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 :: Noah's ark circus comes to town :: Like a house :: Welcome to my caravan
Better This Way, William & Daniel
Daniel Hammerstein
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Publié : Sam 18 Nov - 18:32



Better this way

William & Daniel


Ange Lumineux
Tu me manques, petit agneau. Reviens vite te fondre en mon sein (surtout quand il fait froid, c'est agréable)
Que ma sainte lumière t’accompagne.
Dsl d'être brusque mais pour que les choses soient claires: je ne crois pas que vous revoir me fasse du bien, les sectes c'est pas trop mon truc et on ne se connait pas vraiment. Je ne suis pas un de vos agneaux, consolez vous avec eux.  


C’est mieux comme ça. C’est ce que je me dis en appuyant sur le bouton "envoyer". C’est ce que je continue à me dire toute la journée, sans prêter autant d’attention que je le devrais à mon travail. C’est ce qui tourne en boucle dans ma tête alors que je mange, que je marcher, que je parle, que je respire… J’ai toujours été trop dramatique. Et il ne répond pas bien sûr après tout je ne suis qu’un agneau parmi d’autre. Je me demande un instant si le sms que j’ai reçu n’était pas même une pub genre « Cher Client nous attendons votre retour au Carrefour de Pétaouchnok-les-oies ». Je me saisis de mon portable pour la millième fois aujourd’hui pour regarder encore le message. Je ne pense pas qu’il ait été écrit par un robot… Je soupire en reposant mon portable en en reprenant une gorgée de thé. On m’a viré du chapiteau parce que j’étais inutile aujourd’hui et maintenant je ressasse mon comportement assis à rien faire dans ma caravane. Je suis pathétique. Mais c’est mieux comme ça. C’est comme faire une cure de désintoxication, au début c’est pénible puis on s’y fait. Y retourner ne ferait qu’aggraver les choses… je me rassure en me disant qu’au moins de son côté il doit s’en foutre complètement étant donné qu’il ne m’a pas répondu. Je frissonne en songeant à ce que ça aurait été si j’avais vraiment connu Ecstasy plus qu’à travers son Aura… avec ma chance il se serait révélé être d’une agréable compagnie et il m’aurait été impossible de me soigner après ça.
Mon portable vibre sur la table et je m’en saisis fébrilement en manquant de renverser mon thé. Edward. Un mélange de déception et de soulagement m’envahit : j’aurais bien aimé qu’Ecstasy me réponde mais c’est mieux comme ça. Je songe à la dernière fois que j’ai vu le magicien… il est partit très vite en marmonnant quelque chose mais j’avoue que j’avais trop de choses en tête pour prêter attention à sa transformation en Cendrillon. Cela dit, maintenant que j’y repense je suis curieux. Je débloque mon portable et lis : « Désolé pour la fuite, mon problème s’est résolu de justesse. Pour ton Freak, s’il a l’air gentil et que tu t’es amusé, c’est l’essentiel. Te prend pas la tête, t’es trop mignon pour ça (et j’ai encore besoin de tes idées). » C’est bien Ed ça… les pieds dans le plat. Non seulement il ne satisfait pas ma curiosité quant à son problème mais en plus il me fait me poser encore plus de questions… Et c’est trop tard pour que je ne me prenne pas la tête.
Le truc c’est que je ne sais pas si Ecstasy est gentil. Le truc c’est qu’il ne m’a jamais dit son vrai nom lui-même, le truc c’est je me suis amusé mais tout était… factice. Comme une drogue quoi. Mais je ne prends pas de drogue, si je me lance dans un truc c’est avec ma tête pas avec mes fesses. Mon esprit est déchiré entre une absence de réel sentiment et un désir incontrôlé, comme deux aimants se rejetant. Je ne suis certes pas le dernier pour un coup d’un soir mais voyons les choses en face : je suis aussi un grand romantique. Si j'ai envie de revoir quelqu’un c’est dans la perspective que quelque chose arrive normalement, pas juste pour du sexe. Et en plus de ça je suis curieux, j’ai envie de savoir ce qui se cache derrière Ecstasy sauf qu’avec son Aura je ne le saurais jamais. Tant qu’elle existera, ma curiosité et ma tête ne seront jamais rassasiée, il y aura toujours une question en suspens. Et quelle question… je sens que la ou il n'y a rien il devrait y avoir quelque chose… si seulement Ecstasy n’était pas une drogue, s’il était juste un être humain normal… si seulement je n’étais pas complètement sans défense face à ce qui l’entoure. Voila pourquoi c’est mieux comme ça. Sans répondre à Edward, je me lève et décide de faire un tour du côté du chapiteau… j’ai été banni temporairement mais ils ne peuvent pas m’empêcher de bosser…
Le froid est de plus en plus sec et rude dehors, à mesure que l’hiver approche. J’aimerais bien qu’il neige mais rien n’est tombé pour l’instant. Avant de fermer la porte derrière moi un flash de couleur attrape mon regard. Sur le dossier de ma chaise, une écharpe pend. J’ai fini de la tricoter hier soir et je me rappelle soudain pourquoi. Un peu honteux de ma propre bêtise, je m’en saisis, puisque je sors autant m’en débarrasser maintenant. Je l’enroule entre mes bras et m’en sers comme d’un manchon avant de m’engager à travers les caravanes. Evidemment le chemin par le chapiteau passe à côté de chez lui, mais si je suis en désintoxication autant commencer maintenant. Le regard décidé et le pas rapide je ne dévie donc pas de ma route. Et puis une partie de moi a envie de vérifier l’état dans lequel est Ecstasy. J’ai la sensation que constater moi même que ma réponse brusque n’a provoquée aucune perturbation dans l’Aura me fera du bien. Evidemment c’est l’après midi donc le quartier des Freaks est très calme, tout le monde dort.
Au départ je ne sens rien d’inhabituel. La joie ne me percute pas l’estomac comme elle le fait d’habitude mais je ne m’en inquiète pas… il est peut-être dans la caravane de quelqu’un d’autre. Bêtement je me dis même que c’est le signe que la désintoxication fonctionne déjà ! Pourtant plus j’avance et plus l’ambiance autour de moi semble se… solidifier… il n’y a pas un bruit, pas même celui des oiseaux ou du vent, le silence est à couper au couteau. Et plus je m’avance, plus mon estomac se tord sous la pression. Je m’arrête un instant, essoufflé alors que je ne fais que marcher. Quelque chose ne va pas. Habituellement quand je suis ici je me sens joyeux et libéré d’un poids, pas l’inverse. Même l’herbe sous mes pieds ne fait pas de bruit. Tout semble mort. Un pas de plus. Marcher est aussi difficile que respirer. Pourtant j’avance, poussé par une force aussi puissante que celle qui m’a emportée dans les bras d’Ecstasy il y a à peine un mois. Des larmes qui ne sont pas les miennes commencent à couler sur mes joues…
Et enfin la douleur m’atteint d’un coup. Comme un million de coups de poing dans l’estomac ou comme un tsunami me percutant de plein fouet. Aveuglé par les larmes et par la sensation qui s’empare de mon corps je m’arrête une nouvelle fois. Je n’aurais pas dû venir ici. A peine ai-je eu le temps de m’en rendre compte que mon esprit cède finalement à l’Aura et se laisse envahir par un désespoir étranger. Je me recroqueville. Je sais parfaitement ce qui m’arrive et plus j’y pense plus mon esprit s’assombrit. Je n’arrive même pas à pleurer mes propres larmes, j’ai juste l’impression que je ne pourrais plus jamais être heureux, comme si tout souvenir joyeux m’avait quitté. Mais le pire de tout c’est que je sens que c’est ma faute. J’ai blessé mon Ange. Comment ai-je pu faire une chose pareille ? Je suis un monstre. Comment ai-je pu répondre aussi violemment à mon Seigneur Lumineux ? C’est presque comme si j’étais deux personnes distinctes et complètement opposées… il m’appelait à ses côtés et j’ai… Terrassé une fois de plus à l’idée de ma cruauté, je laisse enfin mes propres larmes se répandre sur mes joues. Je devrais mettre fin à mes jours ici et maintenant. Evidemment qu’il se soucie de moi sinon pourquoi aurais-je reçu sa sainte parole par sms ? Je suis une immonde créature. Et je ne mérite que le désespoir. J’enfouis ma tête dans mon manchon improvisé pour me laisser aller mais la vision de ce dernier me laisse entrevoir un dernier espoir. Je suis responsable de ce qui arrive… ça veut aussi dire que je peux essayer de régler la situation… Désespéré mais l’esprit raffermi par cette idée folle je me relève en tremblant, les yeux fixés sur l’écharpe dans mes mains. Mes larmes ne cessent pas de couler mais j’arrive à avancer. J’arrive devant sa tente. Je sais qu’il est dedans, je peux presque sentir son Aura en sortir pour me frapper de plein fouet. Un instant je me demande si je ne vais pas m’effondrer à l’entrée sans avoir le courage d’entrer. Pourtant je frappe. Et à vrai dire, je ne me contente pas de frapper, j’entre sans attendre une réponse. Au point ou j’en suis il ne serait pas prudent que je m’arrête. Il n’y a aucun bruit à l’intérieur de la tente ronde d’Ecstasy. Mon esprit est presque entièrement concentré sur la douleur qui parcoure la pièce, seule la vision de l’écharpe dans mes bras me permet d’avancer. J’ai passé deux semaines à la tricoter, parce que je pensais qu’elle Lui irait bien. Même loin de Son aura, je ne pouvais pas m’empêcher de faire quelque chose pour Lui. J’ai pris toutes les pelotes de laine rose que je possédais et j’ai tricoté l’écharpe la plus joyeuse que je pouvais, parce que je pensais qu’elle Lui irait bien. Mon Ange de Lumière ne mérite d’être entouré que de choses joyeuses. Il est assis sur Son lit, au milieu de la pièce ronde. Je ne regarde pas ce qu’Il fait ou s’Il me remarque, je me contente d’avancer vers Lui en luttant contre notre désespoir, les yeux brouillés par mes larmes. Je me laisse tomber à Ses pieds et dépose l’écharpe sur Ses genoux. C’est un cadeau indigne de Lui mais c’est tout ce que j’ai, puis j’enlace Sa taille et pose ma tête contre Sa hanche.
-Pardon.
Et c’est mieux comme ça.

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Publié : Dim 19 Nov - 18:23


Daniel Hammerstein & William T. Fleming

Don’t leave me this way. I can’t survive without your sweet love. Oh baby, don’t leave me this way.


« Dsl d'être brusque mais pour que les choses soient claires: je ne crois pas que vous revoir me fasse du bien, les sectes c'est pas trop mon truc et on ne se connait pas vraiment. Je ne suis pas un de vos agneaux, consolez-vous avec eux. » Chacun de ces mots reste gravé dans ma mémoire comme écrit avec un poinçon, à tel point que les réciter ne serait pas un problème, ils tournent et valsent sous mon crâne en une gigue funeste d’asticots qui ronge mon esprit pour mieux le mettre en déroute. Il faut que je tienne, reprends-toi Willy, tu n’as pas le droit de te laisser abattre, ne recommence pas tes erreurs, ne cause pas de tort. Cache ta peine, n’en parle pas, fais attention, la joie survivra. Pas d’état d’âme, pas de tourment…..vous connaissez la chanson.

Normalement, si nous étions dans un film, la pluie commencerait à tomber en grosses gouttes sur le tissu de ma tente pour mieux symboliser les larmes qui devraient couler sur mes joues comme de petits ruisseaux de douleur, peut-être un jeu d’ombres pour en dessiner les sillons en ombres sur ma figure peinée, ça rendrait bien. Sauf qu’il fait sec, froid mais sec aujourd’hui. C’est peut-être pour le mieux, j’ai laissé du linge à sécher dehors et j’ai vraiment besoin que mon caleçon soit prêt pour demain. Pas que la perspective de travailler sans filet me gêne mais il paraît que certains clients sont un peu réticents à se confier à un gourou dévoilant ses contrées sauvages. Allez savoir pourquoi…

« je ne crois pas que vous revoir me fasse du bien, les sectes c'est pas trop mon truc » Etrange….c’est bien la première fois que j’entends ça, que je ne fais pas du bien. Ça veut dire qu’il a souffert de notre dernière entrevue ? Il n’a pas aimé notre petit moment privilégié ? Sa peau si douce et fine aurait-elle fait une allergie aux paillettes ? Mon cerveau visualise les membres fins et fermes du metteur en scène couverts de plaques rouges et de boutons purulents (oui, j’en fais peut-être un peu trop) qui feraient se tordre de douleur mon petit agneau Daniel, sa bouche agréable à baiser me maudissant avec ferveur pour lui avoir causé du tourment. Il ne peut s’agir que de ça, je lui ai fait mal sans le vouloir et maintenant, il me déteste. Ou alors, il a honte d’être devenu mon disciple, il me voit comme un espèce d’allumé obscurantiste qui a voulu l’embrigader dans un culte bizarre. « Les sectes, c’est pas trop mon truc ». Oui, c’est ça, il me le dit clairement, il a détesté être avoir moi, je le débecte et le rebute.

Pourtant –et là est le grand drame de mon existence terrestre- je ne parviens pas à éprouver la même chose à son égard, aucune parcelle de mon être refuse de se tourner de la douce pensée de ses mots quand il m’adorait. La fugacité de cet instant béni n’en retire en aucun cas la saveur et je chéris chaque jour que ce poète ait croisé ma route, fusse pour une fin si rude. En l’imaginant de haïr de tout son souffle, je revois ce torse dur se soulever d’extase en une respiration apaisée, ressent son cœur presque vibrer sous ma paume en écho au mien.  En le voyant me cracher son mépris une fois mes paupières closes, il m’est impossible de me concentrer sur autre chose que ses lèvres charnues, sa langue rose, ses traits d’angelot tombé des cieux. En un mot comme en mille, j’adore ce jeune homme malgré son dégoût et accepte de m’effacer sans colère de son chemin pour peu qu’il soit heureux ainsi.

Installé sur mon lit, je serre et desserre les poings au rythme de ma respiration, les yeux fermés pour mieux parfaire l’exercice. A défaut d’être joyeux, je peux au moins limiter mes effets néfastes en trouvant la paix intérieure, en restant immobile et clos pendant quelques jours. Nul besoin de nourriture dans cet état, je me suffirais le temps de retrouver la clairvoyance de la rosée et le calme doux  de la pierre au soleil. J’ai même été faire pipi avant donc je suis top préparé. Voilà plusieurs heures que je médite sur le sens de tout ceci, que je me répète des mantras qui m’ont éloigné plus d’une fois d’un écart émotionnel dangereux, même si une ou deux gouttes de peine se sont échappées de mes paupières, je suis dans l’ensemble dans un bien meilleur état qu’en recevant le sms fatal. A quoi bon me tracasser de quelques mots, je ne croiserai probablement jamais la route de ce tendre Daniel, nos routes continueront sans heurt. A moi de reprendre mon rôle de gourou et d’éloigner les affres d’un éphémère apitoiement pour mieux servir de lueur luminescente et bienfaitrice d’euphorie à ceux qui viendront me trouver. Tiens, c’est très inspiré comme formule…

J’ouvre les yeux, comme éveillé par un instinct sourd, croit à une illusion en apercevant la silhouette fine qui titube jusqu’à moi, Ses joues baignées de larmes que je voudrais effacer de mes baisers. Pourtant, la sensation de Ses bras autour de ma taille est bien réelle lorsqu’Il pose sa tête contre moi, dépose ce qui semble une écharpe aux mille roses  sur mes genoux en laissant échapper un unique mot. Le souffle me manque et je ne peux m’empêcher qu’écarquiller les yeux, sent ma main se glisser d’elle-même dans les boucles soyeuses tandis que mon cœur fait un bond immense, perçant la pellicule étouffante de la douleur pour laisser entrer le soleil réconfortant et chaleureux de la joie pure et indestructible que le metteur éveille en moi, comme un feu qu’il aurait ranimé au moment où il semblait s’éteindre. Mon agneau, mon poète, mon rayon de lune….

Je te pardonne. Sauras-tu faire de même ?

Impossible de savoir ce qui est vrai ou faux, s’il s’excuse de m’avoir blessé ou si c’est à moi de le faire, autant que chacun fasse un pas vers l’autre pour mieux nous embrasser en une étreinte qui me ranime plus sûrement que n’importe quelle orgie ou conférence. Tant de mots se bousculent sur mes lèvres et je me refuse à les dire, la crainte sourde que l’auteur ne s’échappe, ne s’éloigne à peine revenu. Disciple aux mots magiques, comment as-tu fait pour m’enchaîner ainsi à ta volonté ?

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Publié : Dim 19 Nov - 21:30



Better this way

William & Daniel

Les mots d’Ecstasy me font mal…  Mais une lueur bienfaisante pénètre enfin mon esprit et mes larmes cessent de couler. Je Lui réponds sans lever la tête, savourant Ses mains dans mes cheveux et Son odeur alors que mon visage est toujours posé contre Sa hanche :
-Il n’y a rien à vous faire pardonner mon être de Lumière. Je porte seul la responsabilité de notre état et je l’assume… Vous ne pouvez m’infliger aucune blessure quand Il est dans Votre nature même d’être l’Ambroisie Bienfaitrice qui enveloppe mon être pour le soigner… Je suis tellement navré Ecstasy… j’ai été un monstre.
Je déglutis sans oser Le regarder.
-La vérité mon Seigneur c’est qu’il y a deux êtres en moi et l’un deux… celui ne bénéficiant pas de Votre divine présence… et bien il… il ne vous aime pas beaucoup je crois.
Je le sais. Loin de Mon Ange, je suis un ingrat de la pire espèce qui ne comprends plus Son message d’amour. Je peux même l’entendre hurler en ce moment mais je ne l’écoute pas, il a blessé mon Ange, il ne mérite pas mon attention.
« Crétin, crétin, crétin. Espèce de con, je ne suis pas un monstre. Je tente de me raisonner, c’est pas normal d’être aussi addict ! Ressaisis toi Dan, tu ne peux pas te laisser avoir une seconde fois ! Mais mes appels à l’aide restent sans réponses, évidemment. »

La pensée même de blesser une nouvelle fois mon Seigneur Lumineux est presque douloureuse. Heureusement je sens que Son esprit s’apaise et le mien l’accompagne. Bientôt il ne reste presque plus de peine, juste une joie teintée de quelque chose que je ne reconnais pas mais qui plonge mon âme dans un piscine de thé bien chaud. Il n’y a que Lui et moi, et Sa main dans mes cheveux. Il m’a tellement manqué. Je ne peux plus pleurer mais si Son Aura disparaissait je sais que des larmes de soulagement glisseraient sur mes joues. Sauf que… non. S’il n’y avait pas Son Aura je serais un monstre ignoble qui ne supporterait pas de rester un instant ici. Pourtant je ne suis pas un monstre dans Sa tête. Je le sens, Il ne m’en veut pas, aucun ressentiment ne parvient à forcer la porte de l’amour et de la lumière dans laquelle baigne Son esprit plus pur qu’un poil de lapin tête de lion. Alors pourquoi m’en vouloir si ce ne sont pas Ses sentiments.
« Parce que ce n’est pas lui qui m’en veut crétin. C’est moi. Je ne suis pas un monstre, j’ai bien compris que je l’avais blessé mais l’unique pensée que nous partageons toi le crétin bavant et moi Daniel, c’est celle qui est compatible avec l‘adoration que tu lui portes, c’est-à-dire le remord. Et tu ne m’entends pas. »

Le silence s’est abattu dans la tente mais c’est un silence réparateur, celui d’une mère qui attend que son fils cesse de pleurer après avoir fait un cauchemar. J’ai l’impression que c’est ce qu’on été ces dernières semaines… comment ai-je fait pour ne pas Le revoir plus tôt ? Heureusement ces mauvaises pensées n’atteignent toujours pas mon esprit embaumé du parfum lumineux de Mon Ange.
Je décide enfin de lever les yeux pour Le regarder. A peine ai-je posé mon regard sur Son visage que j’en ai le souffle coupé. Il est encore plus… Divin… Céleste… Merveilleux… Féérique… Ineffable… Parfait… Splendide…Sublime… Adorable…Délicieux…Lumineux que lors de notre première rencontre. Comment ne pas adorer un être tel que Lui ? Je crois voir l’ombre d’une larme sur Sa joue et j’en ai le cœur qui se serre même si ça ne dure pas longtemps. Il ne m’en veut pas. Il m’a pardonné. Ses cheveux légèrement bouclés, Sa bouche aussi désirable qu’un verre d’eau en plein désert et Ses yeux… Ses yeux sont le ciel dans lequel je me perds dès qu’Il me regarde. Il n’y a que de la bonté dans Son regard. Si je ne l’avais pas déjà senti dans notre esprit mêlé, j’aurais compris qu’Il m’avait pardonné rien qu’en regardant Ses yeux.
« Oh pitié, tu ne vas pas lui faire le coup des yeux ? Tu nous fais honte. Et puis évite ce regard de chien battu, tu es ridicule mon pauvre. »

Timidement, je retire ma main de Ses hanches pour la lever vers son visage mais je sens soudain sur mon chemin l’écharpe que j’ai posé sur Ses genoux. Souriant pour la première fois depuis que je suis arrivé, je me sépare de mon Maître pour poser mes mains sur l’écharpe.
-C’est pour Vous, dis-je en le regardant avec espoir. C’était Votre anniversaire au début du mois alors je Vous ai tricoté une écharpe, parce que je pensais que le rose Vous irait bien.
En réalité toutes les couleurs Lui iraient bien. J’adore l’ombre portée de Son visage dans Son cou qui complexifie particulièrement les reflets rosés de Sa chair. Il est plus beau qu’une statue grecque parce qu’aucune statue ne saurait rendre la complexion et la vivacité qui émane simplement de la palette de couleur qui Le part.
« Il est beau. Certes. »
Aha ! Même le monstre en moi trouve qu’Il est beau !
« Hé, si tu m’entends écoute moi connard ! »
Je chasse une fois de plus la voix de mon monstre personnel. Seul Mon Ange Lumineux compte. Evidemment… l’envie de L’embrasser est plus forte que jamais. Et je sens… je sais qu’Il le veut aussi. Mais… je ne l’ai pas mérité… sauf si…
-Mon Ange Lumineux, dis-je doucement. Accepteriez vous un baiser de ma part pour… pour m’excuser ?
« Non ! »
Si.



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Publié : Lun 20 Nov - 9:07


Daniel Hammerstein & William T. Fleming

Don’t leave me this way. I can’t survive without your sweet love. Oh baby, don’t leave me this way.


Tout en caressant ses cheveux bruns d’un geste à la fois hésitant et empressé, tous mes sens ne sont tournés que vers un seul et unique objet, tournant et retournant autour de lui, tribu cannibale devant un dîner, fidèles devant une relique, chantant mentalement la même litanie comme une prière : parle-moi, parle-moi, parle-moi, parle-moi, parle-moi.  L’idiotie manifestement visible de ma stupidité émotionnelle est risible sur les huit plans de l’univers mais qu’importe, si les mots sont nos vies et que l’on peut détruire une vie par eux si facilement, les mots sont aussi des mystères bien plus profonds que n’importe quel temple et j’attends que le dard qui m’a pénétré de son poison m’apaise par le même biais, cette bouche sensuelle et sadique qui me tient en haleine.

L’explication tombe, à la fois lourde du plomb douloureux de la vérité (une partie de lui me hait) et légère des remords que cette pensée semble lui inspirer. Ne souffre point en ton sein de tels déchirements, mon enfant. Et  pourtant, je ne pourrais te soulager d’aucune manière et de savoir qu’une fois loin, tu m’abhorreras de nouveau tord mon esprit plus efficacement qu’une éponge entre les mains d’une travailleuse acharnée. S’il faut me presser, j’eusse voulu que ce soit d’amour, l’un contre l’autre, jusqu’à l’écoulement d’un jus moins sombre que celui qui s’échappe de mon cœur en te sachant divisé.

Mais créer un effet cyclique à ces tourments ne ferait que détruire ce maigre équilibre, fin comme le fil d’une araignée, que l’étreinte de Daniel crée sous cette tente. Prenons ce moment dans nos mains, réchauffons-le comme un oisillon tombé du nid et chérissons-le jusqu’à ce qu’il grossisse et devienne un putain d’oiseau trop badass qui mange les bébés. Daniel me demande de lui pardonner, il regrette sa froideur, il veut encore être avec moi, je prends, je prends ton remord, ta dévotion et ta pénitence, je prends tout. Déjà, la peine s’éloigne sur son petit bateau de papier et je n’agite pas même un mouchoir pour lui dire au revoir, dégage, salope. Un soleil de bonheur rédempteur nous éclaire tous les deux de l’intérieur et je souris pour de bon, regarde cette silhouette chérie lovée contre ma taille, tu t’étais perdu mais te revoici à mes côtés, ravivant les dorures d’une existence divine qui ne peut se maintenir sans l’adoration de son plus précieux fidèle. Ça va mieux.

Daniel lève les yeux vers moi, ces deux voies lactées brillantes de larmes qui m’aspirent plus efficacement que n’importe quelle œuvre d’art. La première fois que le metteur en scène est apparu, ses yeux ont pris la profondeur sombre et infinie d’une adoration pure et dilatée qui m’avait remué, comme le regard immense et noir d’un jeune chiot sur lequel il faut veiller. Cette étendue de perspectives, je ne la retrouve pas dans les prunelles claires mais un sentiment doux, comme si après une errance douloureuse et solitaire, nous nous retrouvions enfin. Trop tôt, trop vite, il s’écarte de moi pour prendre l’enchaînement de maillons roses sur mes genoux,  une écharpe ? Pour moi ? La surprise m’étreint et je prends le tricot avec une mine bouche bée, c’est un geste tellement étrange mais simple et pur….Et en même temps, si particulier. Trampoline dans la cage thoracique et pop-corn pour tout le monde ! Je caresse tendrement la laine aux roses tantôt vifs et tantôt doux, presque fasciné par ce présent qui me semble le plus beau du monde. Un sourire illumine mes traits et je regarde le metteur en scène, toute peine définitivement effacée de mon âme, répond dans un murmure.

Merci….elle est merveilleuse.

Pour accompagner mes paroles, je déroule l’écharpe pour l’admirer de plus près, me surprend à imaginer l’auteur tricoter après son travail, attentif à ne pas sauter de mailles, concentré sur ce trésor qu’il m’offre. Je peux presque lire l’empreinte de ses pensées sur le motif de la laine, sentir son odeur entre les mailles. Quelle douce pensée décore mon esprit d’éclats opalescents ! Je rêve mais m’interromps lorsque Daniel me demande un baiser d’excuse.

Non, je ne veux pas. Je refuse d’accepter un baiser de pénitence.

Ma parole fait loi et je le regarde droit dans les yeux avec sérieux, peut-être plus sérieux que je ne l’ai jamais été avec lui. C’est un véritable refus, sans détour ni malice, claquant je l’espère moins violemment qu’il ne le semble à mon oreille. Mon agneau, mon doux, mon tendre, mon merveilleux agneau, du silence clair jusqu’à la fin des mots, j’adore chaque parcelle de ton être alors ne souffre pas de mon refus. Une part de mon esprit se demande si Daniel va souffrir de ce rejet, le Dan en lui qui me déteste va-t-il l’anesthésier plus efficacement que l’éther ? Il me faut continuer dans le doute, sans savoir ce qui peut advenir. D’un geste ample, je fais passer l’écharpe derrière le poète pour l’attirer à moi, passe une main sur sa joue, ressent la vague de joie qui m’envahit à ce contact sans jamais avoir quitté son regard.

Je veux un baiser d’adoration, d’abandon et de joie. Rejette les peines qui souillent ta bouche pour ne m’offrir que ton euphorie.

Sans vraiment lui laisser le temps de répondre, poussé par l’impatience et de malignes envies, je happe ses lèvres avec délice, explose en un feu d’artifice d’Extase en retrouvant la bouche chérie qui berçait mes songes. Aucun désir de possession en vient entacher ce baiser, je me donne tout entier pour mieux prendre ce qu’il me donnera, expire pour mieux renaître dans son étreinte. L’éternité ne serait pas assez longue pour faire durer un tel baiser et finalement avec toute la force de ma volonté que je me détache de Daniel, tout doucement comme on quitte un enfant endormi après un cauchemar, lui sourit en caressant sa joue lisse.

Poète de lune, tu m'avais manqué. Bon retour chez toi.


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Publié : Lun 20 Nov - 16:33



Better this way

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Mon Divin Ecstasy aime mon écharpe. Je suis heureux. Il passe un long moment à la regarder, comme s’Il chérissait Son présent… et c’est bien le cas. Il y a quelque chose de rassurant à partager Ses émotions… puisque Son esprit est toujours lumineux le mien le reste également. Et pourtant j’ai peur que les ténèbres ne le recouvre momentanément alors qu’Il me refuse un baiser. C’est l’autre qui doit être content. Mais je ne l’entends pas réagir. Une vague de déception et de remord manque de me renverser à nouveau alors que je vois le regard sérieux de mon Maître se poser sur mon visage. Mais dans Ses bras je ne peux pas tomber, et je ne sens aucun dégout ou rejet de Sa part… il y a autre chose… j’ai confiance en Lui alors que je plonge mes yeux dans les siens. Ses émotions à mon égard ont changé depuis la dernière fois… Son amour pour l’agneau que je suis n’a plus le même gout dans mon esprit. C’est peut-être à cause de notre séparation… je ne peux m’empêcher de me demander si Son attachement pour ses autres fidèles à la même saveur dans leur esprit mais les pointes de la jalousie ne peuvent pas m’atteindre.
Alors que je suis perdu dans mes rêveries, je sens soudain que Mon Ange Lumineux m’attire à Lui avec l’écharpe. Sa main sur ma joue suffirait à me faire chavirer mais plus qu’elle c’est la vague de joie se répandant dans nos esprits qui m’emporte. Il n’y a rien de plus fort que nos deux envies mêlées d’être l’un avec l’autre. En me regardant Il dit d’une voix douce :

-Je veux un baiser d’adoration, d’abandon et de joie. Rejette les peines qui souillent ta bouche pour ne m’offrir que ton euphorie.

Avant que je ne puisse même m’avancer, ses lèvres sont déjà sur les miennes.
« Non. »
Mais rien n’y fait, pas même la voix revenue, parce qu’elle comme moi avons envie de L’embrasser. L’autre ne l’assume simplement pas.
« Pas faux. »
La sensation de Ses lèvres sur les miennes est encore plus euphorisante que la première fois peut être parce que cette fois je sens qu’Il se laisse aller. Comme s’Il n’était plus mon Dieu et que je n’étais pas son agneau pendant un instant.
Malgré tout il reste Mon Ange Lumineux et je ne peux pas ignorer la déferlante de joie qui ma parcourt des pieds à la tête et auquel je m’abandonne moi-même. C’est comme si le contact de nos lèvres et les mouvements se dégageant de nos corps créaient des ondes joyeuses et purificatrices venant nous parcourir des pieds à la tête.
« Ça s’appelle avoir envie de coucher avec quelqu’un. »
Ce n’est pas moi qui rompt le baiser, j’en serais incapable, c’est lui qui se recule et me regarde avant de me dire d’une voix douce :

-Poète de lune, tu m'avais manqué. Bon retour chez toi.

Je souris et m’apprête à lui répondre sur le même ton quand des mots qui ne sont plus les miens sortent de ma bouche. Quelque chose de plus fort que Son Aura parle à ma place.

-Ne nous embrassons plus s’il vous plait. Pas parce que je n’en ai pas envie, au contraire, mais parce que je dois tenter de me rassembler. Si vous m’embrassez encore je n’aurai pas la force de me conserver en votre présence et je ne reviendrai que plus puissant une fois parti. Je dois nous réconcilier, ne rendez pas les choses plus difficiles William.

Une fois ces mots prononcés le monstre se retire. Je ne comprends pas ce qu’il veut. Je sais pourquoi j’existe et c’est pour adorer mon Maître, comment peut-il supporter ce manque de certitude ?
« Ma certitude c’est qu’en ce moment je suis déchiré entre ma tête et… la partie religieuse de mon esprit (?) et qu’il faut que je les rassemble si je ne veux pas devenir fou. Et plus Ecstasy aura d’influence sur nous moins nous nous entendrons. Donc plus de baiser. »
Mais ce n’est pas ce que JE veux, moi je veux L’embrasser jusqu’à ne plus avoir de souffle et JE veux qu’Il ait un contrôle absolu sur moi parce que c’est ainsi que je suis le plus heureux. Je le veux tellement fort que ma volonté couplée à l'Euphorie d'Ecstasy suffit à faire disparaitre pour de bon l'autre. J’ouvre la bouche prudemment :

-Pardonnez moi pour ce que je viens de dire Seigneur, je ne le pensais pas.

Une fois de plus emporté par mon désir d’être au plus près de mon Ange Lumineux je me lève et l’enjambe alors qu’il est toujours assis sur son lit pour pouvoir m’asseoir sur ses genoux et Le regarder avec adoration.

-Vous êtes Parfait. Vous êtes Dieu. Je voudrais rester à Vos côtés pour toujours, je voudrais Vous servir, être Votre agneau ou ce que vous voulez. Ne plus jamais Vous faire mal. Je suis chez moi parce que Vous êtes ma maison.

Je ne sais plus si ce sont mes mots et ou ceux que me dictent l’euphorie dans laquelle je baigne mais ça n’a pas d’importance, je ne m’appartiens plus. Cette fois ci c’est moi qui me penche pour emprisonner Son visage dans mes mains et plonger mes yeux dans les Siens et mes lèvres sur Sa bouche.



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Publié : Lun 20 Nov - 19:11


Daniel Hammerstein & William T. Fleming

Don’t leave me this way. I can’t survive without your sweet love. Oh baby, don’t leave me this way.


La temporalité terrestre qui rythme les existences, fait blanchir les cheveux et gonfler les abdomens semble s’interrompre, se suspendre haut dans le ciel tandis que Daniel et moi nous retrouvons. L’instant s’étire, s’allonge sans se briser, crée des volutes de sucre filé autour de nous comme un écrin renfermant un trésor précieux et secret. Mon être retrouve avec joie ce sentiment de quasi plénitude qui avait disparu subitement après la lecture de quelques lignes de codes, de mots qui, mis bout à bout, avaient plongé mon incommensurable vérité extatique dans un bain d’azote. Il est là, désireux de ne plus nous séparer et je goûte à cette joie si simple mais réconfortante comme on sirote un chocolat chaud après une longue errance au dehors. Nul besoin de plus que cela, tant que le metteur en scène est contre moi, rien est impossible au gourou de l’Extasie solidaire et lumineusement polytechnique du Noah’s Ark.

-Ne nous embrassons plus s’il vous plait. Pas parce que je n’en ai pas envie, au contraire, mais parce que je dois tenter de me rassembler. Si vous m’embrassez encore je n’aurai pas la force de me conserver en votre présence et je ne reviendrai que plus puissant une fois parti. Je dois nous réconcilier, ne rendez pas les choses plus difficiles William.

La tasse chute, se brise au sol sans espoir qu’on en recolle les morceaux (ce qui en passant, est une connerie monumentale, avec de la bonne colle forte, on peut y arriver alors fuck off sale psychopathe de mes deux cornes de cerf) tandis que le liquide sombre s’étend sur le sol métaphorique en une tache fumante. Je reste un peu surpris, regarde mon disciple Daniel avec des yeux ronds, intrigué par cette espèce de possession démoniaque. Quoique non, il s’agit seulement de lui. M’aurait-il caché un trouble de la personnalité ? Ce serait étonnant et j’admets ne jamais être tombé sur ce genre de personne. Puis-je seulement l’aider un peu ? Apparemment non.

L’instant d’après, c’est de nouveau un Daniel penaud qui me parle, qui ronronne presque en s’installant sur mes genoux tout en affirmant qu’il ne pensait pas ses paroles. Combien de fois vais-je assister à ce genre de spectacle, osciller entre deux émotions ? Cette fois, impossible d’effacer de mon esprit le choc que m’a causé la distance, les cajoleries du metteur en scène ne font que former un contraste discordant avec ce que j’ai entraperçu et l’idée m’obsède, grignote le reste du bout de ses dents pointues en me laissant complètement démuni. Les caresses et baisers, je n’ai pas su faire abstraction, ont un étonnant goût de cendre sur ma peau. Je pose les mains sur les bras du poète pour le repousser gentiment, hausse un sourcil en l’écoutant. Pourquoi ai-je maintenant l’impression d’une mascarade, que quelque part, des rouages font tourner le monde dans le mauvais sens ? Il ne peut pas en être ainsi, je souhaite simplement son bonheur, rien que son bonheur. Et aussi, qu’il ne me quitte pas.

Cruelle comédie…


Sans vraiment m’en rendre compte, mon corps s’est écarté du Sien, l’a pris par la taille pour mieux le déposer sur le matelas, l’a enroulé dans l’écharpe si jolie qu’Il a faite de ses mains. Ma main reste sur sa joue avec une tendresse infinie, c’est si difficile de me détacher de Daniel, même lorsqu’une partie de lui me le demande. Est-ce que c’est de ma faute ? Est-ce que Dan méchant a raison ? Est-ce qu’il est victime de mon Aura stupide ? Peut-être qu’il ne sait plus ce qu’il fait ? Pourquoi ça lui fait ça ? Jamais de toute ma vie, je n’ai eu à me demander si je forçais les autres à faire ce qu’ils ne voulaient pas. Jamais. Est-ce parce que je l’adore plus qu’il ne le faudrait, plus que je n’aime le yoga et la menthe, plus que je n’aime regarder le soleil se lever, plus que je ne m’aime moi ? Factice, tout m’apparaît factice. Non, mon monde n’est pas factice. Il ne peut pas l’être. Pitié, dis-moi que tout cela est vrai, que nous sommes vrais et nos sentiments aussi ! Ne renverse pas ça.
Plus forte que la peur de voir mon univers s’effriter sous mes yeux, plus violente que la peine de savoir qu’un Daniel sur deux me refuse, c’est encore et toujours ce même sentiment pulsionnel qui me pousse à sourire en regardant le metteur en scène, à me sentir fondre en croisant son regard. C’est probablement cet attachement sans nom qui me permet de garder la tête froide, de renfermer mon appréhension dans un coin de mon ventre pour m’éloigner.

Tu devrais boire quelque chose….

Un thé tout simple à la menthe, voilà ce que je vais lui faire. Il va boire et peut-être que tout va s’arranger. A son contact, je ressens moi-même une césure, partagé entre Ecstasy toujours à la recherche de fidèles pour l’honorer et William, petit, stupide William, qui a juste envie que tout ça cesse, que le jeune homme en face de lui soit en accord avec lui-même. Ça fait trop pour mes petites épaules et pourtant, aujourd’hui plus que jamais, il faut que je trouve le calme intérieur, parce que je commence à comprendre combien l’auteur est affecté par mes humeurs et combien cela peut être dangereux.  Pourquoi est-ce qu’il ne peut pas simplement être heureux avec moi ? L’idée me plaisait tellement, Il me plaisait tellement…. Je reviens avec une tasse de thé fumante, la pose devant le metteur en scène avant de m’installer à bonne distance, pose sur lui un regard teinté, je le sens, d’une douceur mélancolique qui ne me ressemblait plus ces dernières années. Mon bel homme aux mots enchantés, ma Lune et ma lumière dans l’obscurité la plus noire…..que dois-je faire ?

Qu’est-ce que tu désires, Daniel ?


Et de sa réponse dépend beaucoup. Tout était tellement plus simple et merveilleux la dernière fois. Respire, concentre-toi sur cet étrange calme qui se forme en ton sein quand tu vois le poète, mets de côté le négatif, au moins le temps qu’il s’en aille. Son adoration était mon carburant, tant pis, j'en trouverai un autre. Il est des plaisirs qu'il faut abandonner, c'est juste que vu mon rôle, je n'en ai pas l'habitude ni l'envie. Je n'aurais pas du boire....j'ai l'alcool triste et intellectuel maintenant. La sobriété, c'est la clef de l'insouciance.
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Publié : Dim 26 Nov - 0:22



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William & Daniel

Il ne fait jamais froid avec Ecstasy et pourtant je tremble. La même sensation oppressante que toute à l’heure gagne mon esprit. J’ai envie de hurler mais rien ne peut sortir de ma gorge. C’est de ma faute, j’ai encore tout gâché. Une culpabilité qui est bien la mienne m’envahit alors que j’observe avec désespoir mon Ange Lumineux s’éloigner de moi. J’ai envie de L’envelopper dans mon adoration et de ne jamais L’en sortir, comme si ma vénération était une couette bien chaude, toute douce, aux odeurs de thé et de chocolat. Pourquoi suis-je un idiot quand Il n’est pas là ? Ce serait tellement plus simple de m’abandonner sans me soucier du reste… La personne que je suis loin de Lui ne déteste pas Ecstasy mais elle ne sait pas se laisser aller. Elle a peur. Peur de quoi ? De Lui ? Je sais qu’Il ne me fera jamais de mal. Peur de perdre le contrôle ? Peur de ne pas être soi-même ? Pourquoi le Daniel sous Aura serait plus factice que l’autre Daniel ? Je ne parviens pas à mettre le doigt sur le problème.
Roulé en saucisse sur le lit de mon Maître, je L’observe avec un regard anxieux. Il est trop bon pour m’en vouloir mais Il ne rayonne plus autant. S’Il ne m’en veut pas, c’est à moi de me maudire pour ce que je Lui fais subir. Son sourire est creux, c’est un rictus d’habitude. Il y a un poids dans nos deux cœurs et nous regarder sans rien dire ne suffit plus à le faire disparaitre. Le Silence n’est plus bienveillant comme tout à l’heure, il est pesant. Finalement la Voix de mon Ange résonne :
-Tu devrais boire quelque chose…
J’acquiesce sans rien oser dire. Il me tourne le dos pour préparer un thé. Je L’observe tout en me redressant pour venir m’installer au bord du lit, en tailleur. Ses gestes sont toujours sereins même s’Il est loin de l’être. De dos Il a l’air d’un jeune homme normal… et c’est en Le voyant comme ça que je commence à comprendre ce que je veux.
Et pourtant j’ai peur de Lui faire mal. J’ai peur que celui que je suis sans l’Aura ne l’aime pas autant. Et j’en veux à Ecstasy aussi. Cette réalisation me coupe le souffle. La culpabilité et les doutes envahissent ma tête et la dévore : j’adore Mon Ange Lumineux et je Lui en veux parce qu’il ne me trouve pas assez pour Lui. Je voudrais qu’il ne prenne pas en compte l’autre Daniel, je voudrais Lui suffire. Ne suis-je pas suffisant ? Je suis Daniel autant que l’autre…
Je ne Le regarde pas quand Il vient déposer une tasse de thé à la menthe devant moi. J’ai honte. Je tente de me rappeler ce que je ressentais la première fois… les prairies vertes et sucrées de bonheur… l’inspiration… l’envie de danser et de L’embrasser et Ses Mains sur mon corps. Même quand j’étais l’autre. Suis l’autre…  Ce sont des choses que j’aime.
-Qu’est-ce que tu désires, Daniel ?
Ces mots viennent une fois de plus rompre le silence. Je relève la tête et d’un ton que je n’ai jamais adopté en sa compagnie je lui dis en le fixant, toujours en tailleur sur le lit :
-Vous ne pouvez pas savoir ce que ça fait de Vous voir, de Vous entendre et de Vous sentir. Je ne peux pas le décrire, Vous submergez mes sens. Un monde sans Vous est absurde. Je ne peux pas me concentrer sur autre chose que Vous quand nous sommes dans la même pièce.
Quand Vous ouvrez la bouche et que Vous parlez j’en ai le souffle coupé. Il n’y a pas de son comme Votre voix, elle exprime trop de couleurs et de formes, je ne pourrais jamais me lasser de L’entendre.
Et puis Vous me touchez et quand Vous retirez Vos mains j’ai froid, comme si je ne pouvais plus jamais avoir chaud. Quand Vous me frôlez je brûle et si je pouvais mourir dans cette chaleur pour l’éternité j’accepterais mon destin avec joie.
Et Votre odeur reste dans les airs là ou Vous passez. Je ne peux pas La décrire mais je ne peux pas L’oublier. Elle change mais Elle est toujours la même en Son cœur. Je ne peux pas m’empêcher d’Y répondre. Quand Vous êtes proche de moi je La sens comme je sens Votre Aura. Voilà ce que Vous me faites, voilà ce que je veux. Mes sens me trahissent et je ne contrôle plus rien quand Vous êtes là. Vous m’intoxiquez plus surement que n’importe quelle drogue ou alcool, rien n’est plus addictif que Vous. Parfois je ne peux pas croire que Vous soyez réel. Et c’est terrifiant et j’ai peur. Et, et… comprenez-moi, j’ai peur parce que ce n’est pas factice, parce que ça va bien plus loin qu’un pouvoir, c’est Vous que j’adore mais quand vous êtes loin, il n’y a rien pour m’empêcher d’avoir aussi peur de…de ressentir autant de choses ! Alors je fais comme si ce n’était rien. Mais ne croyez jamais que je ne Vous adore pas de tout mon être. Je voudrais qu’il n’y ait plus l’Aura pour Vous le prouver.

Oui, je L’adore… mais Daniel L’aimera.




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Publié : Lun 4 Déc - 19:41


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-Vous ne pouvez pas savoir ce que ça fait de Vous voir, de Vous entendre et de Vous sentir. Je ne peux pas le décrire, Vous submergez mes sens. Un monde sans Vous est absurde. Je ne peux pas me concentrer sur autre chose que Vous quand nous sommes dans la même pièce.
Quand Vous ouvrez la bouche et que Vous parlez j’en ai le souffle coupé. Il n’y a pas de son comme Votre voix, elle exprime trop de couleurs et de formes, je ne pourrais jamais me lasser de L’entendre.
Et puis Vous me touchez et quand Vous retirez Vos mains j’ai froid, comme si je ne pouvais plus jamais avoir chaud. Quand Vous me frôlez je brûle et si je pouvais mourir dans cette chaleur pour l’éternité j’accepterais mon destin avec joie.
Et Votre odeur reste dans les airs là ou Vous passez. Je ne peux pas La décrire mais je ne peux pas L’oublier. Elle change mais Elle est toujours la même en Son cœur. Je ne peux pas m’empêcher d’Y répondre. Quand Vous êtes proche de moi je La sens comme je sens Votre Aura. Voilà ce que Vous me faites, voilà ce que je veux. Mes sens me trahissent et je ne contrôle plus rien quand Vous êtes là.

Face à ce flot de paroles, je reste sidéré, complètement abruti et noyé dans le tsunami de ses pensées qui me ballotte et me rejette sur les rochers de la réalité alternative avec force. On ne peut pas ressentir tout cela, on exploserait ! Peut-être parce que j’ai le quotient émotionnel d’une petite cuillère mais je ne parviens pas à comprendre comment le metteur en scène peut exprimer autant de choses. L’air de rien, je bois mon thé à m’en brûler la langue, l’invite à faire de même pour éviter que l’on ne se regarde trop, j’ai envie de dissimuler mon visage au monde entier.

Paradoxalement, ce discours plein de passion devrait nourrir mon orgueil divin mais au contraire, il ne fait que m’inquiéter. C’est trop fort, trop beau presque pour que je puisse le considérer comme des paroles pensées, un peu comme lorsque l’on me demande en mariage après 28 shots, 2 bières, 2 joints et une bouteille entière de vodka. C’est bien joli (quand on ne vomit pas entre deux phrases) mais ça sonne faux. Et là, c’est exactement ce qui se passe, je vois l’exaltation de Daniel et ça me colle des frissons de plaisir mais toute la partie Sud-Ouest plein soleil de mon cerveau me hurle de ne pas y croire parce qu’il y a ce ridicule petit gnome dans sa bouche qui lui fait dire des horreurs. Saleté de gnome. Il devrait exister un bain de bouche contre ces bestioles. La conscience, ça s’appelle, ce gnome est un Jiminy Cricket. Berk. Toujours est-il qu’il me hante et vrille toutes les belles paroles si poétiques du poète devant moi.

Afin de dissimuler combien de tout ceci me met hors d’aise, je me saisis maladroitement des tasses vides pour les remplir de nouveau, pour mieux vider la mienne d'un trait et le reservir encore, puisant dans le parfum de menthe la force d’écouter la suite de la vague monstrueuse qui sort de la bouche chérie  sans que je reconnaisse la véracité de son sens. Troublé, je fais tomber la boite en fer-blanc, ne la ramasse même pas de peur de laisser tomber quelque chose d’autre, une larme, mon cœur, ma Foi. Excité, Daniel continue son babillage douloureusement charmant et je lui souris pour mieux pleurer, envahi d'une sensation de brûlure. Cesse donc d’exulter des paroles vides que tu ne penseras plus à ton réveil ! Ma langue me cuit mais je tiens bon, pourvu que cela s’achève vite car l’amertume me colore la bouche et me donne envie de hurler.

Vous m’intoxiquez plus surement que n’importe quelle drogue ou alcool, rien n’est plus addictif que Vous. Parfois je ne peux pas croire que Vous soyez réel. Et c’est terrifiant et j’ai peur. Et, et… comprenez-moi, j’ai peur parce que ce n’est pas factice, parce que ça va bien plus loin qu’un pouvoir, c’est Vous que j’adore mais quand vous êtes loin, il n’y a rien pour m’empêcher d’avoir aussi peur de…de ressentir autant de choses ! Alors je fais comme si ce n’était rien. Mais ne croyez jamais que je ne Vous adore pas de tout mon être. Je voudrais qu’il n’y ait plus l’Aura pour Vous le prouver.

Éclat inouï de fabulitude dans l’obscurité épiscopale de la raison, je le crois. C’est impensable, insensé, indiscutable, je sens au plus profond de moi que mes doutes n’ont pas lieu d’être et qu’il est intrinsèquement sincère.  C’est un revirement que je ne m’explique pas, qu’il ne sert à rien de justifier au fond puisque le pouvoir des mots seul est parvenu à faire voler en éclats mes barrières. Je ne devrais pas, le vilain gnome va me tirer les oreilles mais bon sang, je désire cet homme et chacun de ses verbes fleuris s’épanouit dans mon oreille et dans mon cœur plus magnifiquement que des bourgeons de brugmansia, d’iboga et de jasmin. Que l’on trouve d’ailleurs dans mon thé, c’est assez bon. C’est ça, Daniel est comme du thé pour moi, réconfortant et délicieux, le genre que l’on boit avant d’aller se coucher, dans un joli mug Pixar qui fait des clins d’œil. Parfois, on se dit qu’on devrait ralentir la dose, que ce n’est pas bon pour soi ni pour le thé de se lancer dans une relation fusionnelle, à corps perdu et on s’interroge sur la sincérité de tout cela. Et puis après, on se rappelle que ça n’a pas d’importance et que de toute façon, on ne peut pas vivre sans lui parce qu’on l’aime.

Viens par là Kusmi tea, viens, viens, viens. Tu as besoin d'un câlin.


Je tends les bras pour l’attirer à moi, mue par le désir intense de l’avoir dans mes bras et de le serrer fort contre mon cœur. Paradoxalement, c’est moi qui m’avance le plus le long du lit, le saisit avec tendresse pour le câliner à fond, mon gros nounours en peluche. Avec une joie difficilement contenue, je caresse sa fourrure brune, douce et délicate sous mes doigts, voudrait lui offrir un joli nœud à mettre autour de son cou tout doux, ou peut-être un petit vêtement bleu, genre imperméable, il serait trop chou avec un imperméable ! Oh oui ! Ce serait mon ours en peluche de compét avec des boucles et un corps de rêve. L’image d’un Dan en peluche se superpose au vrai, ça fait un mélange digne des meilleurs Toys ‘R Us, les gamins en seraient fous mais c’est le mien à moi tout seul et je ne le prête à personne !

Les joues roses de plaisir et les yeux brillants, je me recule un petit peu pour jouer avec ses cheveux, les ébouriffant plus que je ne les remets en place. L'envie de rire me chatouille le ventre mais je tiens bon, surexcité en me rendant compte qu'au final, nous pensons pareil. Moi aussi je ne peux pas me passer de toi ! C'est tellement bête au fond, on se prend la tête pour rien et j'ai envie de jeter tout ça par la fenêtre, on est pareils !
C’est fou, complètement fou, je crois que je commence à comprendre ce qu’il ressent. Enfin non, je ressentais déjà ça avant mais là, c’est plus cosmique et pudiquement extra. Daniel Hammerstein, vous êtes un poète de génie et je me refuse à vivre sans votre magie littéraire. Pourquoi ais-je écouter ce sale gnome alors que la Vérité était là depuis le début, sous mon nez. Il est là, maintenant, enveloppé dans l’écharpe qu’il a tricotée de ses mains. S’il est là, c’est bien qu’il est sincère, non ? Si ! Totalement si ! Je le sens au plus profond, cette boule de chaleur qui irradie et qui électrise mes membres, me rend plus alerte. J’admire avec un sourire en coin sa bouche un peu grande, son menton où repousse une petite barbe, ses yeux adorables si grands, bordés de cils bruns et sa peau satinée. Je pourrais compter ses grains de beauté, m’attarder sur le mouvement hypnotique de sa pomme d’Adam mais ce serait perdre mon temps.

Je me rappelle de la cérémonie d’introduction, il me semble revoir les paillettes dorer ses membres, souligner les traits de son corps comme une étoile timide. Mon Daniel brille aujourd’hui, astre intime et mystérieux au creux de mes bras. Comment fait-il pour briller de la sorte ? Comme s’il était incrusté d’or ou couvert de miel. Je passe la langue sur ses lèvres avant de descendre ma bouche dans son cou pour le goûter, ne trouve pas de miel mais bien plus, un arome tout personnel présent chez aucun autre. Mon cœur bat plus fort devant un tel festin, je dévore sa peau lisse de baisers furieux en chantonnant comme un enfant taquin.

Je ne t’embrasse pas…tu ne peux pas râler !

Le sang afflue là où il faut, j’éclate de rire en me jetant sur le jeune homme pour le faire basculer au bas du lit où nous roulons tandis que je lui ôte maladroitement l’écharpe aux mille roses qui l’entrave. C’est pour mieux le manger, il est si beau avec sa peau d’or, sa bouche en bonbon et ses yeux galaxie. La yourte a laissé place à une plaine secrète et douce, bordée de tapis sur lesquels nous pouvons nous étendre. Je ne l’embrasserai pas, promis. Mais ça ne veut pas dire que l’on ne peut pas passer du temps tous les deux. Mon coude heurte la boite en fer blanc, merde, ce n’est pas du thé vert ça. Bah, une petite hallucination n’a jamais fait de mal à personne.

CREDITS IMAGES: Moi, Dieu tout puissant ○ CREDITS FICHE: ROMANE


Dernière édition par William T. Fleming le Jeu 7 Déc - 22:53, édité 1 fois
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Publié : Jeu 7 Déc - 18:47



Better this way

William & Daniel

Des larmes commencent à couler sur mes joues et il n’y a rien de plus drôle. Sauf la sensation d’être cloué au lit, mes poings serrés et mes jambes pendant à moitié dans le vide. Et mon cœur qui bat à 100 à l’heure ne fait que renforcer mon euphorie. Je suis tellement hilare que l’espace entre le lit et mes yeux n’est plus qu’un petit fleuve. Je rejette ma tête en arrière mais aucuns sons ne sortent de ma bouche, je meurs de rire en silence, la mâchoire grande ouverte comme si je hurlais de douleur. Paradoxalement mon cœur ralentit et tout mon être avec. J’ai l’impression d’expérimenter une terreur nocturne sans le côté sommeil parce que je suis plus réveillé que jamais.  La seule chose qui me permet encore de penser est le fait que je sois sorti de mon corps. Je flotte littéralement à côté et c’est… bizarre. Comme c’est bizarre… Il y a une sorte de musique autour de moi… une jolie musique enivrante comme le thé plus perché du monde. Comme celui qui coule sur le sol alors que ma main lâche ma tasse qui semble tomber au ralenti sur le tapis… le réalisateur de ma vie n’a pas beaucoup de personnalité si je devais me mettre en scène, je me concentrerais sur mes mains qui lâchent la tasse, pas sur la tasse. Ou sur mes pieds. Ils ne bougent pas mais ils ont l’air vivant.

Et puis bien sûr il y a la Reine des Fées. Celle qui s’est penchée au-dessus de mon berceau quand j’étais bébé et qui m’a soufflé dans l’oreille que je serais fou ou ce serait la mort. J’ai choisi la vie et la Folie et je ne l’ai jamais regretté. Aujourd’hui elle vient vérifier que je tiens ma promesse. La Reine des Fées est plus petite que moi avec des cheveux foncés, des grands yeux et elle me sourit. C’est drôle, je l’avais toujours imaginé avec des cheveux blonds et longs… il faut croire que ma tête est remplie de clichés.

-Libérez moi de mes entraves votre Majesté des Fées, dis-je en gazouillant et en la voyant se pencher sur moi. Je m’empresse de mettre mes mains dans ses cheveux et elle m’accompagne. La Reine des Fées est aussi euphorique que moi je crois, même si j’ai arrêté de rire. Je suis sûr que si je me soulevais vers elle, sa peau serait douce… je fredonne en continuant à passer mes mains dans ses cheveux, puis sur sa joue et son nez, sa bouche… tout en elle est brillant comme le soleil et les diamants. Je gigote en riant d’aise comme un bébé. Je crois que je suis redevenu un bébé ! C’est pour ça que la Reine est là, parce que je suis de nouveau Daniel le bébé dans son berceau ! Je suis un nudiste baveux avec des petits jambes comme des saucisses. Quel beau rêve ! J’ai encore envie de rire !

Mais mon élan est interrompu par la délicieuse langue de la Reine. Et vu ce qu’elle réveille dans mon corps, je ne crois pas être un Bébé. Le rouge me monte aux joues alors qu’elle se contente de me toucher du bout de ses lèvres, jusque dans mon cou. Zut… zut zut zut. Ça ne le fait pas d’avoir envie de ça devant la Reine, c’est une personne important Merde ! Et elle porte une robe ravissante !

-Je ne t’embrasse pas…tu ne peux pas râler !
Je fronce les sourcils. Pourquoi dit-elle ça ? J’avoue que j’aimerais bien qu’elle m’embrasse même si c’est la Reine. Et puis sa peau sur la mienne est assez agréable alors que nous ne sommes pas encore nus... Le sang qui coulait jusqu’alors assez indolemment se met à rugir dans mes veines. Ousp. Mayday, Houston on a un problème de fusée qui décolle. Dans un tourbillon de rose et d’autres couleurs que je ne reconnais pas, moi et la Reine nous retrouvons sur le sol. J’aimerais bien l’embrasser mais il y a cette chose qui nous écarte l’un de l’autre sans que ça nous empêche de nous enlacer comme deux assoiffés. C’est en même temps aussi tendre que des retrouvailles et aussi fort qu’une rencontre. C’est moi et elle et deux autres personnes bizarres qui sont nous aussi. Entre le moment ou nous étions sur le lit et celui ou nous nous sommes retrouvés par terre dans les bras l’un de l’autre, il s’est passé une éternité, une chute aussi longue que la distance entre le ciel et ses yeux. Je le veux et je l’adore et ses yeux sont comme des vagues de joie sur moi. Et je me sens bien. C’est un nouvel aurore, comme si le soleil se levait autour, parce que Titania embrasse Puck.

JE NE CROIS PAS à l’amour fou je ne crois pas en dieu mais je crois en Will et aux herbes folles, et crois que je vais exploser si je continue à ressentir autant de choses. Pourquoi est-ce qu’il y a un crescendo dans mon cœur qui menace de sortir et de venir engloutir l’homme devant moi ? une coulée de béton sort de mes orbites comme si j’étais une putain de bétonnière de chantier ou un oiseau pris au piège dans une coulée noire ou juste très triste. Je ne suis pas triste JE SUIS HEUREUX, j’hallucine, mon cœur est au bord de mes lèvres et de ma gorge et des fées viennent me susurrer à l’oreille qu’il n’y a plus qu’à disparaitre pour ne pas que le monde explose et j’ai peur et le feu vient me submerger.
Will, je dois me raccrocher à lui, ça va aller, à sa bouche sur mon cou, à se mains sur mes hanches et aux sensations de nos deux corps l’un sur l’autre. Will la bouée de sauvetage, Ecstasy le dieu peu importe il est le dauphin sur lequel je peux me tenir alors que mes yeux sortent de mes orbites et que je me sens couler irrémédiablement au fond de l’eau.

Mais non, le ciel et le soleil viennent me cueillir pour me ramener vers le rivage. Et je me sens bien de nouveau. Le vent est tellement frais sur ma peau que je respire et pleure, le béton a laissé place à l’herbe et aux oiseaux et bordel c’est beaucoup plus beau. C’est beau et il me sourit. C’est Will, c’est mon bel inconnu, mon futur et mon passé, éthéré comme à travers l’eau d’une cascade ou le voile blanc d’une mariée. Je ne veux pas nous réveiller après ça, je veux me noyer dans le thé encore et encore jusqu’à ce que je ne puisse plus me réveille er je veux dire à Will que je l’aime même si ça n’est pas encore vrai. Il me faut quelque chose contre l’aura… la belle aura la seule qui me fasse ressentir autant de chose à part… Lui. Pas besoin d’elle quand il est là. Parce qu’il est aussi beau que le vol des papillons au-dessus du ciel et que l’odeur d’une pomme sur ma joue et que la rose qui éclot à côté d’un écureuil. Je voudrais le voir éclore toute ma vie. Je voudrais éclore pour le rejoindre. Je voudrais voler avec lui et que nous soyons dans le ciel et que tout soit bien. Et toujours ses bras autour de moi et il n’y a rien de plus beau que notre embrassade qui est tout ce que je suis en train de vivre et que je vivrais jamais et aussi le passé quand j’étais triste et quand je l’attendais. Si quelqu’un voyait ce que je suis en train de penser il rirait, il me prendrait pour un fou. Nous le sommes tous les deux ensemble… Les amoureux et les fous ont des cerveaux bouillants et l’imagination si fertile qu’ils perçoivent ce que la froide raisonne ne pourra jamais comprendre. La raison n’a pas lieu d’être, elle n’a pas la place entre nous. Nous sommes deux personnages dans un cirque, qui nous sommes rencontrés dans des esprits au cœur de ce qui n’est pas. Et je me sens bien. Tellement beau… il est magnifique comme un chat qui baille, comme le reflet d’un arc en ciel sur sa peau. Il est aussi vital que l’odeur de l’eau chaude, ou que le bruit du sable qui s’écoule. Je délire, je plane. Je plane à la menthe, au jasmin et à la rose. Et nous nous enlaçons encore.

Je le regarde. Lui aussi. Bref, on se regarde. C’est important de regarder quelqu’un. Mais ses yeux ne sont pas le miroir de son âme, ils sont une porte vers la mienne. Je ne veux pas me noyer dedans je ne veux pas être un cliché de ma propre adoration. Nous ne ferons pas l’amour ensemble, comment le pourrions nous alors que nous volons et que le vent est fort sur nos visages et dans nos cœurs ? Et il n’y a rien à dire, rien à faire, juste à le regarder et à penser parce qu’il le sait déjà. Il sait où je suis, ou je vais comme le jour ou je suis né et celui ou je disparaîtrais, ma reine des Fées à mes côtés.

Et puis je redescends. Et ma voix est étrange à mes oreilles :
-Seigneur... vous avez mis quelque chose dans mon thé?
La chute est violente.




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Publié : Ven 8 Déc - 9:21


Daniel Hammerstein & William T. Fleming

Don’t leave me this way. I can’t survive without your sweet love. Oh baby, don’t leave me this way.

 La fièvre qui embrase mes pensées et mes membres est un feu des plus anciens comme on en parle dans les tragédies classiques, de ceux qui consument délicieusement les êtres pour les changer en chamallows à faire fondre lors des nuits d’été où la neige forme un tapis verdoyant de blancheur immaculée et molle d’anticipation charnelle et glacée de la vie qui dort. Oui, je suis un chamallow et ma chair pâle, je veux qu’elle fonde dans la bouche de Dan pour ne faire qu’un et danser la carioca dans son ventre. Tout mon corps est tendu vers lui et je sens sous mes doigts le battement frénétique de son cœur charmant, pose ma tête un instant sur son torse pour écouter le petit bonhomme en mousse qui essaie d’atteindre le plongeoir et ce que je dis n’a aucun sens mais qu’importe. Grand Moi, je serais presque un Samsung à vibrer ainsi contre lui, prêt à exploser à tout moment dans une gerbe d’étincelles multicolores. Pour lui, je serais un feu d’artifice. Les tambours qui tapent dans ma tête n’atténuent en rien la frénésie qui me prend, c’est que je l’ai attendu toute ma vie, ce petit poète à la langue agile, capable de faire monter en moi le désir comme les larmes les plus amères !

Ma bouche s’entrouvre pour laisser échapper un soupir d’agonie boudeuse, pourquoi faut-il que je doive garder la sienne vierge de mes baisers ? (Enfin, « vierge », vous m’avez compris) Mais une promesse est une promesse et je me venge de mon honneur en employant mes doigts pour parcourir le metteur en scène. Mon pouce trace et repasse tout doucement sur le contour étendu des lèvres magiques, s’attarde sur le creux, son arc de Cupidon. Quel meilleur mot pour désigner ce puits de promesses ? Combien de mystères peuvent se dissimuler dans la teinte rose de lèvres masculines ? Non, pas masculines, seulement celles de Daniel. Cette bouche, cette bouche, cette bouche, bon sang, cette bouche ! Elle est tout un univers à elle toute seule, un monde merveilleux mais caché dont peu connaissent le secret. Est-ce que je suis le seul ? A la manière d’un colon enthousiaste mais possessif, je brûle en voulant franchir ces montagnes rouges couvertes de rosée éternelle, pour mieux m’attarder sur les rochers blancs qui ferment l’entrée de la caverne aux merveilles, l’antre des mots, leur palais, leur HLM, reposant sur le lit mouvant de la langue anglaise. Sa langue. Mes doigts impriment une pression traduisant à peine combien je voudrais pénétrer cette terre merveilleuse et ne plus la quitter. Mais j’ai promis et je tiendrai ma promesse. Parce que je suis un homme de parole. Oui, messieurs et dames les grenouilles qui êtes venus si nombreux pour nous écouter ce soir, je serai un bon petit gourou et je tiendrai parole. Merci, merci.

Mon regard croise le sien, me faisant cesser tout mouvement, happé par l’éclat vert de ses yeux immenses. Je me plonge sans honte dans la galaxie apaisante et profonde de ses prunelles, y aperçoit furtivement la Vérité de ce qui est et de ce qui n’est pas ou alors juste à moitié le samedi midi quand il n’y a rien à la TV. Je ris doucement en glissant mes mains de chaque côté de son visage, trace des cercles sur ses tempes sans cesser de le contempler avec un sourire heureux, tout simplement heureux. Heureux de le sentir tout contre moi, de percevoir son désir jumeau du mien, de savoir que l’on va s’amuser rien que tous les deux !

-Seigneur... vous avez mis quelque chose dans mon thé?

Si chaise il y avait, je serais en train de me dandiner dessus d’un air faussement gêné, réellement fier de moi, comme les enfants qui n’osent pas avouer qu’ils ont dit un gros mot mais qui se sentent très très contents d’eux-mêmes d’avoir commis un tel délit. J’ondule un peu en frottant mon nez contre celui de Daniel sans le quitter des yeux, une moue taquine sur les lèvres.

Oui, non, peut-être pas…

J’éclate de rire, trop content de ma blague involontaire, un rire qui explose comme celui d’un enfant ou des bulles de champagne et que je ne cherche pas à contenir. Mon corps se presse un peu plus contre celui de l’auteur, j’embrasse la tâche de naissance près de son nez en laissant échapper un petit gémissement content, les yeux brillants de malice.

Oui, j’avoue….Mais ce n’était pas fait exprès, ça non. Mais ça, je tends la main vers la boite que j’agite fièrement ce n’est pas que de la menthe !  

Mon fou-rire reprend et je l’étouffe dans le cou de Daniel, en profite pour l’étreindre dans mes bras, tirant sur ses vêtements pour les ôter. Mes gestes ne sont pas très précis mais qu’importe, l’enthousiasme compense ma maladresse improbable, le bonheur d’avoir le jeune homme rien que pour moi est si pur et si immense ! L’existence me semble claire à présent, je le veux lui, rien que lui, tout en lui et nous séparer serait comme me condamner à des ténèbres asphyxiantes. Qu’on m’enlève mes fidèles, mes maisons, mes cultes et mes pouvoirs, qu’on ne me laisse qu’une tombe, une petite, toute petite tombe, pour peu que je puisse passer le reste de mon existence avec Daniel Hammerstein. Ses paroles seront mon eau, ses caresses mon feu, sa voix ma subsistance et son regard ma vie.

Comment ai-je fait pour croiser la route d’un homme si sensationnel ? Chacun de ses verbes est une symphonie, son contact une délicieuse brûlure glacée, sa peau est parfaite et luit comme un astre nocturne. Alors que dire de ses membres fins, de ses cheveux de nuit ? Tout est sculpté dans la matière changeante de la perfection surnaturelle ! Mon Daniel n’est pas un ange, non. Ni un démon, c’est évident. Il est cette quintessence du merveilleux, comme l’essence même de la lune et des étoiles, réunies dans une enveloppe charnelle  somptueuse. Ce constat que chaque parcelle de ma peau ressent depuis le début me laisse statufier un court instant, je l’admire sans un mot, les lèvres entrouvertes en un « Oh » surpris et infini.   C’est pourtant si évident ! Je devrais avoir les larmes aux yeux, mon existence était incomplète et voilà que le Jour rencontre la Nuit, l’équilibre naît seulement maintenant. Mon équilibre. Stupide petit homme que j’étais. Ma vie est là, sous mes yeux, étendue sur des tapis, me regardant comme jamais personne ne m’a regardé. Parce que c’est lui, rien que lui.                                                                                                                                        
                                     
Daniel…

A grand peine, il faut me retenir de ne pas fondre pour l’embrasser, s’en est douloureux. A la place, je cris son nom dans un murmure exultant, fiévreux et tambourinant. Son pull s’écrase au loin, au-delà de la vallée dans laquelle nous sommes étendus, loin dans l’herbe folle et mêlée de tapis. Son torse m’interpelle, je le salue du bout de ma langue, glisse des mains voraces sur ses côtes en m’enroulant autour de lui, toujours, toujours cette envie de ne faire qu’un avec cet homme, dès le premier jour. Je me mue serpent, mes membres souples ou raides autour des siens, pourvu qu’on ne puisse plus nous séparer. Mes deux, non, trois tasses de thé ont un certain effet voire un effet certain, j’éclate de rire en ayant une idée lumineuse. Le désir bouillonnant se transforme en envie folle de jouer, je sautille comme un bambin en me redressant.

Attends, attends, attends.

Déjà hilare, je tends le buste pour récupérer des voiles que je dispose sur le corps dénudé de Daniel, sur ses cheveux aussi, admire le résultat avec des yeux brillants de joie. Mon petit auteur est si beau, quoi qu’il arrive. Les tissus fins et scintillants laissent voir son corps en dessous en jetant des lueurs safran et rose, soulignant l’once de féminité délicieuse qui se dissimule en lui. Je le vois en Orient, le sable roulant au loin, mêlé du parfum de la fleur d’oranger, de la menthe et du jasmin.

Je te présente la Princesse Daniela !

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Publié : Dim 17 Déc - 21:52



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William & Daniel

Encore légèrement emporté par mon trip je remarque, dans une sorte de chaos, la boite qu’Ecstasy agite sous mon nez et qui est visiblement à l’origine de notre… voyage dans le fabuleux monde des champignons magiques… mais ça n’a pas d’importance ! De toute façon je suis déjà perché dés qu’Il est dans la même pièce que moi alors c’est comme rajouter du chocolat sur un n’importe quoi, ça ne rend les choses que meilleures. Et de toute façon je n’ai pas dû en boire assez parce que je me sens déjà redescendre… si on peut appeler redescendre ce qui est entrain de se passer plus bas. Et les rires étouffés d’Ecstasy dans mon cou n’arrangent rien, non plus que ses caresses (il sait vraiment comment faire ce genre de chose) et le fait qu’il soit entrain de me déshabiller. Presque comme un tsunami, le désir m’envahit plus surement qu’une foule de directionners se précipitant sur Harry Styles. Je retire ce que je dis, je ne redescends pas… je suis dans le même état que lui… c’est surement dû à l’Aura.

A en juger par… ce que je sens contre ma cuisse de son côté, nous sommes vraiment sur la même longueur d’onde si l’onde était une… Bref. Mais je me suis promis que rien n’arriverait plus. Pourtant c’est dur de le regarder et de le sentir sans rien faire… c’est comme une drogue qui me reprend et me retourne pour faire de moi un pantin consentant… si je pouvais passer ma vie à ses pieds pour ressentir son pouvoir à chaque instant je le ferais.

Ma vie s’illumine, je le veux lui, rien que lui, tout en lui, et nous séparer serait comme me condamner à des ténèbres étouffantes. Et je refuse de le partager avec ses fidèles, il n’y a que moi qui compte, il mourra à mes côtés, parce que j’ai l’impression qu’un seul de ses regards me crée, comme si en dehors de lui, je n’existais pas. Ses paroles sont mon feu, ses caresses mon eau, sa voix ma vie et son regard ma nourriture.
Je suis le plus chanceux des fidèles parce que dieu lui-même m’a choisi pour être à ses côtés. Il est infiniment beau, la totalité de mon vocabulaire ne suffirait pas à le décrire. Comment parler de sa voix, mélange des tous les instruments de musiques n’ayant jamais existé ? Comment définir l’ineffable, l’eau et le feu, le froid et la glace, le jour et la nuit, la lune et le soleil ? Je ne sais même pas ce qu’est ma place dans cette entièreté parfaite qu’il représente ? Comment compléter l’infiniment complet ?

Nos souffles s’arrêtent au même moment, comme si nous partagions le même courant de pensée. Son regard sur moi est impossible parce que c’est un regard d’admiration et qu’il y a-t-il à admirer en moi, l’être incomplet et mortel ? Seul un dieu pourrait encore me considérer comme un géant alors que je ne suis qu’une fourmi. Qui-suis-je pour créer un équilibre ? Je suis Mayonnaise. Cette vérité me frappe. Oui, bien sûr… je ne sers à rien, sauf à améliorer le sandwich ? Un sandwiche sans mayo c’est bon mais avec, ça permet de coller les ingrédients pour ne pas qu’ils s’échappent. Je suis le réceptacle de l’entièreté de mon maitre, je suis celui qui le rassemble. Je ne sers à rien d’autre qu’à lui. Je suis son Horcruxe, son deuxième corps, sa statue mortelle. Ma place est donc à ses côtés, Il est ma vie. Je le regarde, nous nous regardons. Il y a plus de guimauve et de petits papillons dans mon esprit (et dans mon ventre… et dans mon slip d’une certaine manière) que dans un atelier scrapbooking.

-Daniel…

-Ecstasy…

L’envie de l’embrasser devient horriblement forte, je la lis dans nos deux esprits et ça ne fait que doubler notre désir. Mon cœur bat tellement dans mes oreilles que j’ai peur qu’il explose et se répandent en une bouillie arc en ciel sur le lit. Je sens à peine mon torse nu, seule la langue de mon dieu sur ma peau me permet de dire que je ne suis pas dans un rêve particulièrement réaliste, parce que rien ne saurait être aussi puissant que cette sensation. A moitié étouffé parce que j’oublie de respirer, je me sens soudain à la place des mortels partageant la couche des dieux dans la mythologie grecque. Ou mortelles surtout. Une fois de plus j’entends mon nom sans le comprendre mais le cri me retourne le cœur, le corps et l’esprit. Je glisse mes mains dans ses cheveux dans un geste qui me semble naturel maintenant mais cette fois je relève sa tête ; puisque je ne peux pas embrasser ses lèvres de Blanche-neige, je dois trouver un autre endroit. Je glisse brutalement ma tête contre son cou et mord plus que je n’embrasse la peau douce entre son épaule et son cou. Comme un vampire je me délecte de sa peau comme d’un vin exquis. Avec délice je l’entends rire et me souffler quelque chose que je repère à peine dans ma frénésie. Il se lève un instant et je peux l’observer avec intérêt. Je ne sais pas s’il est habillé ou pas tant je suis perdu dans les effets du thé sur nos organismes. Il s’empare de ce qui ressemble à des tissus et des voiles et m’en recouvre en un instant avec de se reculer pour admirer son œuvre et de glousser en disant :

-Je te présente la Princesse Daniela !
A mon tour de rire. Je me redresse et rabat le voile sur mon visage avant de m’asseoir en tailleur sur le lit, comme si j’étais une vraie princesse orientale. Il ne me manque qu’un maharadjah. Il y a encore des tissus sur le lit et je m’en sers pour confectionner un turban à Ecstasy que j’enroule cérémonieusement autour de sa tête après avoir écarté le voile de mon visage. Pendant un instant, seuls nos souffles résonnent dans la tente et celui de mon seigneur me chatouille délicieusement le torse. Enfin je me recule pour L’admirer et en profite pour retirer son espèce de Kimono (il était donc encore habillé !).
Nous nous retrouvons le torse nu, tout les deux à tailleur sur son lit, entrain de rire.

-Si je suis la princesse êtes-vous mon maharaja Seigneur ? dis-je avec le ton candide que j’emprunte inconsciemment quand je lui parle.



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Publié : Sam 13 Jan - 15:37


Daniel Hammerstein & William T. Fleming

Don’t leave me this way. I can’t survive without your sweet love. Oh baby, don’t leave me this way.

 Jouant le jeu de la féminité séductrice à la perfection, Daniel(a) rabat ses voiles, ondule presque en s’installant sur le lit, parfait dans son rôle de princesse des cent douze nuits….mille trente-huit nuits….des multiples nuits. De la voir ainsi travesti, le voile ne laissant que deviner délicieusement les lignes fines et bien dessinées de son visage rendu ambigu, ça réveille en moi des sensations particulières, mêlées. Le désir que je peux éprouver pour un homme a quelque chose d’un peu primaire, comme s’il s’agissait de se jeter sur l’autre pour le dévorer de baisers jusqu’à ne former qu’un seul corps en sueur et haletant. Avec une femme, c’est le contraire, presque comme un partage, une discussion charnelle avec de longs préliminaires. Et voilà que devant moi se tient Daniel(a), tout et rien, l’Alpha et l’Oméga 3 à lui tout seul et ajouté au thé qui n’aide pas à garder les idées claires et la baguette dans la poche… C’est un nouveau genre de désir qui m’envahit brusquement, intense, multiple mais grisant.

Rieur, il s’amuse à me composer une coiffe qui, à la lueur de la sobriété, doit être assez laide. Mais comme nous sommes tous les deux complètement défoncés, ça passe plutôt bien et je hoche la tête avec un sourire que j’espère princier en agitant la main pour saluer une foule invisible. Les jeux de rôle, voilà quelque chose d’amusant. Ma déesse orientale me déshabille et je le regarde avec probablement plus de chaleur et d’affection qu’il ne faudrait. Mais que peut-on face aux jeux vivifiants mais incontrôlables des sentiments et de la sexualité universelle ? Absolument rien, on apprécie, c’est tout.

Oui, je serai ton roi et toi, tu seras Daniela, le prince travesti. On tient quelque chose…

En tant que roi, je peux disposer de mes épouses comme je l’entends voyons ! En plus, celle-ci est des plus appétissantes, ce serait criminel de la déshonorer en ne la touchant pas. Evidemment, ce jeu ne se fonde que sur une vision déformée et colonialiste occidentale, nous ne tenons absolument pas à choquer ou à parodier des cultures particulières. C’est un jeu de fesses, merde ! Déjà, je ne contrôle plus les mouvements de mes mains qui menacent d’ôter les tissus que je viens d’installer, partagées qu’elles sont entre arracher le fin vêtement ou caresser la chair couverte. Joueur, je fais glisser le long de mes doigts sur le bras de Daniel sans le quitter des yeux, me rapproche jusqu’à sentir son souffle contre mon menton, rabat le voile pour mieux l’embrasser à travers.

Ah, ma grenade ! Je voudrais te dévorer de suite. Mais les serviteurs pourraient nous interrompre, nous devons rester discrets.


Après tout, qui sait si nous ne sommes pas épiés. Mon regard glisse le long des murs de la chambre du palais, vérifie qu’aucun garde ne risque de profiter de la situation (pour se rincer l’œil ou nous assassiner). Je perds complètement les pédales mais il me semble effectivement que nous sommes en Orient, qu’un soleil brûlant illumine les dunes et fait perdre ses sens au voyageur imprudent. Nous sommes bien loin de l’Islande mais c’est pour le mieux, la chaleur et la fièvre qui nous habitent ne s’en trouveront que mieux mis en scène sur une couche royale dans les odeurs de sable et de jasmin. On tentera la banquise une prochaine fois.

Me sentant pousser des ailes, je prends Daniel dans mes bras pour l’étendre impérieusement parmi les coussins du lit, écarte un voile pour mieux suivre la ligne de ses côtes, cherchant les points les plus sensibles et à même d’augmenter son excitation. Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas consommer qu’il ne faut pas épicer le plat, juste pour le plaisir de le savoir brûlant. C’est peut-être un peu cruel mais nous sommes dans le même état : droits comme la Justice et chauds comme des charbons ardents.  Tandis que je masse doucement son flanc à l’endroit le plus fin, j’embrasse sa bouche avec ardeur en laissant échapper des paroles que j’espère, nous oublierons bien vite.

Daniel…. Nunca he querido a alguien tan fuerte. Vær centrum for mit univers, lad mig være sól þín, solo a te. Ngarsai sainthoet kohkyit….

[Daniel… Jamais je n’ai désiré si fort une personne (espagnol). Sois le centre de mon univers, laisse-moi être (danois) ton soleil (islandais), à toi seulement (italien). Je t’aime…(népalais)]

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Publié : Ven 19 Jan - 16:44



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-Ah, ma grenade ! Je voudrais te dévorer de suite. Mais les serviteurs pourraient nous interrompre, nous devons rester discrets.

Je ris, je ne sais plus si je suis défoncé ou si j’ai trois ans… ou si je me suis soudainement transformé en escort avec un client aux goûts particuliers… ou si c’est moi le client aux goûts spéciaux ! Toujours souriant je me laisse allonger par mon Sultan. La Tension qui émane de nos deux corps est plus que jamais à couper au couteau. Pourtant, nous savons que tout les deux que rien n’arrivera… parce que Tout arrivera plus tard en mieux. C’est pourquoi je n’ai absolument aucun problème à me laisser de nouveau aller et à m’enivrer de l’esprit embrumé du jeune Dieu penché sur moi. Ma confiance en Lui est paradoxale et absurde mais le thé que je viens de voir n’était pas une potion de logique. Finalement le monde dans lequel je suis à simplement son propre sens. Ce qui compte c’est la cohérence.
Je suis encore en train de délirer et j’aime ça. Je délire tellement que je ne comprends pas un mot de ce qu’Ecstasy me dit.

En revanche je ne suis que trop conscient de Sa bouche sur la mienne. Vous, à qui je parle, vous qui êtes les récipiendaires de mon esprit embelli par les herbes du chaos, je vous plains. Vous ne ressentirez jamais le plaisir que me procure la bouche de mon Dieu sur la mienne. Je glisse pieusement ma main sur Sa joue, je saisis de mon autre main Sa nuque et rien ne saurait être aussi parfait en ce monde. C’est une obsession, la plus douce des drogues, la soie et la fourrure, la pierre et le coton. C’est comme touché un corps dont on ne connait pas l’état… solide, gazeux, liquide ? peu importe c’est bon. Il n’y a pas de plus belle science que celle du mouvement de Ses lèvres sur les miennes, pas de plus bel art que le parfum qui émane de Son être et pas de plus belle littérature que le son de Son cœur battant. Je pourrais me perdre dans Sa bouche et vous la décrire encore et encore et je n’aurais pas peur de vous ennuyer parce que très sincèrement, je m’en fous complètement.

-Daniel…. Nunca he querido a alguien tan fuerte., solo a te. Ngarsai sainthoet kohkyit….

Encore une fois je ne comprends pas un strict mot de ce qu’Il me dit… mais cette fois c’est peut-être dû au fait qu’Il parle dans des langues que je ne connais pas. Je me surprends à me demander quelle langue Il ne parle pas mais je suis trop vite rattrapé par Sa bouche quittant la mienne. Je pousse un soupir de frustration.

-…Vær centrum for mit univers…

"Univers" ? Un baiser.

-…lad mig være sól þín…

"Soleil"… Ecstasy est aussi perché que Son titre. Un autre baiser.

-…solo a te…

«  A toi seulement »…. Depuis quand est-ce que je parle Italien ? Cette fois ci c’est moi qui me soulève pour L’embrasser encore.

-…Ngarsai sainthoet kohkyit.


Je ne comprends pas ces mots mais à peine les a-t-Il prononcés qu’une vague m’envahit. Une vague de quoi ? Bonne question. J’ai juste l’impression d’être enveloppé et de me noyer dans quelque chose que je ne comprends pas et que je n’ai pas encore appris à dompter. Pas encore. Ecstasy est toujours penché au-dessus de moi mais Il ne m’embrasse plus, il pose Sa tête dans mon cou comme si nous sortions d’une partie de jambes en l’air. C’est toujours comme ça avec Lui. Je me dégage doucement de Son étreinte et à mon tour je L’allonge sur le lit, puis je passe mon bras par-dessus Son torse et blottis mon visage contre le Sien :

-Seigneur… qu’est ce que ça veut dire ?

Suis-je entrain de parler de Ses mots ou de la situation dans laquelle nous sommes ? Viens-je de Lui demander de me révéler qui Il est ? Qu’est-ce que « ça » ? Probablement du thé.
Je fantasme notre rencontre prochaine. Sans la drogue et l’Aura. Sans le Daniel fidèle que je suis. J’aimerais tellement Lui dire de ne pas avoir peur d’Ecstasy et de ne pas le repousser. Si j’avais une machine à voyager dans le temps, je sauterais dedans et j’irais me voir pour me dire tout ça mais tout ce que je peux faire c’est imprimer un message dans mon subsconscient en espérant qu’il m’atteindra. Et je peux parler à Ecstasy aussi, même si les mots que je prononce ne sont pas vraiment sensés… :

-Vous ferez attention à moi Seigneur ? Je crois que vais devenir un thé au jasmin nature. Je ne sais pas si j’en vaut la peine d’ailleurs. J’espère que je pourrais continuer à être Daniela quand même… je l’aime bien… et vous aussi…






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Publié : Jeu 25 Jan - 17:37


Daniel Hammerstein & William T. Fleming

Don’t leave me this way. I can’t survive without your sweet love. Oh baby, don’t leave me this way.

Il me revient à l’esprit un film que j’avais vu il y a quelques années maintenant. C’était l’adaptation d’un bouquin romantique, le genre un peu honteux qu’on lit dans le bain. Bref, il y a ce moment où l’héroïne et un bel homme en culotte courte jouent une pièce de théâtre avec d’autres personnes et à ce moment-là, on pressent seulement qu’ils vont finir ensemble parce qu’ils se fritent trop pour pas se sauter dessus au final. Intensité du scénario ! L’homme lâche donc son texte en riant parce qu’il joue un amant mourant et c’est ridicule et tout à coup, il regarde sa partenaire pour dire sa réplique et quand il dit « je vous aime », ses yeux s’allument d’une étincelle comme s’il venait de comprendre le sens de la vie. Et bien, c’est exactement ça qui est en train de m’arriver.

Au fur et à mesure que les paroles se déversent de mes lèvres en un torrent tumultueux et incontrôlable, je prends conscience de combien je pense chacun de ces mots, que cette abandon tendre que j’exprime, je le ressens au plus profond, jusqu’au « je t’aime » final qui me laisse seul le souffle coupé puisque Daniel n’a sûrement rien compris. L’excitation retombe lourdement sur ma tête et, assommé par le poids de cette révélation sur les mécanismes inconséquents de mon organe (je parle de mon cœur. Mon C.O.E.U.R.), j’enfouis ma tête dans le cou du poète, comme un point d’orgue à ce discours plus multilingue qu’un documentaire Arte. Le fil de ma pensée s’est exprimée avec force et je me sens tout drôle après ça, comme nu pour la première fois de ma vie et en même temps, heureux, libéré d’une entrave que je ne soupçonnais pas. A présent que j’ai dit la vérité, toute la vérité, je n’ai plus qu’une envie, c’est de rester lové contre le metteur en scène en attendant l’aurore, le crépuscule, la prochaine ère glaciaire ou le Superbowl.

Daniel bouge, me remue dans tous les sens du terme. Est-ce vraiment comme ça que ça va se passer ? Est-ce que je vais rester à l’admirer pour l’éternité avec, flottant dans l’air, les vestiges vaporeux d’une déclaration qu’il ne comprend pas ? Ainsi soit-il, il y a pire dans la vie. Je l’accueille au creux de mes bras, fasciné par ses grands yeux si expressifs, sa bouche capable de répandre sa propre magie, invisible mais sonore, magie des mots et des rêves qui viennent envouter et changer le monde. D’instinct, mes lèvres cherchent les siennes, suivant leur mouvement quand il m’interroge. Que répondre de bien obscur et mystique à présent ? Oui, parce qu’il en va de ma réputation, il faut que je lance une punch line extraordinaire.

Bah…

Peut mieux faire, vraiment. Mettons cela sur le compte de la fatigue, du thé, de la disparition des abeilles, de l’augmentation du prix des pissenlits. N’importe, recommence William et cette fois-ci, fais honneur à celui qui te tient en si haute estime. Ne cherche pas à l’égaler, tu en es incapable mais essaie au moins de lui dire quelque chose de beau. Mais les mots ne sont pas mon fort, je ressens mais exprime mal, où est l’inspiration quand on a besoin d’elle ? Je lève les yeux vers Daniel, incapable de trouver des paroles sensées. Dois-je lui traduire mon propos ? Dois-je passer outre ? Mais le doute s’effrite comme un château de sable quand je croise le regard du poète, comment se fait-il qu’il me chamboule et m’équilibre à ce point ? Je ne peux pas être un culbuto, je suis déjà gourou ! Mais l’évidence est là, en regardant l’anglais, je me sens fondre et incapable de dire autre chose que la pure vérité. C’est mon Penthotal.

Ça veut dire qu’il n’y a plus que toi dans cet univers.

Normalement, si nous étions les héros d’un film, j’achèverai cette réplique en embrassant fougueusement Daniel, lui coupant le souffle et l’envoyant dans les cieux avant même de lui avoir fait l’amour. Mais je suis trop perdu dans sa contemplation pour penser à l’embrasser avec passion. Quant au sexe, je suis trop fatigué et pourtant, ça m’arrive très très peu souvent. Il y a bien mieux à faire que de se jeter l’un sur l’autre (ça aussi, c’est rare). Je glisse mes doigts sur sa joue, la remonte jusqu’à la pommette en étudiant chaque trait, chaque ridule, chaque grain de sa peau. Maintenant, c’est ça mon monde : ces yeux de ciel, cette bouche océan, cette peau de sable et ces cheveux de vent. Il ne le sait pas encore et il est probable qu’au réveil, nous ne nous souvenions de rien, mais il est devenu mon souffle.

Ses paroles sont étranges, je n’en comprends pas bien le sens mais nous avons dépassé depuis longtemps le stade de la conversation sensée alors je me contente de hocher la tête d’un air bienveillant en fermant les yeux pour profiter de cet instant, l’étirer au maximum dans le temps et l’espace pour en faire une couverture. Mon corps nu frissonne mais je n’y prends pas garde, trop heureux de sentir contre moi Daniel, prêt à ne plus le quitter.

CREDITS IMAGES: Moi, Dieu tout puissant ○ CREDITS FICHE: ROMANE

Daniel Hammerstein
♦ I'm in the dark ♦
Daniel Hammerstein
AVATAR : Ben Whishaw
CREDITS : Le Grand Khan
TICKETS : 220
MEMBRE : 10/09/2017


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Publié : Dim 4 Fév - 20:51



Better this way

William & Daniel

Evangile d’Ecstasy selon Saint Daniel, Chapitre 2, versets 1 […] et 65 à 68 :
« Lors de leur deuxième rencontre, Ecstasy et Son disciple préféré partagèrent un thé divin et jubilatoire. […] «Ça veut dire qu’il n’y a plus que toi dans cet univers » Par ces mots, Ecstasy fit se répandre un torrent de joie dans le cœur du disciple qu’Il aimait le plus. Car rien ne peut être plus grand et plus beau que de se rendre compte que le soleil tourne autour de la terre comme la terre tourne autour du soleil. Paroles du seigneur. »

-Ça veut dire qu’il n’y a plus que toi dans cet univers.
Ou alors c’est quelque chose qu’Ecstasy dit à tous Ses disciples. Et malgré l’Aura et le thé, Je ne peux m’empêcher de laisser la bestiole affreuse du doute s’insinuer dans mon esprit et se répandre sur les murs comme un cafard explosif. Peut être parce que malgré tout, dans l’esprit d’Ecstasy aussi, enfouit profondément, ce même parasite rode. Nous avons tout les deux peur de ne pas nous connaitre. A cet instant je maudis mon attrait pour le dramatique mais qui puis-je si l’Euphorie n’existe pas pour durer ? J’aimerais me perdre dans l’océan de Ses bras mais je suis trop petit pour atteindre la béatitude. Je L’aime et je Le révère sans que mon esprit m’accompagne sur ce chemin. Le Dieu et son disciple… nous sommes les héros d’une tragédie ! Shakespeare ne nous aurait pas reniés si nous étions ses personnages : deux amants maudits. Mais quand je sens Sa tête contre la mienne, Ses jambes liées à mes jambes et Ses cheveux sous mon menton, je ne peux pas croire que nous soyons maudits. Je L’aime tellement. Je ne peux pas Lui dire. Pourtant que me coûterait un « je t’aime » dit en toute honnêteté ?
Je soupire, j’en ai assez de me poser des questions. Ecstasy s’est endormi dans mes bras. En Lui caressant doucement les cheveux, je commence à réfléchir. Le problème c’est l’Aura. Même proche de Lui physiquement comme maintenant, et même submergé par elle, l’envie de savoir ce que je vaux sans elle reste au fond de mon esprit. Comme si j’avais envie de rencontrer mon Dieu dans un cadre non professionnel. Toujours pensif je chantonne doucement :
- Darling you got to let me know
Should I stay or should I go?
If you say that you are mine
I'll be here 'til the end of time
So you got to let me know
Should I stay or should I go?

Pas aussi simple malheureusement. Je suis sur qu’Il me dirait de rester.
-I went for tea chez Ecsaty
And now I’m just an indecis…
If I stay maybe it's not me
If I go…

Phoenix. Ma chanson s’arrête brutalement. Phoenix bien sûr. Il saura quoi faire ! Finalement nous ne sommes pas dans un Shakespeare, nous sommes dans un conte puisque j’ai une marraine la bonne fée ! Ce dont j’ai besoin c’est d’un bidule annulant les effets qu’Ecstasy a sur moi et le roi des Bidules est justement un ami à moi ! En prenant garde de ne pas réveiller Ecstasy, je me glisse hors du lit et rabats la couverture sur Lui pour ne pas qu’il prenne froid. En me rhabillant je commence à me demander comment je vais convaincre Phoenix de me confier un de ses objets… je suppose que l’argumentaire viendra quand je lui en parlerai ! De nouveau je me sens envahi par la bienfaisante certitude que me procure l’aura d’Ecstasy. Il me suffit de le voir dormir pour savoir que demain est un autre jour mais un jour auquel je veux qu’Il participe avec moi. Je m’agenouille auprès du lit et murmure, comme si je voulais à moitié qu’il m’entende en tenant sa main dans la mienne :
-Je ne Vous oublie pas, je reviendrai, c’est promis Seigneur.
Puis je me recule sans lâcher Sa main. 33 ans de ma vie sans Le connaitre…. Je me demande comment j’ai fait. La vie est beaucoup mieux avec lui dedans.
Puis je m’en vais en chantonnant.



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