pris le temps de tirer les rideaux pour laisser passer les rayons du soleil. Déjà qu'il faisait assez gris ces derniers jours, alors là, c'était encore plus déprimant. Il le savait. Pourtant l'idée de laisser aux autres croire qu'il était là et disponible pour les rencontrer le poussait à se cacher. Il ne voulait parler avec personne. Il ne voulait pas entendre les discours habituels à la noix. Pour être poli. Il avait un langage bien plus fleuri alors qu'il n'était clairement pas du genre à jurer en temps normal. Mais ce n'était clairement pas comme d'habitude. Sa vie avait pris un tournant assez brutal et il n'arrivait pas à prendre du recul et avancer à nouveau. Il était bloqué.

Dire qu'il s'était promis de ne plus laisser qui que ce soit entrer dans sa vie. Il l'avait dit quand sa soeur avait décidé de mourir. Il l'avait aussi promis lorsqu'Eric l'avait abandonné sans un mot du jour au lendemain, lui brisant le coeur. Il avait perdu contact avec plusieurs personnes qu'il appréciait, mais c'était différent. C'était ces deux départs qui l'avaient le plus touché. Et peut-être aussi le manque de nouvelles de Natasha. Elle avait quitté sa vie. Elle avait sûrement trouvé mieux que lui. Il aurait pourtant bien besoin d'elle en ces temps sombres. Eskil aussi lui manquait. Mais il le connaissait assez pour savoir que c'était quelqu'un qui disparaissait et revenait quelques temps plus tard. Ça avait toujours été comme ça entre eux. Max ne s'en plaignait pas. Leurs retrouvailles n'étaient que meilleures. Du moins, il les appréciait et avait du mal à imaginer leur amitié autrement. Pourtant, s'il avait pu apparaître maintenant, il ne l'aurait pas repoussé.

Et Daniel ? Non, pas Daniel. Il était là. Il pourrait aller le voir, l'embêter pendant son boulot. Mais il n'en avait pas le courage. Et au fond, même si Eskil et Natasha avaient été présents aussi, Max n'aurait pas bougé pour aller les chercher. Il n'avait vraiment aucune envie de voir des gens. Il voulait rester là, couché sur son lit. Son portable était éteint, trouvant insupportable tous les SMS d'Alice ou des autres. Mais c'était principalement sa partenaire qui essayait de le sortir de son état de larve. Comment dire ? Ça avait eu l'effet inverse malheureusement. En tout cas, Max le voyait comme ça. Il avait encore moins envie de se retrouver face à la blondinette qui allait encore l'engueuler pour avoir abandonné le boulot pour une histoire de coeur brisé à la noix. Il avait bien tenté de reprendre les entraînements après sa dernière "discussion" avec Luka. Il avait fait de son mieux mais il n'avait réussi qu'à se blesser et il savait que ça aurait été pire s'il avait été avec sa partenaire. Il avait déjà été traumatisé le jour où Natasha avait failli ne plus pouvoir reprendre le boulot ou mourir à cause de lui, il n'avait pas besoin que ça recommence. Alice méritait mieux que lui. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi elle lui courait après. Il n'en valait pas le coup.

Se redressant finalement, Max observa sa maison. Cette petite caravane était sa maison depuis presque un an maintenant. Le temps était passé vite. Il ne la reconnaissait presque pas ensevelie sous les vêtements, les photos et autres documents éparpillés un peu partout. Il n'avait plus de place pour circuler ou poser quelque chose quelque part.

Max soupira. Il avait cherché pendant une heure la seule photo qu'il avait de Luka. Il ne savait plus où il l'avait mise. Il n'en avait pas plus car il n'avait jamais pensé à en prendre quand il était avec lui. Il avait toujours été trop absorbé par sa présence et leurs soirées. Et il s'était laissé embarquer, séduire, au point de croire qu'il pourrait faire confiance au vétérinaire. Au point où il pensait que cette fois serait la bonne et qu'il pourrait connaître le bonheur, la joie de ne pas s'inquiéter de perdre encore une personne qu'il aimait. Il s'était trompé sur toute la ligne et maintenant il le payait cher. Très cher. Alors lorsqu'il avait retrouvé la photo, il l'avait prise et en la plaçant au dessus de l'évier, il l'avait brûlée. Il avait un briquet chez lui même s'il ne fumait pas. Il ne restait plus qu'un petit coin qui gisait au fond de l'évier. Il l'avait laissé là avant de se poser sur son lit. Il était bien incapable de dire combien de temps il avait passé allongé là. Mais maintenant, il ressentait le besoin de rassembler ses photos. Il n'avait pas le coeur de les laisser là partout, par terre. Il ne voulait pas les voir disparaître. Surtout qu'au milieu de se bazar gisait un portrait de sa jeune soeur, un sourire sur les lèvres.

Il fallut plusieurs minutes à Max pour se décider à avancer vers la photo et la prendre entre ses doigts. Les larmes s'étaient mises à couler le long de ses joues alors qu'il observait le visage joyeux d'Anna. Elle était vraiment mignonne. Elle aurait eu un succès fou si elle n'avait pas décidé d'en finir ce jour fatidique. C'était la personne qui lui manquait le plus. Même Eric il avait réussi à l'oublier. Alors pourquoi pas Luka ? Après tout, ce type avait été un connard de première en lui balançant qu'il ne pourrait jamais être avec lui car il en aimait un autre, avant de partir du cirque sans lui laisser la moindre note. Il avait été pire qu'Eric. Au moins avec lui, Max s'était senti aimé malgré sa façon de mettre un terme à leur relation. Eric n'était pas quelqu'un qui pouvait se poser. Max l'avait toujours su mais il avait tenté sa chance. Alors qu'avec Luka, l'artiste avait pensé avoir une chance. Il n'aurait jamais pensé que celui qu'il considérait comme son ami et qu'il aimait allait le briser avec autant de violence. Il ne pensait pas mériter ça. Il commençait à se demander s'il ne ferait pas mieux de finir ermite, loin de tous ces gens qui lui faisaient du mal ou aller lui faire encore plus de mal. Et pourtant, une petite voix le poussait à ne pas faire ça. Il aimait son boulot. La passion ne pouvait pas s'éteindre comme ça. Impossible. Il s'était tellement investi, surtout pour devenir une étoile, qu'il ne pouvait pas tout lâcher. Pas maintenant. Mais c'était si dur de se relever et de reprendre sa route. Il ne s'en sentait pas capable tout de suite.

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Sujet : Re: Action is the antidote to despair ♦ ft Daniel   Action is the antidote to despair ♦ ft Daniel Empty
Publié : Mer 27 Juin - 21:22



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Max & Dan

C’est finalement une vieille photo écornée qui me réveille. J’ai très peu de photos dans ma caravane : d’abord parce que je n’en prends pas, et ensuite parce que c’est un objet qui tend à disparaitre avec le numérique. Je ne suis pas le genre d’écrivains à hurler sur les ordinateurs, je les considère comme une amélioration pour mon travail plutôt qu’une atteinte à une soi-disant « authenticité ». Seuls les mots comptent, le papier n’est qu’un joli symbole. Il m’arrive encore d’écrire à la main quand j’en ai envie mais je ne serais jamais un apôtre de la plume. Pour les photos c’est différent, j’aime le côté rassurant d’une image plutôt qu’un écran… une image est déjà une sorte d’écran en soi.
Pourtant, ce sont les photos qui disparaissent plus vites que les livres. Alors je conserve précieusement celles que j’ai. Sauf elle visiblement.
Ce n’est pas une vieille photo mais elle a clairement été oubliée sous un meuble pendant quelques mois. En la retournant, j’y découvre une date et un lieu ; France, il y a un an environ.
Sans que je sache pourquoi d’abord, le visage heureux de mon meilleur ami, mon petit frère, au milieu des vignes, me fait l’effet d’un seau d’eau glacée.

Et puis, petit à petit, mon esprit se remet en marche et la semaine que je viens de passer m’apparait sous un nouveau jour. Max a perdu Luka. Pourquoi n’ai-je pas plus réagi à cette information ? Pourquoi suis-je encore dans ma caravane 6 jours après l’avoir appris, sans me soucier de savoir s’il va bien ? Pourquoi n’ai-je pas réagi quand il ne répondait plus à mes sms, pourquoi n’ai-je pas réagi quand je lui ai proposé de sortir et qu’il n’a pas répondu, lui qui ne m’a jamais dit non en un an ?
Comme d’habitude je ne me réveille qu’après la tempête.
Je m’écroule sur une chaise le temps de comprendre ce qu’il se passe. En rouvrant mon portable, le silence de Max m’assaille presque comme s’il me hurlait dessus.
Je n’ai aucune excuse sauf mon égoïsme.  J’étais moi-même tellement absorbé par le départ soudain de Will pour les Etats-Unis que j’oublié mon propre frère.

Après cette prise de conscience il ne me faut que quelques secondes pour me redresser et prendre les décisions qui s’imposent. Je passe un ou deux coups de fils pour vérifier certaines choses, j’attrape mon manteau et sors en trombe de ma caravane. En chemin vers celle de Max, je demande de ces nouvelles aux gens que je croise et les informations que j’en retire ne font que conforter mon mauvais pressentiment : Non ils n’ont pas vu Max depuis plusieurs jours, oui ça fait quelques temps qu’il ne monte plus sur scène. En faisant un crochet par la tente des répétitions je croise même Alice, sa partenaire, qui me confirme son absence aux représentations comme aux entrainements. Elle a l’air agacée mais aussi légèrement inquiète. Elle comme moi, n’avons peut-être pas su mesurer ce qu’il y avait entre Max et Luka. J’avoue avec un peu de honte ne pas vraiment connaitre ce dernier. Son métier au sein du cirque faisait que je n’avais jamais affaire à lui pour le travail, et Max comme moi n’étions pas le genre à organiser des sorties communes. Je prends congé d’Alice en évitant ses questions pour me précipiter avec un regain d’énergie chez Max.
J’ai peur de l’état dans lequel je vais le retrouver et en même temps je ne peux plus reculer. Il a besoin de moi. Les gens qui ont besoin de moi sont rares, je dois prendre soin d’eux.

Enfin, j’arrive devant sa porte. La gorge nouée, je frappe timidement. Pas de réponses. Je retente ma chance un peu plus fort et toujours rien. Je sais qu’il est là.
En actionnant la poignée lentement je découvre que sa caravane est ouverte et j’y pénètre avec précaution. Je m’attendais tellement à ce que je trouve à l’intérieur que je suis presque rassuré sur le coup mais ce sentiment se disperse bien vite à mesure que la lumière révèle l’intérieur de l’habitacle. Rien n’est rangé, des piles de photos sont entassées partout et empêche la lumière, le bruit et les gens de passer.
Je soulève un pied avec précaution pour m’avancer et essayer de repérer Max, mais c’est d’abord une odeur de fumée venant de l’évier qui m’interpelle. En me penchant au-dessus j’y découvre une pile de cendres et quelques bouts encore visibles de ce qui était il y a quelques heures, une photo. J’approche ma main avec précaution pour vérifier que ce n’est plus brulant et me saisis du plus gros morceau encore intact. Il n’y a qu’une épaule dessus mais c’est une épaule d’homme et je n’ai pas besoin de réfléchir longtemps pour comprendre de qui il s’agit.
Un sanglot étouffé me parvient du fond de la caravane, à l’entrée de la chambre de Max, et je me retourne en faisant tomber le bout de photo quelque part sur le sol.
Max est là, assis par terre, recroquevillé. Ce n’est pas lui et c’est lui. Il n’a peut-être jamais pleuré devant moi en 8 ans, mais je me rends compte maintenant que le Max que je connais avait toutes les raisons de se briser par amour. Parce que le Max que je connais a déjà tellement perdu d’amis et de famille qu’il ne pouvait que s’effondrer après le départ de Luka.
Je m’approche doucement. Je ne pense pas qu’il m’ait vu. En m’accroupissant à ses côtés je remarque une photo dans ses mains. Je reconnais immédiatement le visage dessus et mon cœur se serre.

-Oh Max, fais-je d’une voix rauque.

Doucement je viens le prendre dans mes bras. Pardon Max, j’ai été nul. Il ne réagit presque pas en me sentant l’enlacer mais ce n’est pas grave, je nous tiens. Je ne me pose plus la question de savoir quoi faire je le serre contre moi en laissant mes propres larmes coulées sur mes joues. Je n’ai pas pitié de lui, je suis triste avec lui. Si la même chose m’arrivait, je sais que je me briserais comme lui.
Et pourtant ses larmes comme les miennes me rassurent. S’il y a des larmes à verser c’est que rien n’est perdu.

-Je ne peux pas te dire que ça va aller Max, parce que ça va être horrible au début et je pense que tu le sais déjà. Mais je suis la et je te promets que je vais te sortir de là. Ça ne va pas aller tout de suite mais ça ira petit frère… ça ira…



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Sujet : Re: Action is the antidote to despair ♦ ft Daniel   Action is the antidote to despair ♦ ft Daniel Empty
Publié : Mer 27 Juin - 22:05

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Même lorsque la porte de sa caravane s'ouvrit, Max ne réagit pas. Il avait le regard rivé sur la photo et ne pouvait plus en décoller ses yeux. Il avait comme cette impression que s'il arrêtait de regarder cette image figée d'Anna, sa soeur allait disparaître et il allait retrouver la réalité, celle où elle était morte. Il avait beau savoir qu'il la ramènerait pas à la vie, il ne pouvait effacer cette impression de son esprit. Anna était heureuse sur cette photo. Que s'était-il passé pour qu'elle change et en vienne à vouloir quitter ce monde ? La terre et les gens étaient cruels. Max en avait fait les frais. Il espérait qu'il n'avait pas été comme ça avec quelqu'un. Il ne pensait pas avoir abandonné qui que ce soit sans prévenir. Il avait peut-être laissé son frère, mais il le lui avait dit. Certes, il n'aurait pas du fuir et partir de son côté, Will avait encore besoin de lui à l'époque. Il l'avait compris au fil du temps. Il reconnaissait avoir été le pire des grands-frères. Alors finalement c'était peut-être à cause de ça qu'il souffrait maintenant. Il était puni pour avoir manqué à sa mission première, celle d'être aux côtés de son frère lorsqu'il en avait le plus besoin. Il s'en voulait tellement en plus. C'était horrible. Et même si Will lui avait pardonné, Max ne pouvait pas effacer le passé. C'était impossible.

Soudainement, il sentit deux bras l’encercler et l'attirer contre un corps chaud. La douceur de cette étreinte le fit pleurer un peu plus, mais en silence. Aucun son ne franchissait ses lèvres depuis plusieurs jours. Il s'était enfermé dans un mutisme à force de rester ici. Il avait besoin d'une bonne douche, il le savait. Mais sortir pour aller aux douches communes le stressait. Il s'imaginait déjà voir les gens se retourner vers lui et le prendre en pitié. Il arrivait même à visualiser le visage d'Alice alors qu'elle lui sautait dessus pour le pourrir de l'avoir abandonnée. Elle aurait raison. Finalement, il faisait pareil que les gens qui l'avaient blessé. Et pourtant, il avait espoir que cette situation soit temporaire et qu'il puisse retourner dehors. Il fallait qu'il retrouve sa motivation et l'envie de poursuivre sa vie. Il pouvait le faire, il avait juste besoin de temps ... De beaucoup de temps.

Alors que l'étreinte se poursuivait, Max comprit que c'était Daniel qui était venu le retrouver. Il ne sentait pas de pitié dans sa voix, juste la même peine que lui. Il partageait sa douleur. Max s'en voulait un peu de rendre triste son meilleur ami, son grand-frère de coeur. Mais il était incapable de retrouver le sourire. Il avait le coeur réduit en miette et il n'avait pas encore le temps et le courage de ramasser tous les morceaux pour les recoller ensemble. Il avait l'impression qu'à chaque fois qu'il essayait, il finissait par se couper les doigts dessus. Mais lorsqu'il regardait ses mains, il ne voyait rien. Tout était dans sa tête. C'était le pire. Il ne souffrait pas vraiment physiquement mais son esprit créait une violente douleur qui ne voulait pas disparaître. Il n'avait pas la force de se convaincre que tout allait bien.

"- ...Merci", fut le seul mot qu'il réussit à prononcer après quelques minutes de silence. Sa voix était rocailleuse, signe qu'il ne l'avait pas utilisée depuis un bout de temps. Il était bien incapable de dire depuis combien de temps il était resté enfermer dans sa caravane, mais ça devait bien faire plusieurs jours. Il avait essayé de manger un peu quelques bricoles qu'il avait dans ses placards sauf qu'à chaque fois il avait eu la nausée et n'avait pas insisté. Il s'était vraiment laissé aller.

Max finit par se reculer. Il posa la photo de sa soeur sur son lit avant d'essayer ses larmes. Il devait avoir les yeux bien rouges après avoir pleuré. Mais au fond, ça lui faisait du bien d'évacuer d'une façon ou d'une autre sa tristesse. Cependant, il n'était pas sûr de vouloir avoir Daniel à ses côtés pour cette épreuve. Ses sentiments continuaient d'être contradictoires. De toute façon, il était bien incapable de lui dire de s'en aller. Il avait l'impression que ses lèvres étaient collées. Et puis seul, quelles étaient ses chances de s'en sortir ? Il avait tout essayé et rien n'avait marché pour le moment.

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Sujet : Re: Action is the antidote to despair ♦ ft Daniel   Action is the antidote to despair ♦ ft Daniel Empty
Publié : Sam 30 Juin - 18:55



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Max & Dan


Le « Merci » de Max est tellement étouffé par ses larmes que si je n’avais pas vu ses lèvres bougées j’aurais cru l’avoir rêvé. Finalement je ne sens plus ses épaules bouger sous les sanglots et il se défait de mon étreinte, se lève, et va doucement poser la photo d’Anna sur son lit. J’ai l’impression d’observer un paralysé essayer de bouger : chaque mouvement semble à la limite de l’impossible.
Une fois debout c’est comme s’il ne savait plus quoi faire de lui-même, il reste là, les yeux dans quelque chose de plus sombre que le vide.
Je me lève à mon tour, toujours lentement. J’ai l’impression qu’il me suffirait d’un faux pas pour le briser une nouvelle fois.

Maintenant qu’il ne pleure plus, j’ai de nouveau peur de ne pas savoir quoi faire. Il ne me regarde pas, comme s’il attendait quelque chose lui aussi. Je comprends petit à petit qu’il ne réagira pas et qu’il est trop profondément enfoui dans son propre esprit pour pouvoir ne serait-ce que parler. Ce n’est pas à lui de réagir. S’il ne le peut plus, c’est à moi de le guider.
Fort de cette nouvelle résolution, je lui prends la main doucement pour lui montrer que je suis toujours la et je lui dis d'une voix calme:

-Tu n’es pas obligé de parler ou de me regarder mais je voudrais que tu me suives Max, tu ne peux pas rester là.

En l’observant plus attentivement je réalise qu’il ne s’est pas douché depuis quelques temps et qu’il n’a surement pas beaucoup mangé non plus. Mais je refuse de rester une seconde de plus ici. Je dois le sortir de là.
Ma proposition n’entraine aucune réaction : ni accord ni refus. C’est probablement ce qui se rapproche le plus d’un accord étant donné son état. Je me saisis d’un manteau qui traine sur une pile de vêtements et le fait enfiler à Max en lâchant sa main pour mieux la reprendre quelques secondes plus tard. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai la sensation qu’il a besoin de quelque chose le rattachant à tout ce qui n’est pas sa réalité. Alors je sers fort sa main et commence à me déplacer pour le faire avancer. Il se laisse faire et je ne sais pas si je dois en être soulagé ou alarmé. Le Max de d’habitude se bat pour choisir ne serait-ce que le type de nourriture à emporter que nous commandons habituellement lors de nos soirées « Vin et idées ». C’est un rituel que nous avons adopté depuis qu’il est arrivé au cirque : comme le soir de nos retrouvailles, nous nous retrouvons chez l’un ou l’autre avec du vin et nous discutons de ses spectacles et de tous ce qui nous passe par la tête.

Une fois dehors je m’arrête un instant et prends une bouffée d’air frais. Je ne sais pas si j’arriverais à sortir Max de sa torpeur aujourd’hui mais je me refais la promesse de réussir à le faire sourire au moins une fois. Il ne guérira pas en une journée, j’en ai conscience. Je n’ai peut-être jamais connu de chagrin d’amour aussi puissant que le sien mais j’ai assez de bon sens pour savoir qu’il a encore un long chemin à faire avant de retrouver son équilibre. On ne se rend jamais assez compte que nos proches sont des béquilles sur lesquels on s’appuie chaque jour. Et Max avait transféré tout son poids sur Luka.
Je sais aussi qu’il faudra qu’il parle de ce dernier. Il aura besoin de se souvenir des bonnes choses au bout d’un certain temps. J’aurais peur pour lui s’il devait avancer seul sur ce chemin mais je suis là. J’ai beau ne pas toujours me faire confiance, je veux bien croire en moi pour lui.
Toujours le plus doucement possible, nos mains encore mêlées, je nous fais avancer à travers les tentes vers l’extérieur du cirque.

La première chose qui m’en venu à l’esprit en le voyant accroupi dans sa caravane c’est qu’il avait besoin de sortir. Le cirque est une prison mémorielle, trop d’endroits sont liés à Luka. Je sais que le changement n’est pas toujours la solution mais je ne me voyais pas l’aider en restant enfermé ici. Peut être que plus tard nous pourrons de nouveau nous promener dans les allées sans problèmes mais pas aujourd’hui.
Enfin, nous arrivons devant l’entrée du cirque. Il est fermé aujourd’hui et de toute façon nous sommes en fin d’après-midi alors il n’y a pas grand monde.
Je me tourne vers mon frère et lui dit, ma main toujours dans la sienne :

-Je voudrais sortir du cirque si ça ne te dérange pas Max. Peut-être… peut être que tu ne t’en sens pas la force mais on ne peut pas rester ici.

J’essaye de rencontrer son regard avec le mien mais ses yeux restent baissés, comme s’il ne m’entendait pas.

- Je suis ta bouée ce soir, alors accroche toi de toute tes forces et fais-moi confiance.

Je ne sortirais pas avant qu’il m’ait fait un signe alors je reste debout sans lui lâcher la main, à attendre. Je ne sais pas s’il a confiance en moi mais moi j’ai confiance en lui.  



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Publié : Dim 1 Juil - 22:21

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Plus rien n'avait de goût. Aucune saveur. Que ce soit la nourriture ou même la vie en général. Max ne se sentait plus la force de bouger, d'avancer. Mais il ne se sentait pas non plus au point de vouloir en finir avec sa vie. Il savait ce que ça faisait à l'entourage d'une personne qui avait commis l'irréparable. Il savait ce qu'était la douleur de perdre quelqu'un. Alors il avait juste besoin de temps pour guérir ses plaies et ce coeur brisé en mille morceaux. Il ne pouvait juste pas dire combien de temps il aurait besoin. Mais s'il tardait trop sa place au cirque allait lui être retirée. Même si tout de suite cette idée ne semblait pas la pire, il se connaissait assez pour savoir qu'il allait amèrement regretter de ne pas avoir réussi à se bouger avant s'il se faisait virer. Son but était de devenir une étoile et d'être le meilleur lanceur de couteaux qu'il puisse être. Il ne pouvait pas le perdre aussi.

Sans aucune conviction, Max laissa Daniel lui enfiler un manteau. Il n'était pas non plus prêt à quitter son antre. Il était bien isolé dans son coin, loin des yeux curieux et remplis de pitié ou des collègues qui l'allaient l'aborder à la seconde où il poserait un pied dehors. Il ne voulait pas les entendre. Il ne voulait même pas les voir. Il voulait rester seul. Et pourtant, il était bien là avec Daniel, ne cherchant même pas à le chasser au final. Il avait accepté sa présence et ce qu'il lui faisait faire. Il ne l'encourageait pas à rester ou continuer mais tant qu'il ne le repoussait pas, c'était comme s'il donnait son accord en silence.

Sa main dans celle de son grand-frère de coeur, Max se laissa guider vers la sortie de sa caravane. Il se sentait vide et en même temps angoissé à l'idée de retrouver le monde extérieur. Avait-il changé depuis la dernière fois qu'il avait ouvert cette porte ? Il avait l'impression que des années étaient passées et qu'il allait se retrouver dans un endroit complètement différent de ce qu'il avait en tête. D'un autre côté, il avait envie de voir que c'était toujours le même cirque et qu'il n'avait pas été totalement oublié. Au fond, il voulait continuer d'être le lanceur de couteaux dont tout le monde parlait. Il n'était pas sûr d'être aussi célèbre que ça mais il voulait quand même être une tête d'affiche que les gens appréciaient et voulaient revoir un jour, si ce n'était au plus vite. Cette idée pourrait peut-être l'aider à se relever bientôt.

D'un coup, la lumière du jour le frappa, l'aveuglant momentanément alors qu'il franchissait le pas de la porte avec Daniel. En quelques secondes, qui lui parurent une éternité, il se retrouva dehors. Rien d'étrange ne se passa. La vue était celle qu'il avait toujours connue depuis son arrivée ici. Personne ne l'aborda. Personne ne passa vers eux. Il était tranquille. Il pouvait retrouver tranquillement sa vue, s'habituer à la luminosité qui lui paraissait encore un peu aveuglante tandis que son meilleur ami l'attirait en direction de la sortie. Finalement, c'était peut-être la présence de son frère qui poussait les gens à ne pas venir vers eux. Daniel avait soudainement gagné une aura de protection aux yeux de Max qui avançait le regard rivé vers le sol. Il ne voulait pas croiser le regard d'une autre personne de peur qu'elle prenne ça pour une invitation à venir lui parler. Il préférait laisser Daniel s'occuper des autres.

Une fois devant l'entrée, Daniel s'arrêta. Max suivit le mouvement. Il était toujours le regard baissé. Mais cette fois, il capta les paroles de son ami. Sortir. Son frère tenait à franchir cette porte. Il ne l'avait pas juste amené pour faire un tour, pour prendre l'air. Il avait autre chose en tête. Et surtout, il n'avait pas honte de partir à l'extérieur alors que Max était vraiment dans un état déplorable, surtout après ne pas s'être douché. Bon ça ne faisait pas une semaine qu'il n'avait pas pris le temps de se laver. Il s'était surtout rincer la figure en vraie, pour essayer de cacher ses larmes. Mais ça devait bien faire trois jours, ou un de plus à la limite, qu'il était chez lui à se lamenter.

Ok. Il ne s'était pas laissé entraîner jusqu'ici pour repartir maintenant. Non, il était prêt à avancer un peu plus en compagnie de Daniel. Il se sentait toujours autant protégé. Il avait besoin de son frère, de cette bouée comme il s'était appelé quelques secondes plus tôt. Maintenant l'artiste avait presque l'impression d'être perdu en pleine mer et que son frère était celui qui allait le ramener vers le rivage. Très bien, alors dans ce cas, il était temps de lui montrer qu'il était prêt à se faire tracter même s'il était un poids mort.

Lâchant la main de Daniel, Max avança de quelques pas et franchit par lui-même la porte du cirque. Il était maintenant à l'extérieur et même si ça ne changeait strictement rien, pour lui, il avait l'impression d'avoir passé un sacré gouffre. Il ferma les yeux, la tête légèrement en arrière, et prit une grande inspiration. Après quelques secondes, il se retourna vers son meilleur ami et le regarda pour une fois.

"- Je suis prêt", Furent les seuls mots qu'il réussit à souffler.

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